Écologie signe des temps

Les signes des temps

Tempêtes de 1999Une forêt vosgienne après les tempêtes de fin décembre 1999

 

Les signes des temps sont constitués par les évènements et aspects de la situation du monde qui par leur généralisation caractérisent une époque.

Cette expression tire son origine de la Bible, dans l'évangile selon Matthieu (Mt 16, 1-4) :

« Les pharisiens et les sadducéens s'approchèrent alors et lui demandèrent, pour le mettre à l'épreuve, de leur faire voir un signe venant du ciel. Il leur répondit : « Au crépuscule, vous dites : il va faire beau temps, car le ciel est rouge feu ; et à l'aurore, mauvais temps aujourd'hui, car le ciel est d'un rouge sombre. Ainsi le visage du ciel, vous savez l'interpréter, et pour les signes des temps vous n'en êtes pas capables ! Génération mauvaise et adultère ! Elle réclame un signe, et de signe, il ne lui sera donné que le signe de Jonas. » Et les laissant, il s'en alla. »

Il existe un passage correspondant dans l'évangile selon Luc (Lc 12, 54-59), mais qui ne fait pas apparaître explicitement l'expression signes des temps :

« Il (Jésus) disait à la foule : « Lorsque vous voyez un nuage se lever au couchant, aussitôt vous dites qu’il va pleuvoir, et ainsi arrive-t-il. Et lorsque c'est le vent du midi qui souffle, vous dites qu’il va faire très chaud, et c'est ce qui arrive. Hypocrites, vous savez discerner le visage de la terre et du ciel, et ce temps-ci alors, comment ne le discernez-vous pas ?

Mais pourquoi ne jugez-vous pas par vous-mêmes de ce qui est juste ? Ainsi, quand tu vas avec ton adversaire devant le magistrat, tâche, en chemin, d'en finir avec lui, de peur qu’il ne te traîne devant le juge, que le juge ne te livre à l'exécuteur, et que l'exécuteur ne te jette en prison. Je te le dis : tu ne sortiras pas de là que tu n'aies rendu même jusqu'au dernier sou. » »

Dans l'Histoire, l'Église catholique n'a pas toujours su interpréter rapidement les signes des temps. On l'a constaté par exemple lors de la Renaissance des XVe-XVIe siècles, lorsque l'Église catholique n'a pas vraiment compris qu'avec l'imprimerie il devenait nécessaire de traduire la Bible dans les langues vernaculaires, et lors de l'affaire Galilée, lorsqu'elle n'a pas su faire une interprétation symbolique et non littérale de la Bible pour forger une nouvelle représentation de l'univers. Encore eut-il fallu qu'elle reconnût l'importance primordiale des signes des temps dans l'Histoire des hommes.

Heureusement, depuis le concile Vatican II, l'Église catholique reconnaît l'importance des signes des temps. Selon le théologien Karl Rahner, il s'agit de « l’une des trois ou quatre formules les plus significatives du Concile, au cœur de ses démarches comme à l’initiative de son inspiration ». La constitution Gaudium et Spes affirme à l'article 4 que « l’Église a le devoir, à tout moment, de scruter les signes des temps et de les interpréter à la lumière de l’Évangile, de telle sorte qu’elle puisse répondre, d’une manière adaptée à chaque génération, aux questions éternelles des hommes sur le sens de la vie présente et future et sur leurs relations réciproques ». L'encyclique Pacem in Terris de Jean XXIII (1963) cite explicitement trois signes des temps : la promotion économique et sociale des classes laborieuses, l'entrée de la femme dans la vie publique, et l'émancipation des peuples colonisés.

Les préoccupations écologiques sont apparues après Vatican II, dans les années 1970 avec le club de Rome (rapport The limits to growth) et les deux premières crises pétrolières (1973, 1979). Elles sont arrivées sur le devant de la scène depuis la fin des années 1990 et les années 2000, lorsque le problème du réchauffement climatique a été confirmé par les experts du Giec (groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat). La préoccupation écologique correspond aujourd'hui très certainement à la définition d'un signe des temps : le XXIe siècle sera celui de l'écologie.

Pourtant, le prêtre, théologien et écologue André Beauchamp relevait, dans Environnement et Église (2008), que l'Église catholique considère la question écologique comme assez périphérique, et ne l'a pas encore inscrite au cœur de ses préoccupations. Ce théologien québécois, auteur d'une vingtaine d'ouvrages, et qui justifie d'une trentaine d'années d'expérience à des postes de responsabilité sur l'environnement, considère qu'il conviendrait de la considérer à part entière comme un signe des temps, et d'en tirer toutes les conséquences. Heureusement, le pape Benoît XVI a publié l'année suivante (2009) l'encyclique Caritas in veritate (en français : l'amour dans la vérité) sur le « développement humain intégral », expression qu'il emploie pour désigner ce que l'on appelle couramment le développement durable, et qui relève, dans le vocabulaire des chrétiens, du respect de la Création.

Il existe un certain nombre d'initiatives chrétiennes dans le domaine de l'écologie. Pour ne citer que l'Église catholique, notons les initiatives de Pax Christi et du mouvement CVX, la création d'une équipe développement durable en 2002 à la maison d'Église Notre-Dame de Pentecôte dans le quartier d'affaires de La Défense près de Paris, l'encyclique Laudato si' du pape François (2015),  l'institution de la journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la Création (2015). Le Conseil Œcuménique des Églises a été précurseur dans ce domaine. La création du label Église verte en 2017 en France est une initiative œcuménique.

Nous allons montrer que considérer l'écologie, et plus largement le développement durable (ou soutenable), comme un signe des temps à la lumière de l'évangile peut s'avérer très fécond pour identifier les blocages qui nous empêchent d'interpréter ces questions à la lumière de la Bible et, pour ceux qui n'ont pas la chance d'être croyants, pour approfondir ces questions en en tirant toute la substantifique moelle. Nous allons reprendre pour cela les deux extraits d'évangile qui nous parlent des signes des temps.

Les résistances de certains chrétiens à cette idée

Les papes, depuis au moins Paul VI, ont compris que l'écologie est devenue un phénomène particulièrement important à notre époque, même s'ils n'ont pas (encore) employé l'expression « signe des temps ». Le pape François a ainsi publié Laudato si', première encyclique entièrement consacrée à l'écologie intégrale (elle inclut aussi les aspects sociaux qui sont liés). Cette encyclique a reçu un écho très largement favorable de la part des écologistes. En revanche, certains chrétiens ne semblent pas avoir encore compris la démarche du pape.

J'ai ainsi rencontré, chez des catholiques pratiquants, des réactions négatives à la mobilisation mondiale sur le climat et aux initiatives des Églises chrétiennes, telles que celles-ci :

  • Le réchauffement climatique n'est pas d'origine anthropique, il n'y avait pas besoin de faire une encyclique ;
  • En publiant Laudato si', le pape se mêle de ce qui ne le regarde pas ;
  • Au sujet des marches mondiales pour le climat, on parle de l'écologie comme d'une nouvelle idéologie ;
  • Au sujet du label Église verte, il n'y aurait pas besoin d'introduire des démarches communautaires, on peut se limiter aux actions individuelles.

Ces quelques commentaires que j'ai rencontrés montrent la nécessité d'une communication et d'une pédagogie importantes autour de l'encyclique.

Ne pas être pharisien

A l'époque de Jésus, les pharisiens étaient un courant du judaïsme qui avait recours à la loi orale pour fixer la loi juive. Après la destruction du second temple (70 après J.-C.), le judaïsme rabbinique va porter par écrit la loi orale dans le Talmud. Le Christ critiquait régulièrement les pharisiens, car il trouvait que leur comportement ne respectait pas l'esprit de la loi de Moïse.

La situation vécue par le Christ montre que les pharisiens ne savaient pas interpréter les signes des temps.

En rapport avec l'atttude des pharisiens, il y a deux recommandations :

 

Se concentrer sur l'essentiel

L'essentiel de la loi juive, c'était la Torah écrite. La loi orale avait introduit un ensemble de règles et de prescriptions rituelles qui risquait de faire oublier l'essentiel.

On le voit bien aujourd'hui, sur les questions d'écologie et de développement durable, certains aspects, certes essentiels, sont exagérément développés, par rapport à d'autres qui sont escamotés :

  • La notion de devoir est quasiment absente des systèmes juridiques dans le monde.
  • Puisque l'écologie est intrinsèquement liée à la philosophie du développement durable, il faut rappeler la définition de celui-ci : un développement qui satisfait les besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures de satisfaire les leurs. Le passage d'une génération à une autre se fait par la procréation humaine. il faut donc considérer que l'union d'un homme et d'une femme, dont la finalité est de concevoir et d'éduquer des enfants, relève d'une problématique de développement durable. C'est ce que je soutiens dans la page mariage et filiation de ce site.
  • Certains aspects environnementaux n'ont pas toujours reçu toute l'attention qu'il méritaient. On a trop ramené la préoccupation environnementale à des considérations sur les énergies fossiles, les gaz à effet de serre, et la pollution. Bien d'autres problèmes essentiels existent : le partage de l'eau, la raréfation des métaux, la déforestation, la perte de biodiversité, etc.
  • Les aspects d'équité sociale et d'économie sont souvent sous-estimés. Le grand public associe trop souvent le développement durable à l'environnement, alors qu'il comporte trois piliers : environnement, social et économique. Par exemple, le principe de destination unverselle des biens signifie que les ressources naturelles de la terre devraient être équitablement réparties entre les différents peuples. L'écologie devrait donc être conçue sous cet angle : une écologie humaine.

Sur un plan purement spirituel, se concentrer sur l'essentiel consiste à proclamer la foi (kérygme) en intégrant la responsabilité de l'homme qui découle du passage suivant de la Genèse, aujourd'hui souvent rappelé par les chrétiens :

« Yahweh Dieu prit l'homme et le plaça dans le jardin d'Eden pour le cultiver et pour le garder. Et Yahweh Dieu donna à l'homme cet ordre : « Tu peux manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement. » » (Gn 2, 15-17)

Le kérygme des premières communautés chrétiennes était le suivant :

Sans doute serait-il souhaitable d'y ajouter :

  • Dieu a confié à l'homme la responsabilité de gérance de la Création ;
  • L'homme ne doit pas chercher à en retirer un pouvoir absolu.

Sans doute, le fait que le kérygme des premiers chrétiens ne tenait pas compte de l'Ancien Testament y a été pour quelque chose dans la prolifération de la première hérésie du christianisme au IIe siècle, qui est à l'origine de l'antijudaïsme et de l'antisémitisme : le marcionisme. Il conviendrait d'en tenir compte.

Rappelons que le Christ a dit (Mt 5, 17) :

« Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir ».

Ce passage a été complètement dénaturé par Marcion, qui a remplacé le mot « accomplir » par le mot « détruire » : Le christianisme a-t-il perdu ses fondements ?

Par conséquent, ce passage clé de la Genèse que constitue Gn 2, 15 devrait être intégré à la proclamation de la foi.

Il est urgent que les chrétiens promeuvent une nouvelle vision de l'écologie, afin de déjouer les pièges de nombreux écologistes (qui peuvent se dire écologues) influencés par l'idéologie Gaïa, comme le montre ce dialogue entre le journaliste chrétien Patrice de Plunkett et un « écologue ».

 

Éviter l'excès de formalisme

Les exigences de développement durable sont telles qu'elles doivent nous pousser à sortir de comportements routiniers, pour changer non seulement les modes de vie, mais aussi les modes de pensée et notre façon d'être.

Le développement durable ne peut pas se ramener à des chiffres, même si ceux-ci sont nécessaires. On ne peut pas limiter le pilotage du développement durable à des batteries d'indicateurs. Dans le domaine informatique par exemple, il faudrait mettre à profit les informations non structurées en généralisant de nouveaux modèles.

Le formalisme, c'est aussi une certaine conception du formalisme scientifique, qui tend à tout résoudre par des équations mathématiques. Combien d'ingénieurs ont constaté au cours de leur expérience professionnnelle que les mathématiques n'étaient pas aussi utiles qu'ils le croyaient. Au siècle des Lumières, on pensait que l'on pouvait résoudre la plupart des problèmes à l'aide des sciences exactes : une astronomie qui savait prévoir le mouvement des planètes, les mathématiques, la physique newtonienne. L'écologie est et restera une science empirique.

 

Ne pas se laisser emprisonner par les lois humaines

Ne pas être pharisien, c'est ne pas en rester à une observance servile de lois humaines, qui oublie la justice et l'amour de Dieu :

« Malheureux êtes-vous, pharisiens, parce que vous payez la dîme sur toutes les plantes du jardin, comme la menthe et la rue, et vous laissez de côté la justice et l'amour de Dieu. Voilà ce qu'il fallait pratiquer, sans abandonner le reste. Malheureux êtes-vous, pharisiens, parce que vous aimez les premiers rangs dans les synagogues, et les salutations sur les places publiques. Malheureux êtes-vous, parce que vous êtes comme ces tombeaux qu'on ne voit pas et sur lesquels on marche sans le savoir ». Alors un docteur de la Loi prit la parole: « Maître, en parlant ainsi, c'est nous aussi que tu insultes ». Jésus reprit : « Vous aussi, les docteurs de la Loi, malheureux êtes-vous, parce que vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter, et vous-mêmes, vous ne touchez même pas ces fardeaux d'un seul doigt. » (Lc 11, 42-46)

Il faut donc tirer les conséquences de ce commandement du Christ dans la façon dont nous envisageons les droits et devoirs des citoyens.

Ne pas être sadducéen

A l'époque de Jésus, les sadducéens étaient un courant du judaïsme qui se séparait des pharisiens sur la question de la résurrection des morts. Les pharisiens croyaient en la résurrection des morts, tandis que les sadducéens n'y croyaient pas.

Pour des chrétiens, ne pas être sadducéen, c'est, symbliquement, croire vraiment en la résurrection des morts, c'est-à-dire au salut apporté par la mort et la résurrection du Christ.

Le passage d'évangile sur les signes des temps indique donc que, pour bien interpréter les signes des temps, il faut être intimement convaincu de la Résurrection du Christ. Dans la religion chrétienne, on commémore la Résurrection du christ par le sacrement de l'eucharistie. Le mot eucharistie signifie action de grâce, c'est-à-dire que c'est un remerciement que nous adressons au Seigneur pour le pardon des péchés obtenu lorsque nous recevons ce sacrement. Si nous croyons fermement en la Résurrection du Christ, nous parvenons à interpréter les Écritures avec beaucoup plus de profondeur. La Résurrection étant une bonne nouvelle (évangile), nous pouvons, comme le dit saint Paul, renouveler notre façon de penser (Rm 12, 2) :

« Et ne vous conformez pas au siècle présent, mais transformez-vous par le renouvellement de l'esprit, afin que vous éprouviez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, ce qui lui est agréable, ce qui est parfait. »

En un mot, on pourrait dire que saint Paul nous recommande de changer de paradigme.

Avec l'eucharistie, la Création entière est récapitulée et offerte à Dieu (Jean-Marie Pelt, Nature et spiritualité, p. 175). Reconnaître l'écologie comme un signe des temps, c'est donc manifester notre adhésion au plan de salut que Dieu prépare pour l'homme et toute la Création. André Beauchamp propose, dans son ouvrage Environnement et Église, de modifier la prière eucharistique en y introduisant une louange de la Création.

Pour les non-croyants, ne pas être sadducéen, c'est comprendre que la préoccupation écologique doit se manifester dans le passage des générations présentes aux générations futures, c'est-à-dire dans toutes les questions relatives à la transmission de la vie.

Ne pas se limiter à des raisonnements prédictifs

La science est prédictive dans la mesure où, lorsqu'un événement se répète, comme la succession des jours et des nuits dans ce passage d'évangile, elle nous permet par l'expérience (empirisme) ou le raisonnement déductif (rationalisme), de prévoir ce qui va se passer dans l'avenir. On voit bien que, concernant l'état de notre planète à échéance de la fin du XXIesiècle, ce type de raisonnement est pris en défaut. Pour essayer de prévoir ce qui va se passer, avec le seul problème de l'émission des gaz à effet de serre, les scientifiques ont mis au point des modèles climatiques, qui certes prévoient tous une élévation de la température moyenne de l'hémisphère nord, mais qui divergent sur le niveau de cette élévation (entre 2 et 6 degrés Celsius). Par conséquent, ces modèles ne prouvent qu'une chose : c'est que le modèle de développement occidental né de la révolution industrielle est radicalement incompatible avec la survie de l'humanité sur cette planète. Le réchauffement provoque à court terme un dérèglement, qu'il devient impossible de prévoir.

C'est bien des événements cycliques, comme la succession des jours et des nuits, qui ont conduit à l'avénement de la science moderne. En observant le retour cyclique des saisons, l'homme a d'abord pensé que le Soleil tournait autour de la Terre. Par des observations astronomiques (Galilée), puis par le calcul (Newton), l'homme a su décrire le mouvement de la Terre et des planètes, par la fameuse loi de la gravitation. Mais il ne s'agit là que d'une science descriptive. Newton lui-même ne savait pas expliquer comment les planètes avaient été mises en mouvement. La science n'explique que des phénomènes dans leurs caractéristiques purement physiques. Elle se préoccupe du comment, pas du pourquoi. La science ne sait pas expliquer les événements en rapport avec la vie des êtres vivants, et tout particulièrement de l'être humain. La question des fins ultimes reste donc plus que jamais ouverte. D'où l'intérêt de la notion de cause finale, qui avait déjà été mise en évidence par Aristote dans sa théorie des quatre causes.

Rechercher l'unité des chrétiens et le dialogue interreligieux

François d'Assise

 François d'Assise, grande figure chrétienne, aimait la nature

Le passage de l'évangile sur les signes des temps met en scène des pharisiens et des sadducéens, qui sont en désaccord sur la question de la résurrection des morts. Il montre que la division entre les êtres humains empêche d'interpréter en profondeur les signes des temps.

La figure de François d'Assise peut aider les chrétiens à rechercher l'unité entre eux (ce que l'on appelle l'œcuménisme), et à dialoguer avec les autres religions (dialogue interreligieux). Il a été nommé patron de l'écologie par Jean-Paul II en 1979.

Je lisais à la fin des années 1990 dans la presse américaine sur la Toile que le problème de l'an 2000 était considéré comme un problème œcuménique, et c'est bien cela qui a aidé à résoudre ce problème. Nous avons affaire ici à un problème non seulement œcuménique, mais encore interreligieux.

C'est pour cette raison que le WWF (World Wide Fund for nature) a initié dès 1986, lors du rassemblement interreligieux d'Assise, un dialogue sur la protection de l'environnement avec les responsables chrétiens, juifs, musulmans, bouddhistes et hindouistes pour « réenchanter le monde ». Le WWF a aussi organisé le 2 avril 2003 au mont Saint-Michel une rencontre interreligieuse sur le thème « écologie et spiritualité ».

Position de l'Église : Laudato si'

Le 18 juin 2015, le pape François a publié l'encyclique Laudato si' sur la « sauvegarde de la maison commune ».

Cette encyclique est considérée par le CERAS comme « le document magistériel le plus important depuis Vatican II ».

Liens utiles

Bibliographie

Jean-Paul II a écrit des textes sur l'écologie.

Je conseille aussi les ouvrages d'André Beauchamp, prêtre, théologien, et écologue québécois, qui a une expérience de trente ans à des postes de responsabilité liés à l'environnement et de Hélène et Jean Bastaire, précurseurs en France de l'écologie chrétienne :

  • Jean-Paul II, Les gémissements de la création. Vingt textes sur l'écologie,Parole et silence, 2006, 126 pages
  • Jean-Paul II, Le créateur du Ciel et de la Terre, Cerf, 278 pages
  • Conseil pontifical de la culture et Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, Jésus-Christ, le porteur d'eau vive, 2003
  • André Beauchamp, Pour une sagesse de l’environnement, Novalis, 1992, 221 p.
  • André Beauchamp, Introduction à l’éthique de l’environnement, Médiaspaul, 1993, 222 p.
  • André Beauchamp, Devant la création, éditions Fides, 1997
  • André Beauchamp, Environnement et Église, éditions Fides, 2008, 167 p.
  • André Beauchamp, L'eau et la terre me parlent d'ailleurs, une spiritualité de l'environnement, Novalis, mars 2010
  • André Beauchamp, Hymnes à la beauté du monde, Novalis, juin 2012
  • André Beauchamp, Regards critiques sur la consommation, pour une conversion écologique, Novalis, Montréal, décembre 2012
  • André Beauchamp, Changer la société, Novalis, 2013
  • Hélène et Jean Bastaire, Pour une écologie chrétienne, 2004, 96 pages
  • Hélène et Jean Bastaire, Un nouveau franciscanisme, Parole et Silence, 2005, 130 pages
  • Hélène et Jean Bastaire, Lettre à François d'Assise sur la fraternité cosmique, Parole et silence, 2001, 143 pages
  • René Coste, Dieu et l'écologie, l'Atelier, 1994, 272 pages
  • Gilles Danroc et Emmanuel Cazanave (dir.), Laudato si' Pour une écologie intégrale, éditions Lethielleux, 2017
  • Fabien Revol, Alain Ricaud, Une encyclique pour une insurrection écologique des consciences, Parole et Silence, 2015