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Sens des mots
Pourquoi ce dictionnaire ?
« Si j'étais chargé de gouverner, je commencerais par rétablir le sens des mots » aurait dit Confucius, ce lettré et philosophe chinois ayant vécu cinq siècles avant Jésus-Christ, cité par Jean d'Ormesson comme argument pour s'opposer à l'ouverture du mariage aux personnes de même sexe.
Je propose ci-dessous un petit dictionnaire de mots et d'expressions largement employés par les personnalités politiques, les grandes entreprises et les médias officiels dans les pays occidentaux, et dont la caractéristique est qu'ils correspondent à de grands principes et que leur application pratique tend à s'éloigner de leur définition théorique ou simplement du bon sens. On pourrait dire qu'il s'agit du vocabulaire du politiquement correct, de la pensée unique, ou de Novlangue, au choix. Ce sont donc des mots qui ont tendance à perdre leur sens. J'y ai ajouté l'expression « droits naturels », employée plutôt par des spécialistes, mais dont la définition issue des Lumières me paraît perdre toute cohérence en raison de la finitude écologique de la Terre, et nécessiterait une révision de l'architecture des droits et devoirs fondamentaux.
Je n'ai pas la prétention de faire un dictionnaire à la manière de Voltaire. Son dictionnaire philosophique lui a valu sa place au Panthéon. Rassurez-vous : je revendiquerai moins d'espace pour mon repos lorsque mon heure sera venue. Je laisserai encore un peu de place pour les générations futures.
Je n'ai donc qu'un conseil à donner : employer ces mots et expressions avec circonspection, car un usage à contresens ou trop intensif pourrait attirer quelques ennuis...
Voir aussi : http://saintescoleres.hautetfort.com/tag/confucius
Redécouverte du sens des mots
J'ai essayé de soigner particulièrement la sémantique (sens des mots, usage à propos), pour les verbes l'usage des modes (indicatif, subjonctif; conditionnel) et des temps (passé, présent, futur), bien sûr l'orthographe en veillant à la graphie de chaque mot, et quelquefois en présentant l'alternative anglicisme / équivalent en français selon le contexte et l'impression que l'on souhaite laisser dans l'esprit de son interlocuteur, et les alternatives liées au changements de paradigme .
Âme
On ne peut pas savoir ce qu'une personne ressent intérieurement, même si elle vous parle longuement de ce qu'elle ressent. Dans les anciens temps (avant la Renaissance au XVIe siècle), on parlait de anima (ce qui est animé et qui permet la vie). On ne peut pas connaître l'âme d'une personne.
Au final
Outre l'erreur grammaticale de la confusion entre un adjectif et un nom, cette expression est employée (inconsciemment) pour oublier que toute action a, ou du moins devrait avoir, une finalité. C'est probablement pourquoi l'expression au final n'est pas recommandée par l'Académie française.
Correspond assez bien à "En conclusion,..."
Avenir
Employez plutôt ce substantif à l'adjectif "futur" si vous souhaitez marquer votre époque. La langue française n'aime pas la confusion substantif / adjectif. Si vous employez futur, elle risquerait de vous en tenir rigueur à l'avenir. L'usage de "à l'avenir" montre que vous êtes capable d'imaginer les temps futurs, et vous apparaîtrez dans l'Histoire comme un vrai stratège.
Badin
Plaisanter, prendre quelque chose à la légère, parler ou écrire d’une manière enjouée
Beau-parent, beau-père, belle-mère
Le beau-parent est l'un ou l'autre parent du conjoint. Au singulier, on parle plutôt de beau-père ou de belle-mère.
Le beau-père peut être :
- Le père de son époux (celui de la femme épousée ou du mari épousé).
- Le second mari de la mère, par rapport aux enfants qu’elle a eu d’un premier mariage.
On emploie aussi beau-parent (au singulier) dans ce second sens : « Le statut du beau-parent ». La multiplication des divorces et des familles recomposées (720 000 en France) fait que ce second sens a tendance à se répandre.
Big data (mégadonnées)
Bobo (bourgeois / bohème)
Ce mot peut être perçu dans un sens péjoratif. Attention à l'usage que l'on en fait et au contexte dans lequel on le dit. On peut croire avoir fait un mot d'esprit, mais cela peut être un lapsus révélateur.d'opinion politique., et créer des incidents diplomatiques...
Bon sens
Descartes a employé cette expression dans le Discours de la méthode sans lui donner de signification. Contrairement à ce que croyait et postulait Descartes, le bon sens n'est pas la chose du monde la mieux partagée. Les occidentaux ne sont pas le résultat de l'évolution de « bons sauvages ». Les sauvages rencontrés lors des voyages d'exploration dans le monde à ce que l'on a coutume d'appeler la Renaissance (fin XVe, XVIe siècle) n'étaient pas tous animés de bonnes intentions vis-à-vis des explorateurs et réciproquement (récits des voyages de La Pérouse). Saint Thomas d'Aquin parlait plutôt de sens commun (sensus communis en latin qui était la langue des intellectuels à l'époque).
Bonne foi
On peut se demander aujourd'hui ce que cela veut dire, étant donné que le mot foi n'a plus, comme au Moyen Âge (fides), de signification religieuse.
On peut dire que cette expression qualifie d'une façon générale une personne qui, au moins apparemment, n'a pas de mauvaises intentions. Il se peut néanmoins qu'inconsciemment, il ait commis une erreur, mais on le lui pardonnera facilement.
Buzz
Mot presque toujours employé dans le contexte d'internet. Après lui avoir cherché beaucoup d'équivalents en français, je crois que ce qui le caractèrise le plus est le mot « baudruche », tant cela porte sur quelque chose d'instable et d'éphémère.
Calmer le jeu
Cà s'échauffe dans la salle. Quelqu'un doit prendre l'initiative de s'exprimer clairement pour faire comprendre qu'on ne s'y prend pas bien, si le meneur de la réunion ne parvient plus à calmer le débat.
Catéchisme
Le sens de ce mot a été dénanturé par les saint-simoniens (catéchisme des industriels de Claude Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon et les positivistes (catéchisme positiviste d'Auguste Comte). Le meilleur catéchisme est le catéchisme de l'Eglise catholique, établi par Jean-Paul II en 1992.
Concours de circonstances
C'est un ensemble de circonstances qui amènent à rencontrer quelqu'un ou à faire une découverte inattendue. Cela se produit fréquemment dans la vie.
Si cela vous étonne, dites vous que cela n'est jamais le fruit du hasard, mais que c'est la volonté du Dieu Créateur, parce qu'il sait mieux que vous où vous devez aller. Vous le découvrirez plus tard.
Couple
Il s'agissait à l'origine, dans les règnes animal et végétal sur la planète Terre, de l'ensemble formé par un élément dit mâle et un élément dit femelle d'une espèce, dont l'association, ou accouplement, permettait la reproduction de cette espèce. On parlait donc de reproduction sexuée. Ce processus, qui existe sur notre planète depuis environ un milliard d'années, a même été considéré par le naturaliste Charles Darwin comme tout à fait déterminant pour la pérennisation des espèces dans son ouvrage La filiation de l'homme et la sélection liée au sexe. Cet ouvrage a été malheureusement quelque peu occulté par un autre ouvrage antérieur du même auteur, De l'origine des espèces, qui fit plus de bruit et fut à l'époque très controversé. Dans le cas de l'espèce humaine, les éléments mâle et femelle sont respectivement appelés homme (masculin) et femme (féminin).
À une époque où l'on était moins savant, on lisait dans le Livre de la Genèse (Gn 1, 27) : « Dieu créa les hommes pour qu'ils soient son image, oui, il les créa pour qu'ils soient l'image de Dieu. Il les créa homme et femme ».
Dans le récit de l'Arche de Noé, la condition de la survie et de la perpétuation des espèces est que Noé et ses fils entrent dans l'arche avec leurs femmes, et emmènent les animaux par couples, mâle et femelle. Nous lisons (Gn 7, 1-7) : « Yahvé dit à Noé : « Entre dans l'arche, toi et toute ta famille, car je t'ai vu seul juste à mes yeux parmi cette génération. De tous les animaux purs, tu prendras sept paires, le mâle et sa femelle ; des animaux qui ne sont pas purs, tu prendras un couple, le mâle et sa femelle et aussi des oiseaux du ciel, sept paires, le mâle et sa femelle, pour perpétuer la race sur toute la terre. Car encore sept jours et je ferai pleuvoir sur la terre pendant quarante jours et quarante nuits et j'effacerai de la surface du sol tous les êtres que j'ai faits. » Noé fit tout ce que Yahvé lui avait commandé. Noé avait six cents ans quand arriva le déluge, les eaux sur la terre. Noé - avec ses fils, sa femme et les femmes de ses fils - entra dans l'arche pour échapper aux eaux du déluge » ».
L'espèce humaine semble considérer depuis quelques décennies qu'elle est capable de s'affranchir des lois de la nature, et qu'un couple peut être formé par deux éléments masculins ou deux éléments féminins. Donc si l'on vous apprend que votre nièce vit en couple, la première question à poser est : vit-elle avec quelqu'un, ou avec quelqu'une ? Dans le cas ou les deux éléments ont le même sexe, le processus de renouvellement maintenant autorisé en France est l'adoption d'un enfant conçu de manière classique. La législation de quelques pays de notre planète admet que la reproduction puisse s'effectuer grâce au « progrès » des technologies du vivant : procréation médicalement assistée (PMA) ou gestation pour autrui (GPA). À la lumière de la Bible, sommes-nous sûrs que cette évolution puisse assurer à long terme la perpétuation de l'espèce humaine ?
Course à la publication
Dans le milieu de la recherche scientifique, c'est à celui qui publiera le plus. On évite tout débat éthique ou moral.
Cela pose des questions sur l'autonomie de la science (issue de Galilée).
Cathare
On a tous un sentiment intérieur à ce sujet.
Ceux qui ignorent ce qui s'est passé : une certaine admiration devant la beauté des "châteaux cathares"
Ceux :qui sont horrifiés par les massacres
Ceux qui sont scandalisés : on les trouvent plutôt chez les personnes idéologues
Croissance
Ce mot désigne en réalité la croissance économique mesurée par le Produit intérieur brut (PIB). Le PIB a été inventé dans les années 1930 pour sortir les pays industrialisés de la Grande dépression.
Malgré les critiques exprimées par un certain nombre d'experts sur le bien fondé du PIB pour mesurer la richesse, les personnalités politiques occidentales, aidées en cela par une armée de conseillers bardés de diplômes, et qui ont en commun de n'avoir aucune expérience du chômage, emploient le mot de croissance avec une fréquence impressionnante. Autre particularité, ils associent presque systématiquement la croissance et l'emploi, pour faire croire aux foules médusées que le retour de la croissance rétablira automatiquement l'emploi. Les moutons de Panurge des médias s'empressent de leur emboîter le pas : 8 450 000 résultats pour une recherche Google sur « la croissance et l'emploi » ! ll s'agit en réalité d'un vœu pieu, puisque chacun a compris depuis longtemps que, étant donné la finitude écologique de la Terre, nous n'avons aucune chance de retrouver les taux de croissance que nous connaissions pendant les trente Glorieuses. En période de stagnation économique, cela n'empêche pas les responsables politiques d'attendre le retour de la croissance, de la même manière que par temps de pluie on attend le retour du beau temps. Les économistes doivent probablement penser qu'associer dans leurs discours et leurs théories croissance et emploi leur assure la sécurité de l'emploi. Peu leur importe que des armées de miséreux soient sans travail. Ces économistes sont-ils prêts à reconnaître qu'une science économique qui ne reconnaît que les facteurs de production capital et travail en ignorant assez largement la terre nous mène vers une impasse ?
Soyons sérieux : on sait qu'il faut une croissance de 2 % environ pour faire diminuer le chômage. On sait que la croissance ne tient pas compte des externalités négatives dues aux impacts de l'activité humaine sur l'environnement. Autrement dit, la manière dont nous calculons la richesse encourage dans une certaine mesure la destruction de l'environnement. Il se pourrait même qu'elle encourage la destruction des emplois : la propension que nous avons de lier progrès technique et croissance en employant des techniques d'information et de communication contribue à automatiser des tâches autrefois réservées aux humains, et donc à détruire des emplois.
La première des priorités serait donc d'abroger le dogme de l'indissolubilité du lien entre la croissance et l'emploi. N'est-ce pas ce que suggère la parabole des ouvriers de la onzième heure ? Il faudrait aussi abroger le dogme de l'indissolubilité du progrès technique et de la croissance, et mettre en place d'urgence de nouveaux indicateurs de richesse. Il n'est pas sûr que nos représentants soient persuadés de cet impératif. Apparemment, ce ne sont pas les cours d'économie que l'on reçoit dans l'enseignement supérieur qui apprennent pas à grandir spirituellement.
Culte
Peu de personnes en Occident savent si quelque dieu que ce soit est associé à un tel mot. Quand on arrive quand même à en trouver un, rares sont ceux qui savent s'il faut mettre une majuscule ou pas. Quand il en existe, il sont disparates à tel point que l'on peut en perdre la tête. Dans un petit nombre de cas, son expression est télévisuelle plutôt que directe. Quant aux lieux de culte, leurs responsables, dont peu de gens savent comment il faut les appeler, sont désemparés malgré une sécurité d'emploi presque absolue, contrairement au reste de la population. Dans les établissements d'enseignement, ce mot est banni.
L'utilisation de ce genre de mots hors contexte est ce que les prêtres catholiques supportent le plus difficilement parce qu'avec la mondialisation il est impossible d'en contrôler l'usage (par exemple des films cultes qui sont vus par des millions de personnes en Occident), car ils ressentent intérieurement les risques que cela comporte, par exemple une césure entre Occident et le reste du monde (Breton, culte de l'internet).
Culture générale
Il n'y a pas deux manières identiques d'acquérir de la culture générale entre les êtres humains de la Terre. Quand j'étais petit, telle la grenouille du bénitier dans sa petite église, j'adorais m'ébattre dans mon parc à sable
Curiosité
Soit péjoratif dans le sens d'indiscrétion, soit mélioratif dans le sens d'intérêt (intellectuel) pour quelque chose.
On peut être curieux de quelqu'un ou de quelque chose.
Curriculum vitae
Ce qui sert le moins dans la vie. Cela montre le passé, cela n'éclaire pas sur l'avenir.
Débat
Pas si simple à notre époque (début du IIIe millénaire).
Si plus tard il y a des problèmes, on ne peut pas savoir ce que nos successeurs (ies générations futures) en penseront.
Le débat était pratiqué dans l'Eglise primitive (Concile de Jérusalem, avant le premier concile oecuménique de Nicée).
Détail historique essentiel : le Journal des débats était le principal journal à la Révolution. On ne connaissait pas vraiment les journaux à la Renaissance
Dématérialisation
C'est un processus par lequel des informations deviennent soi-disant immatérielles, du fait qu'elles sont gérées par des systèmes informatiques, au lieu d'être véhiculées par des documents en papier. On parlait autrefois d'informatisation, mais cela fait plus chic de dire dématérialisation : la plupart des experts de développement durable vous expliqueront qu'il s'agit d'une solution imparable aux problèmes d'environnement.
Malheureusement pour tout le monde, les systèmes informatiques ne sont pas immatériels. C'est un ancien ingénieur d'un constructeur informatique qui vous le dit. La dématérialisation conduit immanquablement à l'augmentation de la consommation des ressources nécessaires pour fabriquer et faire fonctionner les équipements et les logiciels informatiques : métaux pour la fabrication, ceux-ci devenant eux-mêmes rares (voir la page raréfaction des ressources), et électricité pour le fonctionnement (souvent produite de manière non renouvelable),
Démocratie
Etymologiquement, ce mot signifie pouvoir du peuple. Il s'agit d'un régime politique qui est aujourd'hui assez largement répandu sur la planète, sur le modèle de ce qu'ont mis en place les républiques américaine et française aux XVIIIe et XIXe siècles. Dans une démocratie représentative, le peuple élit des représentants, qui gouvernent et doivent rendre compte aux électeurs de leur gestion, pendant une certaine durée, appelée mandat. La démocratie a pour fondement les droits de l'homme, chèrement acquis lors des révolutions américaine et française, ou dans d'autres pays, lors de diverses révolutions.
Jusque là, pas de problème. On constate pourtant que, en pratique, ce sont aujourd'hui les marchés financiers qui détiennent, si ce n'est le pouvoir, au moins une puissance financière considérable, eu égard aux montants colossaux qui transitent quotidiennement à travers des réseaux informatiques mondiaux dans ce que l'on appelle la mondialisation financière, souvent hors de tout contrôle des politiques. Le centre de recherche Novethic craint que les marchés financiers ne deviennent une menace pour la démocratie. On en vient à se demander ce que nos représentants peuvent faire pour éviter ces dérives. Comme ils ne se soucient guère de ce qui se passera au-delà de leur mandat, et comme la solution à ces problèmes passe par des réformes de structure qui exigent du temps, on voit mal comment nous pourrons nous en sortir.
Certains observateurs, au vu des pratiques de l'Union européenne à Bruxelles, se demandent si les lobbies - fédérations commerciales, bureaux de consultants, entreprises, ONG, syndicats, représentations régionales, organisations internationales - ne constituent pas une menace pour la démocratie.
Alors, dans ce contexte, les SDF et les déshérités de toute sorte ont-ils réellement un pouvoir ? Peuvent-ils seulement voter pour élire des candidats qui défendent leurs intérêts ? Encore faudrait-il qu'ils aient un toit pour qu'on puisse les enregistrer sur une liste électorale...
Aujourd'hui, toute intervention d'une démocratie libérale pour, officiellement, libérer un peuple de l'oppression d'un dictateur, officieusement pour s'emparer des ressources naturelles du pays, ne peut être remise en cause en vertu d'une sorte de dogme de l''infaillibilité des démocraties libérales. Toute contestation du bien-fondé d'une guerre menée par un pays occidental à l'extérieur de sa zone régionale fait aussitôt l'objet d'un lynchage médiatique par les nouveaux inquisiteurs de la bien-pensance. Sans vouloir justifier les actes de terrorisme, il ne faut pas s'étonner que des islamistes intégristes en arrivent à des actes de violence.
La crise de la démocratie que vous vivons est en fait une crise de la démocratie libérale, fondée sur une conception individualiste de l'homme, telle qu'elle a été théorisée dans les deux deux traités du gouvernement civil de John Locke, et surtout de Du contrat social de Jean-Jacques Rousseau. À la notion de bien commun, cette conception préfère la notion de volonté générale.
Heureusement, quelques esprits imaginatifs nous parlent de démocratie participative, ce qui permettrait aux citoyens d'émettre un avis sur la gestion de leur pays autrement qu'en déposant un bulletin de vote dans une urne. Le général de Gaulle avait le premier parlé de participation. C'est sans doute pour cela qu'il a été congédié. La procédure de débat public organisée par la Commission nationale du débat public depuis la loi Barnier de 1995 commence à fonctionner sur les questions d'environnement. En revanche, on n'a pas encore vu comment le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) organisait des états généraux sur les problèmes éthiques et les questions de société soulevés par les progrès de la connaissance dans les domaines de la biologie, de la médecine et de la santé. Comme on l'a constaté pour la loi Taubira, il y a sans doute un flou dans la Constitution sur la manière dont le Conseil d'État contrôle la régularité juridique des lois. Il y aurait certainement beaucoup d'avantages à mettre de la cohérence dans l'organisation du débat public sur les plans éthique et sociétal, dans les domaines économiques, sociaux, environnementaux, en regroupant les compétences du CCNE, du Conseil économique social et environnemental, de la Commission nationale du débat public, et du Conseil pour les droits des générations futures (qui n'a jamais eu d'activité significative).
Il ne semble pas que l'on ait remarqué que, dans l'encyclique de saint Jean XXIII Pacem in Terris (Paix sur la Terre), entre ce que l'on appelle souvent l'individu (pour préciser :une personne, c'est-à-dire quelqu'un à traiter avec humanité dans le respect absolu de sa dignité et de son intégrité psychique) et l'État, il n'y a pas toujours une relation directe, mais il peut s'interposer des corps intermédiaires. C'est un peu l'équivalent des communautés de métier qui sont apparues au début du Ier millénaire dans chaque ville. Il y avait aussi des chartes communales dans toutes les villes. Il faut tirer les leçons du totalitarisme du XXe siècle. Saint Jean-Paul II a été lui aussi bien conscient.
Dérangé
C'est pas possible, il est dérangé ! (à l'oral)
Quelqu'un qui est "à côté de ses pompes" (il y en a même au plus haut niveau, il ne faut pas se faire d'illusion !).
On peut l'employer quand on a situé le personnage en lisant la presse quotidienne, gratuite... et vérifié ses intuitions sur la Toile.
Désemparé
Au sujet d'une personne désemparée, imaginons le commentaire d'un de ses amis :
"Il faut que je t'explique. Il ne s'attendait pas du tout à se trouver dans cette situation. Il faut le comprendre."
Devoir
C'est ce que l'on doit faire. C'est le mot que devrait employer tout serviteur du Seigneur une fois qu'il a fait en conscience ce que Dieu lui a commandé (évangile).
L'encyclique Pacem in Terris de saint Jean XXIII (1963) exprime à merveille l'équilibre entre droits et devoirs qui devrait régir les relations entre les hommes pour garantir la paix dans le monde. Je recommande de la lire.
Discernement
C'est la capacité à identifier un chemin qui permet de se diriger vers un bien plutôt qu'un mal, à la lumière de la Parole de Dieu (Ancien et Nouveau Testament). Le discernement est essentiel dans la spiritualité ignatienne.
Discipline de parti
C'est un comportement qui exige de la part d'un parlementaire, député ou sénateur, qu'il vote un projet de loi indépendamment de ses conceptions philosophiques et religieuses, et même des souhaits de ses électeurs, et se conforme exclusivement aux directives de son parti, ce qui lui procure certains avantages sur le plan de sa carrière personnelle.
Les esprits qu'on qualifie de rétrogrades ont tendance à penser qu'il s'agit d'une perversion de la démocratie représentative, conduisant à terme à la disparition de la notion de liberté de conscience explicitement prévue dans la constitution française. Le général de Gaulle dénonçait le régime des partis, et a instauré pour cette raison une nouvelle constitution en 1958.
Discrimination
A force d'identifier des catégories de personnes et de les comparer aux autres, en vue de les rapprocher au nom du principe d'égalité (devant la loi : Déclaration de 1789, principe inspiré de Rousseau), on n'arrive plus à savoir ce que signifie l'unité du genre humain.
Division du travail
Revenons aux fondamentaux : il y a une règle d'arithmétique simple que l'on apprend à l'école primaire (on dit parfois que c'est souvent à ce moment que tout se joue) :
Nous sommes dans le réel (sens commun). Deux nombres peuvent s'additionner ou bien (c'est-à-dire pas les deux à la fois) se diviser. Le travail n'est pas un nombre, donc pourquoi vouloir le diviser ?
Portrait d'un personnage (dresser ou peindre)
On le fait aujourd'hui par écrit sur une feuille de papier (dresser), alors qu'on l'a fait à partir de la Renaissance des XIVe / XVe / XVIe siècle pendant les Lumières sur une toile.
Droits de l'homme
Il s'agit d'une noble idée inventée en France au siècle dit des « Lumières », pour supprimer les privilèges de l'aristocratie par rapport au Tiers État, et mettre ainsi fin au système des trois ordres de l'Ancien Régime, qui n'était autre que la pérennisation du système inspiré des fonctions tripartites indo-européennes (ceux qui prient, ceux qui combattent, ceux qui travaillent). On peut s'interroger aujourd'hui sur les fondements bibliques de ce système mis en place vers les Xe-XIe siècles, à une époque où le clergé avait une très forte influence dans la société. Quoiqu'il en soit, les pays de culture chrétienne peuvent être fiers d'être à l'origine des droits de l'homme : c'est en effet un ancien homme d'Église, l'abbé Sieyès, qui est à l'origine de l'abolition des privilèges en France. Les droits de l'homme résultent d'une réflexion philosophique menée au XVIIIe siècle sur les droits naturels.
Il est à noter que la déclaration de 1789 a été piétinée peu de temps après sa proclamation, par le régime dictatorial de la Terreur. Heureusement, des régimes plus modérés ont été mis en place dans beaucoup de pays du monde, et les droits de l'homme ont pu s'appliquer dans une certaine mesure.
Les droits de l'homme ont conduit à redéfinir complètement le système juridique français. La Constitution de 1958 aujourd'hui en vigueur en France repose sur la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, le préambule de la constitution de 1946 (qui a ajouté des droits sociaux), auxquels s'est ajoutée depuis 2004 la Charte de l'environnement. Les droits de l'homme sont définis au niveau international avec la déclaration universelle des droits de l'homme, signée à Paris en 1948, mais qui n'a pas de réelle portée juridique.
Les droits de l'homme sont très utiles pour faire jouer la solidarité, notamment internationale lors des grandes catastrophes humanitaires. En invoquant les droits de l'homme, les ONG humanitaires acquièrent une forte légitimité pour aider des populations en détresse.
Mais que signifient les droits de l'homme pour les gens qui vivent sur des îles qui sont presque au niveau de la mer, et qui sont englouties par l'élévation du niveau de la mer consécutive au réchauffement climatique ? Voilà un défaut de la cuirasse que les philosophes des Lumières n'avaient pas prévu, eux qui vivaient à une époque où l'humanité comptait environ 700 à 800 millions d'habitants seulement, et où l'on pouvait vivre avec l'illusion d'un univers infini, pour reprendre l'expression d'Alexandre Koyré. Le défi climatique nous oblige à reconsidérer notre conception des droits de l'homme. C'est ainsi que le président Chirac a eu l'intelligence d'intégrer la Charte de l'environnement à la Constitution, en introduisant une innovation juridique avec la notion de devoirs. Que signifient en effet des droits s'ils n'ont pas leur pendant en devoirs ? Le judéo-christianisme connaissait finalement la notion de devoirs bien avant celle de droits, plutôt héritée des Romains. La Bible nous rappelle les Dix commandements, que le Christ a résumés en un seul : « aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». Cela suppose une attention aux plus pauvres.
Lorsque nous autres Français dénonçons les violations des droits de l'homme (29 millions de résultats dans Google !) dans tel ou tel pays, avons-nous toujours conscience que nous violons tous les jours en France les droits de 150 000 SDF (11e alinéa du préambule de la Constitution de 1946 : « Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l'incapacité de travailler a le droit d'obtenir de la collectivité des moyens convenables d'existence ») ? Avons-nous compris que considérer la propriété comme un « droit inviolable et sacré » (article 17 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789) est en contradiction avec le principe de destination universelle des biens ? Avons-nous médité la parabole de la paille et de la poutre ?
Droit naturel (à l'écrit)
À l'époque des Lumières, les inégalités entre les trois ordres (Clergé, Noblesse, tiers État) ont conduit à une réflexion sur les droits naturels, par des philosophes tels que Thomas Hobbes, John Locke et Jean-Jacques Rousseau. L'expression « droit naturel », qui était d'un usage fréquent à cette époque, n'a jamais reçu de définition précise de la part des philosophes des Lumières. Diderot, auteur de l'article « Droit naturel » de l'Encyclopédie, se contente de reconnaître que « Le philosophe commence à sentir que de toutes les notions de la morale, celle du droit naturel est une des plus importantes et des plus difficiles à déterminer ». L'article Droit naturel de l'Encyclopédie est à l'origine d'une polémique entre Diderot et Rousseau qui a conduit celui-ci à supprimer le chapitre « La Société générale du genre humain » de la version de 1760 du Contrat social, dite « Manuscrit de Genève ». Dans l'esprit des philosophes des Lumières, les droits naturels auraient été constitués par les droits de l'être humain dans un « état de nature » antérieur à l'apparition des société humaines complexes, ce qui paraît incohérent, puisque qui dit droit dit justice, donc société... Comme je l'explique dans la page droits et devoirs, l'état de nature n'a jamais existé, c'est une pure fiction. Il serait donc plus exact de parler de « droits fondamentaux ».
La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 distingue dans son article 2 quatre « droits naturels et imprescriptibles », dont « la conservation est le but de toute association politique » :
- la liberté ;
- la propriété ;
- la sûreté ;
- la résistance à l'oppression.
Concernant la liberté, qui puise sa source dans le libre arbitre d'Augustin d'Hippone, le théologien catholique Henri de Lubac estime que l'humanisme athée exalte le libre arbitre jusqu'à l'excès et affirme que l'humanisme moderne constitue une forme nouvelle de pélagianisme, c'est-à-dire une religion humaniste privée de grâce.
La propriété, considérée par l'article 17 de la déclaration comme un « droit inviolable et sacré », est sujette à caution. Dans l'esprit de la déclaration, la propriété s'acquière, conformément au deuxième traité du gouvernement civil de John Locke, par le travail. En réalité, dans un contexte où l'empreinte écologique de l'humanité dépasse largement la capacité biologique de la Terre, le droit de propriété subit selon la doctrine sociale de l'Église deux formes de limitation :
- d'une part, la propriété ne peut s'appuyer uniquement sur le travail, ce qui distingue la position de l'Église catholique du point de vue de John Locke ;
- d'autre part, la propriété est subordonnée au principe de destination universelle des biens : les biens possédés par les hommes contiennent des ressources naturelles que les hommes n’ont pas créées, mais qui ont été créées par Dieu pour l’usage commun selon le besoin de chacun.
Lorsque l'on est chrétien et qu'on lit la parabole des ouvriers de la onzième heure (Mt 20, 1-16), ou le passage de l'évangile sur Marthe et Marie (Lc 10, 38-42), on ne peut pas accorder une valeur absolue au travail. Si c'était le cas, le travail conférerait au droit de propriété un caractère absolu et intangible, ce que dénonce l'encyclique Laborem exercens de Jean-Paul II (1981) (voir la section 14 « Travail et propriété » sur le site du Vatican et CERAS - Doctrine sociale de l'Église Catholique - Propriété).
Nous ne sommes plus au siècle des Lumières. La notion de droits naturels devrait faire l'objet d'une nouvelle réflexion pour tenir compte du contexte de notre époque, marqué par une démographie sans commune mesure avec celle du XVIIIe siècle et par les contraintes écologiques de la Terre. Cette réflexion n'a pas encore vraiment eu lieu, et on pourrait regretter que les philosophes n'ont pas encore fait leur travail par rapport aux exigences du développement durable. Puisque ces exigences nous interpellent vis-vis des générations futures et de leurs rapport avec les générations présentes, cette réflexion devrait s'appliquer en priorité aux enfants : à la naissance, l'enfant a tous les droits, et les adultes qui ont la charge de son éducation ont vis-à-vis de lui tous les devoirs. De même, cette notion de droits naturels devrait s'appliquer à l'embryon humain. La convention relative aux droits de l'enfant de 1989 met en évidence des droits fondamentaux de l'enfant, mais elle n'est pas fondée sur une réflexion relative aux droits naturels de l'enfant.
Voyons ce qui dit l'évangile au sujet des enfants (Mc 9, 37) :
« Quiconque accueille un enfant comme celui-ci à cause de mon nom, c’est moi qu’il accueille ; et quiconque m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. »
Dans cette phrase, ce qui est important, c'est « à cause de mon nom ». Autrement dit, pour un chrétien, s'il s'agit d'accueillir un enfant dès sa conception en vue de son éducation, il faut le faire dans l'esprit de tout l'évangile. Donc, cela doit être fait dans la mesure du possible par le père et la mère de l'enfant, selon Mt 19, 4-6 (voir mariage). Comme l'affirme l'Église, il existe bien un droit naturel de l'enfant à avoir un père et une mère.
Durable (suremployé à l'écrit comme à l'oral)
Cet adjectif tend depuis les années 2000 à être accolé à n'importe quel substantif pour désigner un objet qui satisfait soi-disant aux principes de développement durable. En pratique, peu de gens savent vraiment ce que signifie le développement durable, de sorte que l'on peut faire croire aux vertus dudit objet, même s'il n'a que peu de caractéristiques conformes au développement durable, c'est-à-dire s'il n'est pas à la fois vertueux sur les plans environnemental, social et économique (les trois piliers du développement durable). Ainsi, l'usage du mot durable relève souvent purement d'une stratégie de communication, ce que l'on appelle écoblanchiment, en anglais greenwashing. Cette situation tend à rendre les consommateurs d'autant plus méfiants vis-à-vis des messages que les entreprises cherchent à faire passer, dans la publicité, ou dans les rapports d'entreprise.
A l'origine de cette confusion se trouve une traduction quelquefois critiquée de l'anglais sustainable development, signifiant en français développement soutenable. La traduction officielle en développement durable met l'accent sur la dimension temporelle, et omet les aspects d'équité entre riches et pauvres, entre pays développés et pays en développement par exemple. En effet, selon sa définition officielle, le développement durable doit satisfaire les besoins des générations présentes, sans compromettre la capacité des générations futures de satisfaire les leurs.
Certains ont tendance à penser qu'il est possible de déconnecter assez largement "développement durable" et l'environnement, mais c'est une profonde erreur de jugement.
Économie de la connaissance
Cette expression a été inventée, comme économie du savoir ou société de l'information, pour glorifier les connaissances qu'il est possible d'acquérir via le réseau internet et la Toile. Loin de moi l'idée qu'il faille se diriger vers une économie de l'ignorance. L'ignorance n'a jamais résolu aucun problème. Seulement, en parlant d'économie de la connaissance, on sous-entend que l'on était auparavant dans une économie de l'ignorance. Ce n'est pas franchement élogieux pour nos ancêtres. Exit Isidore de Séville, Vincent de Beauvais, D'Alembert et Diderot, et tous les encyclopédistes de l'Histoire antérieurs à la naissance de l'informatique et de la Toile. Nous sommes à une nouvelle étape de l'histoire des idées. Voilà tout.
Autre problème de cette expression : elle ne met pas en évidence la distinction à établir entre la connaissance implicite, qui est dans nos têtes (inconscient), et la connaissance explicite qui est sur des supports de plus en plus souvent informatisés (domaine de la conscience). Ceux qui emploient cette expression, employée sans doute dans le même esprit que le mot dématérialisation, cherche à nous faire oublier notre dépendance vis-à-vis de matières premières comme les métaux (voir la page raréfaction des ressources).
Écologiste
Un certain nombre d'écologistes sont influencés par les théories Gaïa. Ces théories ont été initialement avancées par le Britannique James Lovelock, puis développées par des courants du New Age. Elles reposent sur l'hypothèse Gaïa, selon laquelle la Terre serait « un système physiologique dynamique qui inclut la biosphère et maintient notre planète depuis plus de trois milliards d'années, en harmonie avec la vie ». L'ensemble des êtres vivants sur Terre serait ainsi comme un vaste superorganisme — appelé « Gaïa », d'après le nom de la déesse de la mythologie grecque personnifiant la Terre — réalisant l'autorégulation de ses composants pour favoriser la vie. Ainsi, selon ces théories, il n'y a plus de Dieu créateur ni de transcendance. Les hommes n'ont pas de place particulière dans la Création, et ils n'ont pas de responsabilité particulière sur le maintien en bon état de notre planète, puisque le système s'autorégule.
Égalité
Il s'agit d'un principe selon lequel il ne saurait exister aucune diffférence de traitement entre une catégorie de personnes et une autre. Cela n'exclut pas que des situations différentes peuvent être traitées différemment. Ce principe est invoqué à tort et à travers par des partis politiques et des groupuscules pour satisfaire des intérêts catégoriels. En fait, lisons attentivement les deux principales déclarations des droits de l'homme :
- Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, article 1er :
« Les hommes naissent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune ».
- Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 (adoptée à Paris), article 1er :
« Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité ».
D'après ces deux déclarations, il y a deux types d'égalité :
- une égalité civile, c'est-à-dire une égalité devant la loi ;
- une égalité sociale, c'està-dire une égalité en droits sociaux, qu'il serait plus juste d'appeler une égalité en dignité, puisque la déclaration de 1789 admet qu'il puisse y avoir des distinctions sociales.
On voit donc l'importance particulière qu'il faut accorder au respect de la dignité humaine, autrement dit de la vie humaine. En droit constitutionnel français, ce principe est l'un des principes à valeur constitutionnelle.
Dans la pratique, l'égalité telle qu'elle est trop souvent conçue, conduit à produire des lois qui gomment les différences entre les êtres humains. C'est l'idéologie de l'égalitarisme.
Encenser
C'est un mot du vocabulaire religieux qui a émigré hors de la sphère religieuse (comme culte).
Dans une conversation sur des sujets sérieux, on peut l'employer pour des grands hommes, des idéologues, des génies, en n'étant bien conscient
Enfoncer des portes ouvertes
Dire des évidences. C'est une Lapalissade (vérité selon M. de Lapalisse).
Environnement
Pour une personne, c'est le sol et l'air qu'elle respire.
Pour la communauté mondiale, c'est la biosphère. Mais pour en saisir les implications dans toutes les dimensions (sociale, écologique, politique, culturelle,...) il est nécessaire d'avoir une vision mondiale universelle. Il y a peu de gens qui comprennent cela, et ils se trouvent là où on ne les attendait pas.
Esprit Saint
Selon Jésus ressuscité, il n'y a que le péché contre l'Esprit Saint qui ne puisse pas être pardonné. Cela peut paraître surprenant, mais il l'a dit et c'est écrit dans la Bible. La presse occidentale l'oublie parfois.
Etre sur la même longueur d'onde
Deux personnes qui sont d'accord sur quelque chose ou sur quelqu'un. On l'emploie fréquemment dans un débat.
évolution
Le passage d'une situation à une autre.
Au sujet de notre planète : changement climatique, en ce moment il y a une évolution. Personne ne sait ce qui arrivera.
Théories (au pluriel) de l'évolution : il y a en a plusieurs dont celle de Darwin.
Fable
Le personnage du Christ n'est pas une fable, encore moins un personnage à assimiler naïvement au Père Noël. Ernest Renan s'est trompé. Quasiment tous les historiens actuels le disent après avoir vérifié toutes les sources. Ils ne savent pas exactement expliquer certains aspects de sa vie. Souvenons nous de tous les témoignages depuis le Ier siècle.
Faire des raccourcis
C'est inévitable quand on essaie de faire de l'histoire longue (discipline).
Fait religieux
L'existence des religions dans le monde est un fait que Freud a ignoré, parce que, étant mort en 1914, il n'a pas connu les désastres des deux guerres mondiales dus aux nationalismes et totalitarismes. Quelques concepts de ses théories, comme l'inconscient, l'interprétation des rêves, et le fameux complexe d' Œdipe, révèlent la nature profonde de l'homme considéré dans une dimension seulement individuelle, mais ses théories ignorent complètement la notion d'inconscient collectif et sont souvent incompatibles avec de grands concepts de la psychologie sociale. L'Histoire des représentations (Georges Duby) nous fait comprendre que l'humanité a vécu une succession d'amnésies lors des grands changements de paradigmes de l'Histoire. Beaucoup de concepts de Freud seront oubliés, et les autres concepts importants seront révélés en se fondant sur une croyance dans les grandes religions.
L'enseignement du fait religieux devrait commencer très tôt dans l'éducation des enfants. Il poussera à une vraie tolérance beaucoup plus efficacement que le bourrage de crâne de l'ABCD de l'égalité, qui n'est qu'une idéologie Rousseauiste, et que l'apprentissage de l'anglais, qui soumet à l'impérialisme linguistique américain imprégné de l'ignorance de la profondeur des religions non judéo-chrétiennes. Un tel enseignement est profondément fidèle à une compréhension approfondie de la laïcité à la française, si l'on se souvient que la motivation qui a poussé à l'adoption de la loi de 1905 repose sur la neutralité de l'État par rapport aux grandes religions, ce qui est efficacement une condition de la paix dans le monde, et qu'elle repose sur le droit le plus fondamental qui soit : celui de la liberté de conscience. Il faut garder en tête que le mot laïcité puise sa signification dans le mot laïc, qui désigne un fidèle n'appartenant pas à la hiérarchie de l'Église catholique. L'apprentissage du fait religieux est entièrment compatible avec le principe de reproduction par altérité sexuelle qui a guidé l'évolution de l'humanité depuis la nuit des temps (Darwin, La filiation de l'homme et la sélection liée au sexe), et qu'ignorer le consensus de toutes les grandes religions sur ce sujet équivaut à un viol de la conscience de tous les hommes et à l'ignorance du plan de Dieu pour l'humanité.
Famille
A l'origine, une famille nucléaire était composée du père, de la mère, et des enfants. Les esprits rétrogrades allaient même jusqu'à parler de famille (élargie) pour les grands-parents, les oncles et tantes, les cousins, etc.
La multiplication des divorces a entraîné de facto une augmentation considérable d'autres types de familles : familles monoparentales (en pratique le plus souvent une mère seule élevant ses enfants), et familles recomposées en cas de remariage. Seul point positif, la banalisation de ce type de situation rend peut-être les enfants qui subissent ces situations moins traumatisés psychologiquement. Ils se sentent en quelque sorte normaux. On ne sait en revanche pas très bien évaluer les conséquences sociales des divorces sur les situations de ces famillles.
Comme les couples hétérosexuels qui ont divorcé n'ont pas franchement montré le bon exemple, les personnes vivant en situation homosexuelle ont pensé qu'elles feraient peut-être aussi bien (en tout cas pas pire) que les familles monoparentales et recomposées. Certaines se sont donc mis en tête d'avoir des enfants, ce qui a été facilité par l'apparition de techniques de procréation artificielle, illégales en France (sauf cas d'infertilité médicalement diagnostiquée) mais c'est un détail. Ainsi sont apparues les familles homoparentales, dont les deux parents sont de même sexe. Cette évolution a été entérinée dans quelques pays dont la France en 2013 par l'ouverture du mariage aux couples de personnes de même sexe. Pour l'instant, en France, la loi ne permet aux homosexuels d'avoir des enfants que par adoption. En pratique, cette voie est quasiment impossible par l'adoption internationale, puisque presque tous les pays du monde refusent d'envoyer des enfants à adopter dans des pays qui pratiquent le mariage homosexuel. Il reste donc l'adoption en France, qui permettra d'adopter les enfants dont personne ne veut, les malades et handicapés. Ces enfants, déjà défavorisés par la maladie, devront expérimenter l'éducation par des parents de même sexe.
Fatalité
Une personne qui croit en la fatalité n'a pas d'espérance.
Finalité
Cela n'existe plus, et une poignée d'irréductibles, pour entretenir l'espérance, espère encore que cela existera.
Financiarisation
Objet d'un regret unanime et collectif. Presque personne ne fait rien d'efficace pour l'éviter. Ceux qui s'emploient à lutter contre elle sont souvent inconnus des médias. Ils sont aujourd'hui dans l'ombre et espèrent tant bien que mal parvenir à la lumière.
Foi
Croyance fermement enracinée dans l'esprit d'une personne, sans qu'elle cherche à en identifier les raisons : en langage courant, sorte de foi du charbonnier, qui croit que le Christ est ressuscité sans avoir touché les plaies du Christ après la Résurrection.
Analyse historico-psycho-sociale (à la lumière de la foi de notre temps, issue du concile Vatican II).
Pendant tout le Moyen Âge : fides, car le latin était la langue des intellectuels (Vulgate : bible à l'origine destinée au peuple, Vulgus signifie peuple en latin).
Gauche / Droite (politique)
Cela désigne la position d'un parti politique sur l'échiquier politique. L'expression est apparue à la Révolution, la gauche était représentée par les Montagnards (issus du club des jacobins), et la droite par les Girondins.
La métaphore de l'échiquer politique semble indiquer que les acteurs de la Révolution changeaient en permanence de position en fonction de stratégies personnelles, les poussant parfois à des incohérences de comportement et même les conduisant parfois à l'échafaud. C'est l'image que laissent les historiens de l'époque contemporaine, qui sont plus ou moins laudatifs sur la période révolutionnaire, une majorité d'entre eux étant plutôt favorables à la gauche.
Peu de temps après le 1er janvier 2000 (on parlait alors de bogue de l'an 2000 en France), le consultant canadien Peter de Jaeger s'est affiché sur la page d'accueil de son site internet en train de jouer une partie d'échecs. On le voyait seul, l'autre joueur, symbolisé par son environnement (qu'il croyait mondial, mais qui était en fait personnel) n'apparaissait pas à l'écran
Ce détail, en apparence insignifiant, permet de comprendre en profondeur la métaphore de l'échiquer. A la Révolution, le joueur placé d'un côté (imaginez que vous êtes devant un échiquer réel et que vous êtes concentré sur vos propres pièces) représentait la France, et l'autre joueur représentait son environnement en Europe, qui paraissait menaçant étant donné que tous les régimes politiques à cette époque étaient monarchiques (à l'exception de Venise qui fut rattachée à l'Empire d'Autriche au traité de Campo Formio,) alors que la France était la première en Europe à faire le choix d'un régime républicain. environnants mprendre Comme les pièces d'un échec, peu des principaux acteurs de la Révolution ont survécu à ce jeu (l'abbé Sieyès, Gaspard Monge). Ce sont les pièces du vainqueur final, c'est-à-dire la gauche anticléricale, qui désignent sa position, bien qu'au début du jeu, que l'on pourrait situer aux grandes lois
La démocratie athénienne, globalement considérée comme la référence des régimes politiques en Occident, cette notion n'existait pas.
Général de Gaulle
Il devait souffrir, surtout à la fin de son mandat, de s'abstenir de manger les espèces eucharistiques en public pour respecter le principe de laïcité à la française, unique au monde. La rigidité de ce principe explique une faiblesse congénitale de notre pays depuis son départ du pouvoir en 1969.
Génie
Ce mot est employé pour désigner une personne qui a marqué assez durablement l'histoire de l'humanité, dans les arts (Léonard de Vinci), dans la philosophie (Descartes), dans les sciences physiques (Isaac Newton), dans la psychanalyse (Freud). La grandiloquence qui entoure généralement l'usage de ce mot et occulte inévitablement les travers de la personnalité concernée laisse penser qu'on l'emploiera à l'avenir avec circonspection, étant donné que nous sommes à une époque où nul ne sait ce que l'avenir nous réserve. Les scientifiques ont souvent qualifié Einstein de grand génie, sans vraiment savoir en quoi il a marqué son époque. A coup sûr, on parlera pendant très longtemps de lui. On s'interrogera sur ses idées religieuxes notamment, mais il est peu probable que l'on emploiera
Employer ce mot avec insistance dans une conversation avec un ami, même s'il est relativisé dans le contexte, n'est vraiment pas lui rendre service. Si on appelle quelqu'un petit génie au lycée, cela ne présage aucunement de la carrière de celui-ci, et c'est le prédestiner à la malchance pendant une grande partie de sa vie. Même si ses parents ont veillé à ce qu'il ne se prenne pas trop au sérieux, il en sera empreint d'une deviendra naïf sans même en être conscient, ce qui l'exposera davantage à tous les aléas de la vie.
Ce mot est encore employé pour désigner certains grands hommes à partir de la Renaissance. Les médiévistes que j'ai lus ne l'emploient jamais, ce qui dénote une certaine humilité de leur part.
Il arrive qu'on pense qu'un génie puisse être canonisé dans l'Eglise catholique, mais ce n'est jamais possible si la personne n'était pas catholique à l'époque, et si on n'a identifié aucun miracle lié à ses actions (cas de Pascal qui avait adhéré au jansénisme).
Genre
Ce mot a été employé à l'origine dans le domaine biologique, et en linguistique en rapport avec le sexe pour les êtres animés.
Depuis les années 1970, le concept de genre est employé par certains militants pour désigner les différences non biologiques (psychologiques, mentales, sociales, économiques, démographiques, politiques…) distinguant les hommes et les femmes. Les études de genre tendent à démontrer que l'on peut choisir un genre masculin ou féminin indépendamment de son sexe biologique. Cette position gagne du terrain dans les sphères gouvernementales en France, et donne lieu à des expérimentations dans certaines académies. Ces pratiques sont surveillées par l'observatoire de la théorie du genre.
Grand siècle
Siècle de Louis XIV. Le général de Gaulle était un fin connaisseur du Grand siècle, c'est pourquoi, comme c'était une époque où la France était très forte en Europe, et rayonnait par un réseau diplomatique international où l'on parlait le français, il en avait une excellente connaissance. On croit souvent que le français était la langue internationale alors qu'en réalité seules les personnes dans les grandes cours d'Europe le parlaient. Je n'ai pas trouvé de référence au maréchal Turenne dans les ouvrages que j'ai lus sur le général de Gaulle, et donc je ne connais pas sa conception de la stratégie concernant Turenne.
Graphologie
C'est l'étude de l'écriture humaine, en ce qu'elle révèle de la psychologie d'une personne.
Pour avoir plus de crédibilté, donc d'efficacité, et afin de respecter pleinement la nature humaine, elle mériterait d'être couplée avec d'autres sciences humaines, notamment celles de la psychologie sociale.
Hérétiques
Les chrétiens (ou ceux qui se présentent comme tels) qui sont dans l'erreur. Dommage que l'on n'ait pas fait la relation entre la cendre résultat de la combustion de leur corps sur le bûcher (ceux qui furent destinés à ce triste sort ont été beaucoup moins nombreux que ce l'on croyait dans la période romantique) et la cendre que l'on appliquait sur le front des fidèles catholiques le jour du mercredi des cendres. Pour moi dont le nom est originaire de la région cathare, ma conscience en est profondément blessée, et je me pose encore des questions. César disait : errare humanum est. Il faut lui rendre ce qui lui est dû (évangile), surtout lorsqu'il s'agit de questions financières relatives au rachat des âmes.
Histoire
C'est l'art d'interpréter le passé toujours autrement en fonction du contexte du présent au fur et à mesure que le temps passe. C'est tout simplement le fait de savoir dans quel monde nous sommes en ce moment pour nous orienter dans l'avenir. C'est la raison pour laquelle il existe des historiens. Pour bien apprécier un événement, on a besoin de ce que l'on appelle le recul de l'Histoire, du discernement, et de la connaissance du contexte. Heureusement, les historiens sont aujourd'hui beaucoup plus soucieux de vérité historique et ils ne se contentent pas d'examiner les écrits et les événements (histoire dite événementielle). Ils étudient aussi les œuvres d'art, ils s'appuient sur davantage de cartes (intérêt des atlas historiques), ils examinent les événements du point de vue économique, etc.. Nous entrons dans l'ère de l'histoire des représentations (Georges Duby), dans laquelle toutes les disciplines sont impliquées. D'où l'intérêt des encyclopédies en ligne.
Cette discipline a beaucoup à gagner de la Toile, des moteurs de recherche et des diverses bases de données des bibliothèques pour restituer une image du passé fidèle à la réalité. Que l'on arrête de prendre les gens pour des sots, sinon ceux qui critiquent les inquisiteurs du passé auront pour héritiers spirituels les inquisiteurs de l'avenir. Chacun doit rester humble.
Nous ne sommes plus du tout dans le paradigme du siècle dit des Lumières, et nous entrons dans un nouveau paradigme, pour très longtemps. Dans ce sens, quels que soient le sens que les uns et les autres donnent au mot durable, ce qu'il est convenu d'appeler le développement durable n'est pas une simple mode et aura des conséquences dans la très longue durée..
Il n'est pas forcément nécessaire de ressortir toutes les archives de sa famillle pour se faire une opinion. En ce qui me concerne, je me contente de garder à l'esprit que l'un de mes arrière-grand pères allait à la messe tous les jours sous une pluie de bombes à la libération de la ville de Thann en décembre 1944, et qu'il a vécu jusqu'à 92 ans. Au risque d'en décevoir beaucoup, il n'a jamais été dans l'Action française. Quant à mon père, qui a vécu sous l'occupation, il a dû lire de nombreux livres pour comprendre l'action du général de Gaulle qui lui était étranger. Comme la lumière blanche du passé qui mélange toutes les couleurs traverse les gouttelettes du présent pour former un superbe arc en ciel qui éclaire l'avenir, dans ce contexte de changement climatique, le discernement nous remplira d'espérance. Je suis convaincu que c'est la condition de la survie de l'humanité.
Histoire événementielle
Une façon d'étudier l'Histoire en se bornant à décrire des événements ("scientifiquement" ou du moins le croit on) sans beaucoup chercher les relations de cause à effet entre les événements. En d'autres termes, on ne cherche pas les causes des événements ou des périodes.
Histoire longue
C'est risqué, car il faut avoir quelques connaissances sur beaucoup d'époques, beaucoup de pays, beaucoup de langues, beaucoup de disciplines (économie, politique, linguistique, sémantique, sciences sociales, quelques éléments en mathématiques et en sciences physiques), et identifier les points clés qui ont fait l'objet des controverses .
Quand on s'y intéresse, cela peut éveiller la curiosité. Cela déconcerte quelquefois, et on peut se heurter à un mur d'incompréhension, par exemple si on s'intéresse à l'Histoire des représentations (Gearges Duby), à la naissance de l'antijudaïsme, aux controverses actuelles sur l'extension de l'institution du mariage.aux personnes homosexuelles.
Quand on s'y intéresse, on sent un échange entre la conscience et l'inconscient (on dit : cela me revient à l'esprit), on ressent ce que sont les paradigmes (dans la très longue durée s'entand, pas au sens de "La Structure des Révolution scientiques, publié en 1962).
Homos
Homosexuels. Il faut prendre un peu de hauteur de vue.
Le dire comme cela :
Voyons, les homos ont toujours existé (démocratie athénienne) ! Simplement on n'a jamais vraiment étudié ce problème de près. Voilà tout.
Homosexuel
Personne dont il faut chercher à identifier les blessures internes pour l'aider à porter du fruit et à être heureuse dans la société. Personne ne sait vraiment ce que Jésus pensait de ces personnes, mais il aurait certainement prêché la clémence et la miséricorde, comme il le fit pour la femme adultère. Il ne faut pas les bercer d'illusions sur les conditions d'une éventuelle reproduction, afin d'éviter d'éventuelles déceptions sur le long terme. Ceux dont on s'imagine qu'il sont intolérants sont souvent les plus accueillants et les plus charitables envers ces personnes. Jésus a dit : ne jugez pas, vous ne serez pas jugés.
Idéal
C'est une certaine idée de la nature humaine. Telle l'utopie de saint Thomas More, il est bien souvent difficile de la concrétiser dans les faits comme on le souhaiterait. C'est pourquoi, si vous exprimez un idéal, comme par exemple votre conception du mariage religieux, qui honore la mémoire de vos anc^tres et que vous souhaitez communiquer à vos enfants, vous rencontrerez des sceptiques. Ils pourront se trouver au sein de la hiérarchie de l'Eglise mais, au moment où ils exprimeront ce scepticisme, ils ne seront pas dans la communion des saints. Ils peuvent se trouver chez de simples fidèles, mais, au moment où ils formuleront des objections, c'est qu'ils n'auront pas compris la complexité de la nature humaine. Parlez en à un conseiler spirituel. , votre intuition ou un concours de circonstances vous aideront à le trouver. Souvenez-vous que la Parole de Dieu est toujours préférable aux idées de Platon, et que vous le comprendrez mieux en étudiant Aristote.
Immatériel
Immatériel signifie qui n'est pas matériel. Cet adjectif, employé à l'origine pour désigner des connaissances non matérialisées telles que par exemple des brevets, en est venu à qualifier, comme l'adjectif virtuel, des objets informatiques tels que des documents électroniques, ou même des ordinateurs. Une information consultable sur un écran informatique est considérée comme immatérielle. On parle de l'économie de l'immatériel. Le capital immatériel ou patrimoine immatériel est constitué par les informations et connaissances détenues par une organisation.
Il y a évidemment une erreur, puisque les informations et connaissances doivent nécessairement figurer sur un support, papier ou électronique. La disparition du support papier donne une illusion d'immatérialité. Mais le support électronique nécessite bien des matières premières, notamment des métaux (voir la page raréfaction des ressources).
Impasse
Comme dans une ville, sachez identifier une situation d'impasse. Dès que vous vous en apercevez, revenez en arrière et cherchez le bon chemin. On dit qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.
Impressionnant
Dans un discours où on souhaite marquer son époque, il vaut mieux employer cet adjectif à celui que l'on entend trop souvent dans les médias et qui semble lui correspondre : bluffant. II ne faut pas s'imaginer que impressionnant est grandiloquent.
Impressionnant comporte l'idée que vous avez vu par exemple un monument historique, et vous en avez été impressionné, c'est-à-dire que l'image que vous avez reçue s'est imprimée dans votre cerveau pour longtemps, et vous serez capable, même beaucoup plus tard, de vous l'imaginer (notion d'image mentale en histoire des représentations) au cours d'une réunion amicale pour en parler avec à propos. C'est la raison pour laquelle le mot imprimerie restera probablement bien ancré dans l'usage, car on verra toujours dans les livres d'histoire des images d'imprimeries de la Renaissance
Bluffant ne comporte pas du tout cette idée. Vous êtes bluffé, c'est-à-dire que vous êtes surpris, mais cette surprise pourra s'avérer être à l'avenir une tromperie.
Indépendance
Mot gaullien donc quasiment sorti de l'usage. Il ne faut surtout pas le faire suivre de d'esprit (indépendance d'esprit), cela serait synonyme d'intolérance.
Individu
Personne, être humain, considéré en tant qu'unité d'une population et par opposition à la collectivité.
Le mot « individu » peut aussi être employé pour un spécimen d'une espèce végétale ou animale. Il est suremployé, ce qui relève de l'individualisme de Descartes et de Rousseau. Employer le mot « individu » fait perdre tout ce qui a trait à la dignité de la personne humaine, et fait oublier ce qui compte beaucoup : l'environnement personnel et familial de la personne humaine, le tissu des relations qu'elle entretient avec les autres et qui fait que la fraternité humaine existe.
Indulgence
Dans le domaine religieux, l'indulgence est la rémission totale ou partielle devant Dieu de la peine temporelle encourue en raison d'un péché déjà pardonné.
Le canon 992 définit aujourd'hui l'indulgence comme : « la rémission devant Dieu de la peine temporelle due pour les péchés dont la faute est déjà effacée, rémission que le fidèle bien disposé obtient à certaines conditions déterminées, par l'action de l'Église, laquelle, en tant que dispensatrice de la rédemption, distribue et applique par son autorité le trésor des satisfactions du Christ et des saints ».
Pendant longtemps, l'Église a accordé des indulgences moyennant le paiement d'une somme d'argent. La conséquence est que les indulgences ont été perçues comme une cause de corruption par de nombreux chrétiens. Les indulgences organisées pour la construction de la basilique Saint-Pierre sont la cause directe de l'opposition de Luther au pape (les fameuses 95 thèses en 1517), qui a entraîné la scission de l'Église entre les catholiques et les protestants partisans d'une réforme, puis les guerres de religion pour d'autres causes (la principale cause religieuse étant le désaccord sur la transsubstanciation).
Aujourd'hui, dans le contexte de l'œcuménisme consécutif à Vatican II, l'Église catholique accorde très rarement des indulgences, et lorsqu'elle le fait, il n'y a pas de contrepartie financière. Donc, au moins sur ce point, rien ne devrait s'opposer à un certain rapprochement entre catholiques et protestants. La pierre d'achoppement est plutôt la transsubstanciation.
Inexorablement
Au sujet d'un processus qui se poursuit sans que l'on sache quoi faire. Généralement, on ne sait pas où il va..
Exemple : l'empreinte écologique mondiale augmente inexorablement.
Solution possible : changer le vocabulaire. Ne pas trop insister sur le réchauffement climatique et
Intelligence
Ce mot a perdu son sens initial. Étymologiquement, « intelligence » vient du latin « interligere », qui signifie « lier entre ». À travers les tests de QI notamment, on lui a donné le sens d'aptitude à réussir des tests de logique mathématique, ce qui est très réducteur car cette forme d'intelligence s'avère ne pas être la plus fructueuse. Le mot « intelligence » apparaît à de nombreuses reprises dans la Bible, avec son sens initial. Dans cet esprit, l'intelligence devrait pouvoir créer du lien social. Elle est liée à l'aptitude de notre cerveau.
Intelligence du cœur
C'est ce qui pousse à dire à la personne que l'on aime le plus au monde : Je voudrais t'épouser, c'est Dieu qui me le conseille. Elle engage pour toujours. Elle pousse aussi à dire plus simplement : je t'aime de tout mon cœur. Si vous ne l'avez encore jamais dit avec ces mots, efforcez-vous d'avoir le courage de le faire. Il faut se dire que, quel que soit l'amour que l'on porte à une personne, c'est toujours Dieu que l'on doit servir en premier. Il faut beaucoup méditer la parole de Dieu pour le comprendre. Souvenez-vous que l'homme n'est pas naturellement bon, que le bon sauvage (Rousseau) est une fable qui ne conrrespond pas à la réalité et nous a menés à des impasses. C'est pourquoi le Christ a dit : c'est du cœur de l'homme que sortent les idées mauvaises. Il a aussi dit : heureux les pauvres de cœur (Béatitudes). L'intelligence du cœur apparaît donc dans des conditions très simples, comme celles de la naissance de Jésus incarné sous la puissance de l'Esprit.
L'intelligence du cœur puise sa source dans les grandes religieux, et il faut s'intéresser au moins de loin aux textes fondamentaux de ces religions. On peut le comprendre en consultant la Toile. C'est elle qui sauvera l'humanité. Le Christ l'a très bien exprimé au bord du Puits de Jacob (le plus ancien puits de Judée) en disant : le salut vient des Juifs. C'est elle qui rend vraiment tolérant et pousse à un dialogue approfondi entre les grandes religions (Assise).
Les mots intelligence et cœur apparaissent souvent dans la Bible. Ils ne sont jamais accolés, ce qui est le signe que, dans le corps humain, le siège de l'intelligence (cerveau), n'est pas au même endroit que la pompe de la vie (cœur). On ne l'a découvert qu'assez récemment dans l'Histoire. La recherche médicale découvrira les conséquences que cela implique pour la survie de notre espèce.
Laïcité
Le mot laïcité revêt deux sens :
- Caractère de neutralité religieuse, d'indépendance à l'égard de toutes Églises et confessions (définition du dictionnaire de l'Académie française) ;
- Principe de séparation entre l'État et les institutions religieuses, l'État n'exerçant aucun pouvoir religieux et les Églises aucun pouvoir politique (principe reconnu dans la constitution française, article 2).
Le principe de laïcité de l'État a été introduit en France par la loi de séparation de l'Église et de l'État de 1905. Il résulte en grande partie du mauvais souvenir laissé par l'Inquisition dans l'inconscient collectif (voir la page Vous avez dit Inquisition ?) : l'historien américain Henry Charles Lea a publié une Histoire de l'Inquisition au Moyen Âge, qui fut traduite en français par Salomon Reinach et largement diffusée pendant l'affaire Dreyfus. Je rappelle une nouvelle fois que l'Église s'est repentie en l'an 2000 et que dans ce cadre le pape Jean-Paul II a lancé un Symposium international sur l'Inquisition entre 1998 et 2004.
Il existe aujourd'hui une tendance à considérer que la séparation entre l'État et les institutions religieuses devrait aussi concerner la société civile (selon la définition du Petit Robert), rattachée ou assimilée à l'État. Ceci n'est pas conforme à la définition que donne Larry Diamond de la société civile : « le domaine de la vie sociale civile organisée qui est volontaire, largement autosuffisant et autonome de l'État ».
Rattacher la société civile à l'État serait nier toute légitimité et même toute existence aux organisations non gouvernementales, ainsi qu'à des associations d'aide humanitaire catholiques telles que Caritas, la Société Saint-Vincent de Paul, le CCFD, Fidesco. Ce serait en particulier refuser aux croyants des différentes religions de s'engager dans l'humanitaire au nom de leur religion, ce qui est leur cœur de croyance, et en pratique interdire la liberté religieuse et la liberté de conscience. Ce serait risquer d'inféoder ces associations à des partis politiques dont l'idéologie ne correspond pas à leurs convictions.
Il existe aussi une tendance à penser que, en vertu du principe de laïcité, la religion ne devrait concerner que la vie privée. Certes, le Christ a enseigné que la prière doit rester discrète, ce qui notamment différencie le christianisme de l'islam, mais pas que les actions des chrétiens dans le domaine public ne soient pas inspirées par leur croyance en la Résurrection ! Cette position relève d'une opinion répandue, surtout en France, plutôt que d'un principe légal, et ne correspond absolument pas à la position du pape François sur la mission de l'Église d'annonce de la Parole de Dieu, qui l'a fait élire en mars 2013 : « L'Église est appelée à sortir d’elle-même et à aller dans les périphéries, les périphéries géographiques mais également existentielles : là où résident le mystère du péché, la douleur, l’injustice, l’ignorance, là où le religieux, la pensée, sont méprisés, là où sont toutes les misères ». C'est proprement délirant de compartimenter ainsi l'individu entre sa vie privée et sa vie publique. Nul n'a songé à critiquer Auguste Comte lorsque, instaurant sa religion de l'humanité, appelée positivisme religieux, autour d'un culte des morts (cf Raquel Capurro, Le positivisme est un culte des morts), parce qu'il n'a pas réussi à faire son deuil à la suite de la mort de Clotilde de Vaux, il a considéré que sa vie privée concernait toute l'humanité ! Le christianisme n'est pas un culte des morts, mais celui d'un vivant : Jésus-Christ ressuscité ! Cela ne concerne-t-il pas toute l'humanité, comme le rappelle saint Paul (Rm 10, 18) : « Mais je demande : n'ont-ils pas entendu ? Au contraire : « Leur voix est allée vers toute la terre, et leurs paroles jusqu'aux extrémités du monde. » »
Les tenants les plus radicaux de la laïcité y voient une véritable religion universelle. Ils gravitent le plus souvent dans la sphère de l'enseignement public. Luc Ferry, parent éloigné de Jules Ferry et ancien ministre de l'éducation, parle de spiritualité laïque (La Révolution de l'amour. Pour une spiritualité laïque, 2010). Le ministre de l'éducation Vincent Peillon adopte une position encore plus dogmatique lorsqu'il cherche à mettre en application avec la loi de refondation de l'école de la République (votée en juillet 2013) les idées qu'il a exposées dans son livre Une nouvelle religion pour la République : la foi laïque de Ferdinand Buisson. On se croirait revenu à l'époque du positivisme religieux d'Auguste Comte. Ainsi, les tenants de cette forme de laïcité cherchent à promouvoir une République qui ne serait plus neutre à l'égard des religions, mais chercherait à imposer une nouvelle religion, sans Dieu, en détruisant toutes les grandes religions et spiritualités de l'humanité. La stratégie de ces nouveaux prophètes est de jouer sur les divisions entre les grandes religions pour les détruire plus facilement.
Laisser parler
Quelqu'un vous explique que vous n'avez pas besoin de faire ceci ou cela et vous le reproche vertement. Au fond de vous même, ce n'est pas ce que vous pensez, mais vous ne trouvez pas les mots pour faire passer. Laissez le donc parler et attendez que la tomate soit mûre.
Les regrets dans la vie (carrière)
On se demande vraiment pourquoi les regrets existent dans la vie. Petit je m'imaginais Directeur des routes. Mais j'ai compris à mon entrée à l'école polytechnique que ce n'était pas ma vocation.
Langue française
Elle est apparue vers le VIe siècle à la chute de l'Empire romain d'Occident et s'est détachée du latin avec de nombreux emprunts d'autres langues (un tout petit peu de gaulois). Le contexte d'évangélisation de l'ancienne Gaule dont les habitants avaient adopté le latin à la suite de la colonisation romaine, explique que l'apparition du français s'est fondée sur un soubassement spirituel assez largement lié à l'évangile, qui était en latin à cette époque ; donc ce n'est certainement pas la plus ancienne du monde. Ce n'est que l'une des 6000 langues actuelles du monde. Le garder en tête permettra d'atteindre plusieurs objectifs :
- défendre plus efficacement la diversité linguistique du monde et la richesse culturelle de la francophonie menacée par le tout américain. Même si la langue française n'est que la 6e ou 7e langue du monde en nombre de locuteurs, les Français ont une responsabilité particulière dans ce domaine, étant donné que la première version du catéchisme de l'Eglise catholique a été écrite en français à la demande du responsable de la congrégation pour la doctrine de la fois, le cardinal Joseph Ratzinger, devenu ultérieurement le pape Benoît XVI, et que la langue française est la langue diplomatique du Vatican ;
- trouver des mots justes et des locutions adaptées dans la finalité qu'il est légitime d'avoir de perpétuer notre patrimoine linguistique, plutôt que de scander avec arrogance sa fierté de la maîtrise de la langue française avec une faible connaissance de la diversité lexicale du français (très peu de personnes la connaissent : ce sont quelques lingusites) ; cela permet d'éviter d'apparaître comme ayant une conception étroite de la langue française ;
- de respecter l'usage des langues régionales sur le territoire métropolitain et dans les territoires outre-mer
- de deviner plus facilement le sens d'une locution dans une conversation, et ne pas apparaître comme un idiot ;
- de convaincre plus facilement ses enfants d'employer à propos les nombreux mots et les nombreuses locutions de la langue française, et de lui faire comprendre les dangers d'une prolifération excessive d'anglicismes dans cette langue (comme dans les autres).
Il n'est pas interdit pour autant de ressentir de la joie en entendant la religieuse miraculée par Jean-Paul II s'exprimer en français lors de la cérémonie de canonisation de celui-ci à Rome. Cela ne devrait que renforcer d'une façon générale notre sens des responsabilités et notre humilité : quand on a beaucoup reçu, on doit beaucoup donner (évangile).
Le français est ce que les linguistes appellent une langue de culture.
Le quotidien (tâches ménagères)
Ce que l'on fait tous les jours. On se construit parfois un petit rituel, inconsciemment c'est pour se rassurer. D'où une répartition des tâches ménagères On y accorde parfois un peu trop d'importance. Il faut avoir une bonne hygiène de vie personnelle et familiale.
Les chiens aboient, les caravanes passent
Rester imperturbable.
Dans la rue, continuer son chemin imperturbablement, sans tenir compte des chiens qui aboient. Comme il y a de moins en moins de chiens qui aboient dans les villes (j'ai déjà rencontré des chiens de garde qui aiment se faire caresser), on peut se faire surprendre par un chien qui aboie encore. C'est inattendu. Certains chiens dans les villes aboient. Cela explique sans doute pourquoi il n'y a plus beaucoup de personnes qui mettent "chien méchant". On préfèrent les "systèmes électroniques de vidéosurveillance " connectés à une centrale électronique. C'est "virtuel".
Il y a une sorte d'évaluation
Leurrer
Le stratégie des Américains pour leurrer est le: perception management.
Locution
Une locution est un exprime avec plus de précision un mot de la langue lorsqu'on souhaite faire prendre conscience à son interlocuteur le contexte dans lequel il se trouve.
Lumière
Processus lié à un rayonnement électromagnétique décrit par les équations de Maxwell (on ne le sait que depuis le XIXe siècle, ce qui est assez tard dans l'évolution d'Homo Sapiens). La lumière produit à coup sûr de l'éclat dans l'univers visible, mais de façon plus incertaine dans l'univers invisible de l'inconscient humain. Le médiéviste Georges Duby nous a enseigné qu'au Moyen Âge, on supposait qu'elle produisait une sorte d'éclairage dans la conscience des fidèles par passage à travers les vitraux des cathédrales.
Manifestation
Dans un régime démocratique, c'est parfois nécessaire, mais seulement lorsque les circonstances l'exigent vraiment et que le bien commun à long terme est en jeu. Les autres situations peuvent être réglées par d'autres moyens si l'on réforme la société. Il faut garder son calme.
Mariage
Ce mot désignait à l'origine le processus par lequel un homme et une femme s'engageaient à vivre ensemble pour avoir des enfants, et désignait également l'état résultant de ce processus. L'homme et la femme formaient un couple (voir le mot dans le dictionnaire) marié, et pouvaient avoir des enfants, soit par procréation naturelle, soit par adoption en cas d'infertilité. Les lois civiles ont admis également la procréation médicalement assistée (PMA) dans le cas d'infertilité uniquement, ce que la religion catholique n'admettait cependant pas. La nature humaine a toujours été telle qu'il existait une certaine diversité de comportements, mais depuis la naissance de cette institution vers l'an mille, c'était toujours entre un homme et une femme.
Les progrès (voir ce mot dans le dictionnaire) des technologies (voir le mot dans le dictionnaire) du vivant ont permis à des homosexuels d'obtenir des enfants par procréation médicalement assistée (PMA) ou gestation pour autrui (GPA), c'est-à-dire illégalement selon la loi française, ce qui posait, selon eux, le problème de la sécurité juridique (voir ce mot dans le dictionnaire) des enfants ainsi fabriqués. Il fallait donc, selon eux, ouvrir le mariage aux couples (voir ce mot dans le dictionnaire) de personnes de même sexe pour procurer un statut équivalent à ces enfants.
Certains esprits rétrogrades, catégorie à laquelle appartient votre serviteur, pensent que c'est dénaturer le mariage que de l'ouvrir ainsi à deux personnes de même sexe. L'évangile est clair (Mt 19, 4-6) :
« N'avez-vous pas lu que le Créateur, dès l'origine, les fit homme et femme, et qu'il a dit : Ainsi donc l'homme quittera son père et sa mère pour s'attacher à sa femme, et les deux ne feront qu'une seule chair ? Ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Eh bien ! Ce que Dieu a uni, l'homme ne doit point le séparer.
La première partie n'est pourtant pas ce que le Christ a dit de plus génial, puisqu'il n'a fait que répéter ce qui était déjà écrit dans la Genèse. Le Christ a ajouté l'indissolubilité du mariage. Donc le mariage religieux est un engagement avant d'être un droit. Toutes les religions sont opposées au mariage de personnes de même sexe. Le mot mariage n'a donc plus le même sens selon que l'on parle de mariage civil ou de mariage religieux. »
Marteler
Très sûr de lui, quelqu'un martèle toujours les mêmes idées. Il y a du "totalitarisme" dans l'air (Hitler).
On aimerait que ça cesse. Dire : du calme, du calme.
Ne pas passer trop de temps à étudier le cas d'Hitler. On y a consacré des fleuves de littérature. La télévision
Moyen Âge
C'est le terme employé pour faire croire que la philosophie antique n'a été redécouverte qu'après cette époque à la Renaissance, alors qu'elle a été redécouverte du VIe au XIIIe siècle, avec l'aide en partie des musulmans.
Cette longue période d'environ mille ans a fait l'objet d'un processus d'amnésie collective en Occident, dû pour l'essentiel à la transition vers les langues modernes et à l'apparition de l'imprimerie (1453), ainsi qu'à l'art, et qui fut surtout le fait des historiens de la période romantique peu soucieux de vérité historique. Les psys nous expliqueraient cela, en termes techniques, comme un refoulement. Il en a résulté longtemps une connotation péjorative qui mettra sans doute encore quelques siècles pour s'estomper complètement. Sigmund Freud (sa canonisation est prévue sous peu...) nous l'explique par une expression comme blessure narcissique (associée à la déception de beaucoup liée au passage du géocentrisme à l'héliocentrisme). On mettra plusieurs siècles à comprendre qu'il y eut plus de terreur dans les années 1793-1794 qu'autour de l'an mille (le temps qu'il faudra pour lire les ouvrages de Pierre Riché...).
Il s'agit d'un terme occidento-centré, puisque le début du Moyen Âge correspond à la chute de l'Empire romain d'Occident, et la fin à la découverte du Nouveau Monde par les occidentaux. Cette notion résulte en grande partie de la séparation entre l'Occident et l'Orient, et en particulier du schisme d'Orient (1054). Il est évident que la philosophie grecque n'a pas été oubliée dans l'Empire byzantin, où se trouvaient les terres de la première évangélisation par l'apôtre Paul.
Musique
La musique est un enchaînement organisé de sons qui, grâce au chant des oiseaux, guide le cœur de l'homme depuis la nuit des temps. Elle allie souvent la voix humaine et des instruments.
En Occident, elle s'organise le plus souvent autour de mélodies et d'harmonies, parce que sa beauté échappe au cœur humain à cause des vicissitudes de l'Histoire. Si cela n'est pas le cas, c'est peut-être parce qu'elle ne respecte pas la nature humaine et que l'Histoire l'oubliera à jamais.
Napoléon
On l'a beaucoup "auréolé" de gloire dans la France Républicaine, qui pourtant n'a été "républicaine" qu'à partir de 1875. Certains le considèrent comme une planche de salut (histoire des cent jours). On dirait que son image est en train de changer (Lionel Jospin, Napoléon, 2014). Il en agace beaucoup. Selon Roger Caratini, dans Napoléon, une imposture (si j'ai bonne mémoire), Napoléon devrait ses talents de stratège militaire au maréchal de Turenne (1611-1675), qu'il admirait beaucoup. Il ne faut pas prêter une attention excessive à la légende napoléonienne, qui semble en grande partire une construction des mémoires de Las Cases.
On dit quelquefois "Napoléon le Petit" (par opposition à Louis le Grand = collège de Navarre).
C'est le petit clan "bonapartiste" dans notre pays, qui cherche à faire oublier qu'il a été empereur.
D'où toutes les précautions employées par ses divers biographes pour éviter de faire croire qu'ils ne sont pas des laudateurs de l'Empereur (shoking dirait un Anglais).
Nos frères protestants
C'est une nécessité de penser avec ces mots, en vue de l'unité des chrétiens, pour ne pas donner le spectacle de la division .Passer quelque temps à prier. Chercher tous les lieux où l'intention profonde est de rassembler les chrétiens.
Organiser ses idées
Poser par écrit ses idées sur une feuille de papier ou à l'écran sur une page web.
Sachez que l'on peut avoir besoin de réorganiser ses idées plusieurs fois. Le "processus" peut recommencer.
Particularisme
Résultat final sous l'aspect social du processus dont le commencement au XVIIe siècle a fait croire progressivement à presque tout le monde que les mathématiques étaient une science universelle.
Obscurantistes
Ce mot a été inventé au XVIIIe siècle pour désigner, en résumé, celles et ceux qui n'avaient pas compris que la Terre tourne autour du Soleil selon le modèle de Copernic, ou qui avaient du mal à en tirer toutes les conséquences. Ces misérables, s'obstinant dans des « superstitions » religieuses, ne percevaient pas les lumières naturelles qui, comme le pressentait Descartes un siècle plus tôt, permettaient d'accéder à cette vérité pourtant si simple, d'où le nom qu'on leur a donné. Que ne comprenaient-ils pas que les équations de la Gravitation universelle, loin de se limiter à expliquer le mouvement de la Terre et des planètes, allaient entraîner dans leur sillage un immense progrès technique, permettre à l'Homme de se rendre « comme maître et possesseur de la nature », Lui ouvrir un univers infini, et procurer ainsi éternellement le bonheur à toute l'Humanité !
Aujourd'hui, les héritiers des inventeurs de ce terme l'emploient pour désigner toute personne qui oserait mettre en doute l'infaillibilité du Progrès technique à assurer le bonheur de l'Humanité. Selon eux, il va de soi que toute personne qui chercherait à comprendre ce qui se cache derrière l'expression « développement durable » (ou soutenable) appartient à la catégorie des obscurantistes. Que ces nouveaux prophètes se tiennent sur leurs gardes : c'est un chanoine catholique, Georges Lemaître, qui est à l'origine de la théorie du Big Bang, et il se pourrait bien que ceux qu'ils qualifient aujourd'hui d'obscurantistes soient mieux placés qu'eux pour tirer les conséquences de la représentation contemporaine de l'univers.
S'il fallait attribuer un mérite à Galilée, j'aurais tendance à penser qu'il est plus le père de l'exégèse et de l'herméneutique moderne, grâce aux interrogations qu'il se posait sur la Bible, que le père de la science moderne, qui apporte aujourd'hui moins de lumière qu'on aurait pu le croire à partir du procès de Galilée.
Officiers de la guerre économique
L'expression « officiers de la guerre économique » a été lancée par Bernard Esambert (X-mines de la promotion 1954) pour qualifier la mission (selon ses souhaits) des polytechniciens dans l'économie française. Cette réorientation de l'École polytechnique vers l'économie est très marquée par les idées saint-simoniennes qui concevaient le savant au sens nouveau du social (Wikipédia, article Ecole polytechnique (France)). Le saint-simonisme est un athéisme ou, si l'on préfère, une idéologie scientiste du début du XIXe siècle. Saint-Simon (Claude Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon) est mort en 1825 après avoir écrit entre autres le catéchisme des industriels et le Nouveau christianisme, ouvrages qui, contraitement aux apparences, n'ont absolument rien de chrétien. La pensée de Saint-Simon est fondée sur la gravitation universelle et la philosophie des réseaux, non sur la croyance en la résurrection du Christ !
Ordre
C'est l'une des choses les plus nécessaires pour garantir la paix dans le monde selon saint Jean XXIII dans l'encyclique Pacem in Terris. Ce saint a remarqueblement tiré les leçons des désordres du XXe siècle. L'ordre public est quasiment un dogme dans l'Etat français, qui semble encore employer ce mot dans le sens qu'il avait dans la religion positiviste, qui se croyait universelle. Il ne faut pas prêter aux responsable de l'Etat une intention délibérée, puisque le dit Etat ressemble plutôt à une pieuvre qui obéit plus à un instinct de conservation, comme le dirait Rousseau, qu'à une véritable conscience mue par . L'Etat français cherche donc à éliminer les religions sous un prétexte Le concept d'ordre public est seulement un tout petit peu francocentré, pour reprendre un terme de Wikipédia. Tout est une question de point de vue.
Orthographe
Sans doute le seul mot de la langue française qui soit généralement écrit sans faute d'orthographe...
En linguistique, pour un mot, on parle de graphie, tandis que pour un texte, on parle d'orthographe.
Dans l'esprit de la langue française, un texte est plein de fautes d'orthographe si la graphie de beaucoup de mots est erronée.
Paradigme
Vision du monde. Après y avoir longuement réfléchi, je ne sais plus qui a vraiment compris que nous changeons de paradigme sur cette planète. Ce serait plutôt un certain nombre de responsables religieux par ci par là dans plus de religions qu'on ne le soupçonne. Certains l'avaient compris plus tôt qu'on ne le croit souvent.
Parents
Les parents ont un devoir d'éducation de leurs enfants et doivent rester libres de choisir l'éducation qu'ils souhaitent pour leurs enfants. L'État doit respecter la préoccupation des parents que leurs enfants acquièrent des savoirs fondamentaux pour leur avenir. Il doit veiller à revoir les programmes scolaires en fonction de ce qui est fondamental aujourd'hui (et non de ce qui paraissait fondamental hier). Cette préoccupation était déjà assez mal respectée lorsque j'ai fait mes études il y a trente ans. Les choses ne se sont pas beaucoup améliorées depuis.
Le mot parents désignait à l'origine le père et la mère d'un ou plusieurs enfants, c'est-à-dire les personnes qui avaient conçu le ou les enfant(s) et en assuraient l'éducation, ou bien seulement l'éducation dans le cas de parents adoptifs.
Les progrès (voir ce mot dans le dictionnaire) des technologies (voir ce mot dans le dictionnaire) du vivant ont fait que des couples (voir ce mot dans le dictionnaire) de personnes de même sexe ont pu se faire fabriquer artificiellement des enfants, qui se trouvent actuellement au nombre d'environ 30 000 en France selon les estimations de l'Insee. Ces enfants ont été obtenus par procréation médicalement assistée (PMA) ou gestation par autrui (GPA) à l'étranger, ou de façon plus dissimulée, c'est-à-dire dans tous les cas illégalement selon les lois françaises. Les technologies (voir ce mot dans le dictionnaire) de l'information et de la communication permettent depuis plusieurs années de mettre en rapport des individus pour échanger des gamètes par internet, ou également rapprocher des couples de gays et de lesbiennes pour former une association à quatre en vue d'obtenir des enfants, que l'on appelle coparentalité, évidemment en toute illégalité. Pour qualifier cette façon d'être parent, on a inventé le néologisme parentalité.
Donc avec cette manière de faire, un enfant pourra avoir, en plus de son père biologique et de sa mère biologique, une mère porteuse et des pères et/ou mères sociaux ayant la charge de leur éducation, soit 2 + mp + p + m parents avec pm, p et m entiers naturels, où mp est le nombre de mère porteuse distincte de la mère biologique (0 ou 1), p est le nombre de pères sociaux et m le nombre de mères sociales distinct(e)s des père et mère biologiques, p et m pouvant être supérieurs à 1 pour tenir compte de la possibilité légale de divorce. La loi ne connaît évidemment que les derniers pères ou mères sociaux, ce qui rend l'enfant orphelin de père ou de mère à la naissance, d'un point de vue juridique. Je souhaite bon courage aux juristes pour concevoir tous les cas de figure en ce qui concerne les divers aspects liés à l'éducation des enfants, et à ces parents pour expliquer cela à leurs enfants, de façon que ceux-ci en tirent toutes les conséquences dans leur vie.
Rousseau lui-même, même s'il n'a élevé aucun de ses cinq enfants, était conscient que la cellule familiale est le fondement de la société. Mais cela apparaît bien peu dans les références que l'on a fait à son œuvre.
Parti
En France, à chaque fois qu'on écrit ou qu'on entend ce mot, on tremble de crainte que le mot suivant ne soit communiste. Le parti, c'est presque toujours le parti communiste, ou quelque chose dont le fonctionnement s'apparente à celui d'une division blindée. Ce qui fait qu'on préfère employer rassemblement, et on ne rassemble pas tout le monde, mouvement, et cela n'a aucune stabilité
Participation
Le général de Gaulle pensait que ce mot était promis à un bel avenir. On s'est empressé de l'oublier. Quelques-uns y repensent.
Particularisme
Résultat final sous l'aspect social du processus dont le commencement au XVIIe siècle a fait croire à tout le monde que les mathématiques étaient une science universelle.
Passion
Ce mot a été longtemps synonyme de souffrance, en référence à la passion de Jésus avant sa mort et sa résurrection. Ce sens est conservé avec Jean-Sébastien Bach (Passion selon Saint-Matthieu "miraculeusement" exhumée par Mendelssohn en 1839) et dans les liturgies chrétiennes dans leur ensemble. Dans le traité des passions, Descartes a donné au mot le sens de sentiment, de goût, voire de hobby dans une optique qui deviendra ultérieurement un peu sensualiste (Condillac). Il y a donc deux sens aujourd'hui très différents.
Pédant
En parlant d'une personne pédante.
On pourrait vraiment le dire plus simplement. Ce gars-là se prend vraiment trop au sérieux
Philosophie
Etymologiquement, ce mot signifie « amour de la sagesse ». Je dois immédiatement mettre en garde sur le mot « sagesse ». Même si dans la Bible il existe un Livre de la Sagesse, les évangiles nous en apprennent plus encore avec cet extrait (Mt 11, 25-27) :
« En ce temps-là Jésus prit la parole et dit : « Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d'avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l'avoir révélé aux tout-petits. Oui, Père, car tel a été ton bon plaisir. Tout m'a été remis par mon Père, et nul ne connaît le Fils si ce n'est le Père, et nul ne connaît le Père si ce n'est le Fils, et celui à qui le Fils veut bien le révéler » ».
La révélation chrétienne est donc une vérité qui est cachée aux sages, c'est-à-dire à beaucoup de philosophes. C'est bien ce que l'on constate avec bon nombre de philosophes depuis le XIXe siècle : l'humanisme athée dénoncé par le théologien jésuite Henri de Lubac ignore tout de la révélation : le Dieu monothéiste est tout à fait absent de la pensée de Ludwig Feuerbach, de Friedrich Nietzsche, de Karl Marx, et d'Auguste Comte, auxquels on peut ajouter par exemple Claude Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon, mais la liste pourrait malheureusement s'allonger. Certes, ces philosophies n'ont pas entraîné directement et à court terme des morts mais :
- le marxisme a inspiré le communisme de l'URSS et ses goulags ;
- le Grand-Être de la philosophie d'Auguste Comte a inspiré des philosophies d'extrême droite comme le nationalisme de Charles Maurras (l'Action française), le Grand-Être qui concernait toute l'humanité se trouvant réduit à la nation (cf Jacques Prévotat, les catholiques et l'Action française) ;
- la philosophie de Saint-Simon a inspiré Lénine, Saint-Simon avait d'ailleurs sa statue à Moscou à côté de celle de Lénine.
Comme je l'ai montré dans la page « changement de paradigme » de ce site, un tournant a été engagé par Descartes, qui prétendait proposer une philosophie pratique qui permette à l'homme de « se rendre comme maître et possesseur de la nature ».
Aux heures de gloire de la révolution industrielle, environ un tiers des promotions de polytechniciens adhérait au saint-simonisme ou au positivisme de Comte. Il n'y a rien d'étonnant à ce que nous en constations aujourd'hui les résultats sur le plan environnemental et social.
L'histoire nous enseigne que l'on n'adhère à une philosophie plus souvent par intérêt personnel qu'en vue du bien commun. Ceux qui le font ne l'ont pas compris, parce que, comme ils sont dans l'illusion sur la finitude de leur condition humaine, ils ne sont pas maîtres de leur inconscient.
Portrait d'un personnage (dresser ou peindre)
On le fait aujourd'hui par écrit sur une feuille de papier (dresser), alors qu'on l'a fait à partir de la Renaissance des XIVe / XVe / XVIe siècle pendant les Lumières sur une toile.
Présence réelle, résultat de la transsubstanciation
Dans le vocabulaire religieux, la présence réelle ou transsubstantiation désigne la présence réelle du corps du Christ dans l'hostie consacrée, reconnue dans l'Église catholique, et non reconnue chez les réformateurs luthériens et calvinistes, d'où le désaccord fondamental (colloque de Poissy, 1561) qui a eu les conséquences dramtiques que l'on connaît. Ma mère m'a parlé de la présence réelle signalée par la petite lumière rouge dans le chœur de l'église. Vu ma formation scientifique et la place occupée par la raison dans celle-ci, j'ai longtemps eu beaucoup de mal à comprendre ce que cela signifiait, et même ma mère na jamais employé le terme transsubstantiation devant moi (trop compliqué sans doute). Je pense que la présence réelle résulte de l'interchangeabilité entre l'énergie spirituelle (Esprit Saint) et la matière (hostie), un peu comme dans l'équivalence masse - énergie de la fameuse équation E = mc2. De la même façon, l'Esprit Saint s'est incarné dans le corps du Christ lors de sa conception dans le sein de la Vierge Marie, processus permis par l'immaculée conception de Marie (Marie a été conçue sans « tare » originelle), et il ressuscite le Christ dans un corps glorieux.
Progrès
Très souvent, le mot est implicitement lié au progrès technique, à la suite d'un changement sémantique dû à Condorcet et Auguste Comte, qui en faisait l'un des trois piliers de sa «
religion » avec l'ordre et l'altruisme.
Parti
À chaque fois qu'on écrit ou qu'on entend ce mot, on tremble de crainte que le mot suivant ne soit communiste, c'est pourquoi Jean-Paul II a écrit N'ayez pas peur. Quand on dit "le parti", l'inconscient contient une iamgine le parti communiste, ou quelque chose dont le fonctionnement s'apparente à celui d'une division blindée (souvenons-nous du mot de Staine : le Vatican, combien de divisions ?). Ce qui fait qu'on préfère employer rassemblement, et on ne rassemble pas tout le monde, mouvement, et cela n'a aucune stabilité, courant, et l'on échange peu d'idées.
Patrimoine
Quelque soit le respect que l'on a pour le patrimoine et la conception que l'on a de la conservation, on ne pourra jamais tout garder. L'Histoire l'a montré. Par exemple, pour le patrimoine religieux, on sait que les traces du patrimoine carolingien sont très rares : on a souvent rebâti des cathédrales gothiques sur d'anciennes églises carolingiennes, sans que l'on sache exactement pourquoi on a osé oublier l'ancien patrimoine.
Pourquoi / Pour quoi
Pourquoi désigne la cause d'un événement : Pourquoi Descartes a écrit le Discours de la méthode (1637).
Pour quoi désigne la finalité d'un événement.
Prosélytisme
C'est le mot que l'on emploie pour désigner l'attitude d'une personne qui cherche à imposer des convictions religieuses plutôt qu'à convaincre son interlocuteur, avec l'intelligence du cœur, de sa bonne foi.
Ce mot peut être employé dans un contexte non religieux pour exprimer qu'une personne n'adopte pas la bonne stratégie, quelle que soit la finalité de ses actions.
On parviendra sans doute à la conversion d'une personne qui manifeste de l'indifférence religieuse ou même un athéisme affiché en gardant à l'esprit la brebis égarée (évangile).
Psy
Ce court mot souvent utilisé dans le langage courant désigne soit les psychologues, soit les psychothérapeutes, soit les psychanalystes, soit les psychiatres. Il ont souvent tendance à avoir les chevilles qui enflent, bien qu'il y ait de remarquables exceptions. Il faut remarquer que les psychiatres, en tant que médecins, doivent se conformer au code de déontologie médicale (en France), qui est contraignant par rapport à la loi (il est intégré au code de la santé publique). Toutes ces professions prolifèrent en Occident, à la différence du monde musulman et de l'extrême orient. Depuis la naissance de ces professions, l'Église s'en méfie beaucoup en raison sans doute de la concurrence qu'elles lui font dans le domaine de la connaissance de l'esprit humain, mais aussi en raison d'un certain manque de professionalisme. Il y a une autre raison : Freud considérait la religion comme une illusion (il était athée, et son judaïsme n'arrangeait pas les choses), de sorte que l'Église a mis toute son œuvre à l'Index. De la même façon, elle a ignoré les comédiens jusqu'au XIVe siècle, qui ne commencèrent à recevoir une sépulture décente que vers le XVIIe siècle. Les patients atteints de troubles psychiques ont deux saints patrons : saint Romuald et saint Mathurin. En revanche, les personnes qui les soignent n'en ont pas. J'attends avec impatience que l'Église ait assez de lucidité et de générosité pour leur attribuer un saint patron.
Publication
C'est un incontournable pour les scientifiques.
Purification de la mémoire
Expression employée par saint Jean-Paul II. Cela rend le coeur pur (il paraît). Je n'ai pas encore pu vérifier pleinement.
Rachat
En termes religieux, c'est ce qui permet de sauver son âme grâce à la Résurrection de Jésus. Je préfère le mot rédemption. Cela sent moins la mondialisation financière.
Raison (la raison de...)
Attention à la confusion sur le sens de ce mot, qui est due à des glissements sémantiques depuis le XVIIe siècle : à force de raisonner, on finit par ne plus comprendre que la "raison de son corportement" signifie très exactement la "cause de son comportement" (sens que donnait Aristote au mot cause à l'époque de la démocratie athénienne dans l'Antiquité).
Réseaux sociaux
Se méfier comme la peste des réseaux sociaux. Les réseaux privés proliférent, et vous pourriez être gravement compromis si on découvrait un événément même seulement litigieux (affaire Cahuzac).
Ne vous lancez que lorsque serez quasiment sûr de ne pas vous tromper.
Résurgence
Quelque chose qui revient à la conscience après une période d'oubli, parfois prolongée.
Résurrection
Sait-on encore ce que ce mot veut dire depuis que l'on a exposé une gravure représentant une soi-disant résurrection de Jean-Jacques Rousseau le jour de son entrée au Panthéon de Paris le 11 octobre 1794, à la foule rassemblée sur la place, peu de temps après la Terreur ?
Si l'on me demandait mon avis, je classerais le droit de rire dans les droits naturels : bien qu'il faille avoir l'humilité d'avouer que nous n'en savons rien, les hommes du Paléolithique riaient peut-être lors de leurs ébats amoureux, qu'ils aient été hétérosexuels ou homosexuels. On a longtemps constaté que le résultat n'était pas le même dans les deux cas, et que la perpétuation de l'espèce pouvait en être affectée.
On ne refait pas l'Histoire, mais on l'interprète toujours autrement en fonction du contexte du présent au fur et à mesure que le temps passe. C'est la raison pour laquelle il existe des historiens. Heureusement, les historiens sont aujourd'hui beaucoup plus soucieux de vérité historique et ils ne se contentent pas d'examiner les écrits et les événements. Ils étudient aussi les œuvres d'art,
Rêve
Un rêve se produit le plus souvent la nuit mais on s'en souvient rarement quand on se réveille
On emploie le mot "réve" au sujet d'une situation heureuse qu'on imagine, et qui peut nous remplir de joie et de bonheur (au moins momentanément) : "je rêve d'une maison avec une famille" (le rêve de la plupart des Français selon les statistiques).
Révolution
Ce mot désigne parfois un processus qui conduit à fermer les lieux de culte sans discussion et sans négociation, et sans en mesurer les conséquences à long terme. Il est impossible de savoir comment la foi religieuse survit dans un tel contexte. On a pu l'observer en France comme dans l'ex URSS. Cela conduit imparablement à un brouillage des repères dans la conscience et dans l'inconscient, dans tous les lieux où l'on cherche à élever des enfants. Pendant un certain laps de temps au cours de la Révolution française, la plupart des églises étaient fermées.
Salon
Il y a deux significations :
- Soit, entre le XIXe et le XXIe siècle, une pièce plutôt exigue qui rassemble les membres d'une même famille nucléaire, appelé aussi séjour (presque synonyme) dans une petite maison ou un appartement ;
- Soit vers la fin des temps modernes une pièce beaucoup plus vaste dans un château ou une grande maison, qui rassemblait des réunions entre aristocrates et roturiers parfois issus de milieux assez modestes (plus ou moins jaloux de ces derniers).
De la fréquentation durable de ces deux catégories de pièces a réussi à émerger une langue française précise, pleine d'esprit, et à la diversité lexicale rermarquable.
Science
Bien que ce mot ait suscité par le passé beaucoup d'espoirs, on ne sait plus si elle est exacte, sociale, humaine, religieuse... Les spécialistes de chaque discipline ne connaissent généralement que leur discipline et pas les voisines. Depuis que Hans Jonas a publié le Principe responsabilité (1979), on ne voit plus vers quoi elle mène, et son horizon semble globalement bouché, d'où une certaine désaffection pour les disciplines scientifiques depuis l'an 2000.
Secret de famille
Un secret que l'on se transmet par l'inconscient de génération en génération, et qui peut resurgir après plusieurs générations.
Sécurité juridique
La sécurité juridique est un principe du droit qui a pour objectif de protéger les citoyens contre les effets secondaires négatifs du droit, en particulier les incohérences ou la complexité des lois et règlements, ou leurs changements trop fréquents (insécurité juridique).
Ce principe a été invoqué par les tenants du mariage homosexuel pour octroyer un statut juridique à des enfants obtenus illégalement par PMA ou GPA, l'enfant du conjoint homosexuel étant adopté. Invoquer le principe de sécurité juridique dans ce sens est un grave contresens. La sécurité juridique vise avant tout à s'assurer qu'une nouvelle loi n'introduit pas une incohérence ou une complexité qui l'a rendrait inapplicable ou dangereuse à long terme. C'est bien ce qui s'est passé avec le mariage homosexuel : on n'en connaît toujours pas les conséquences sur le plan de la filiation et de la viabilité des enfants qui seront élevés dans ces conditions, puisqu'aucune étude n'a pu les mettre en évidence de façon probante.
En France, le Conseil d'État n'a pas mené une véritable expertise lors de l'étude du projet de loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe, comme l'exigeait l'article 8 de la loi organique du 15 avril 2009, venu compléter l'article 39 de la Constitution, en y ajoutant l'obligation d'accompagner tout projet de loi d'une étude d'impact expliquant pourquoi l'introduction d'une nouvelle législation est nécessaire et ce que l'on peut en attendre, et exposant l’évaluation des conséquences économiques, financières, sociales et environnementales des dispositions du projet. On s'est contenté de recenser les codes juridiques où il fallait éventuellement remplacer les mots père et mère par parents, ce qui est un peu léger. Il n'y a eu aucune étude sérieuse des conséquences psychologiques, juridiques, sociales sur les enfants.
Il eut mieux valu s'en tenir au principe de précaution et ne pas voter cette loi. Vu la discipline de parti (voir cette expression dans le dictionnaire) que l'on a tendance à exiger des parlementaires, il est à craindre que ce type de comportement se généralise pour tout projet de loi, les implications environnementales et sociales des lois étant toujours plus complexes.
Service militaire
En France, il n'existe plus, Jacques Chirac l'a supprimé en raison selon moi de son manque d'utilité sociale, et d'un formaatqge d'esprit excessif. Ne soyez pas nostalgique, et préférez lancer l'idée d'un service civique dans le domaine social, environnemental, ou sociétal (qui englobe l'environnemental et le social). De cette façon, vous ferez beaucoup de bien pour votre pays.
Simple, humble
Il y a beaucoup de locutions pour désigner cette idée.
Ne pas être simple :
- avoir les chevilles qui enflent ;
- avoir la grosse tête ;
- ne pas se prendre pour de la merde ;
- ne pas se prendre pour n'importe qui.
Situation de guerre
On en parle parfois aujourd'hui au sujet de la guerre économique. François Mitterrand parlait au sujet de la première guerre du Golfe d'une logique de guerre. Cette logique a été imposée par les Américains en 1991. Pour le passage à l'an 2000 (Y2K aux Etats-Unis), on voyait sur le web dans la presse américaine que ce pays se plaçait dans une situation de guerre comme pendant la Seconde Guerre mondiale. Il s'agissait donc d'une guerre économique. Mais il faut employer le mot guerre avec beaucoup de circonspection. Il faut se souvenir que saint Augustin a défini le concept de "guerre juste" chez les chrétiens, ce qui a légitimé les croisades et différentes guerres de religion, qui ont laissé beaucoup de blessures dans la mémoire collective. Un objectif de paix est donc toujours préférable (voir Pacem in Terris de saint Jean XXIII) : il minisera de toutes façons les victimes et les dégâts collatéraux, comme on l'a vu avec le passage à l'an 2000 en Europe.
Sournois
Quelque chose dont ne s'aperçoit pas. Les linguistes s'aperçoivent depuis quelque temps qu'il y a eu beaucoup de glissements sémantiques.
S'en mordre les doigts (vérifier)
Regretter amèrement ce que l'on a fait lorsque l'on prend conscience que ce n'était vraiment pas ce que l'on aurait dû dire ou faire (associé au chant du coq dans l'évangile).
Pierre a renié Jésus, puis s'en est mordu les doigts.
Stratège
Le mot stratège appartenait initialement au vocabulaire militaire. Parallèlement, le mot américain strategy est suremployé dans le vocabulaire internationalisé des grandes entreprises européennes, dans le domaine de l'économie.
La signification est assez fluctuante dans l'histoire. Stratège s'oppose toujours à tacticien. A l'origine, c'est-à-dire à partir du XVIIIe siècle (Turenne, bataille de Turckheim en Alsace 1675), et lors des guerres de la Révolution et de l'Empire, le stratège était le général (futur maréchal... ouahh) qui préparait le plan de bataille par une vue panoramique de l'emplacement du champ de bataille (collines, forêts, cours d'eau, et quelques autres détails), tandis que le tacticien était sur le champ de bataille, et commandait aux unités sous son commandement. Il les déplaçait en fonction du plan de bataille. Imaginez la situation : le général percevait un environnement global, tandis que les tacticiens ne percevaient lors du mouvement de leurs troupes, que leur environnement personnel, et pouvaient assez facilement imaginer l'environnement personnel de chacun des soldats sous sa disposition.
Le cas de Turenne est intéressant : au lieu de passer de passer par la plaine, passer par la montagne.
Stratégie
Les stratégies gagnantes comportent plusieurs composantes:
- Observer l'adversaire ;
- Surprendre l'adversaire ;
- Minimiser les pertes.
Sociétal
Voilà un néologisme qui introduit une distinction subtile entre « social » dont les trois premiers sens indiqués par le Larousse sont :
- Qui se rapporte à une société, à une collectivité humaine considérée comme une entité propre : l'organisation sociale ; phénomènes sociaux.
- Qui intéresse les rapports entre un individu et les autres membres de la collectivité : avoir une vie sociale très développée.
- Qui concerne les relations entre les membres de la société ou l'organisation de ses membres en groupes, en classes : les inégalités sociales.
et « sociétal » dont la définition donnée par le Larousse est :
- Qui se rapporte aux divers aspects de la vie sociale des individus, en ce qu'ils constituent une société organisée.
L'adjectif « sociétal » s'est répandu avec les exigences de développement durable dans les années 2000. On a parlé de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) pour traduire l'anglais social corporate responsability. Cette responsabilité couvre, si je comprends bien, les trois piliers du développement durable que sont l'environnemental, le social, et l'économique, c'est-à-dire les divers aspects de la vie sociale des individus mentionnés plus haut. « Sociétal » est donc plus large que « social ».
Assez curieusement, la garde des Sceaux a, pour justifier le refus du gouvernement d'organiser un référendum en France sur le mariage homosexuel, avancé l'argument que, selon la constitution révisée, le référendum pouvait porter sur des questions « sociales » et non « sociétales ». Le mariage ne serait donc pas une question d'ordre social. Il y est pourtant question de relations entre les membres de la société. D'autre part, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, est assistée par Dominique Bertinotti, ministre déléguée à la famille, qui a participé à l'élaboration du projet de loi mariage pour tous. Comment on en arrive à tricher sur une question de mots. Peu de gens ont relevé cette faute gravissime.
Sourire, rire
Il est généralement plus facile de sourire ou de rire quand on est près des gens que quand on est loin, sauf quand on est un humoriste qui s'exprime à la télévision et que l'on est conscient du grotesque de la situation sur cette petite planète. C'est la raison pour laquelle il y a des hommes politiques qui affectionnent le bain de foule. Ce n'est pas toujours ceux qu'on croit. Ceux qui jouent aux jeux vidéo n'étant près de personne ne peuvent pas vraiment sourire et s'enferment dans un monde virtuel, beaucoup plus qu'ils ne s'ouvrent sur le monde réel. Un humoriste qui s'exprime à la télévision peut jouer sur la dérision à condition de respecter des principes fondamentaux sur le sacré (fait religieux) pour se faire accepter par son public et par les autorités. C'est comme le fou du roi, cela permet la survie d'un régime politique.
Suffrage universel
Les mots questionnent, dans la mesure où cette expression oublie les déshérités de la société (SDF...).
Sûr de lui
Je trouve que cette expression s'applique très bien à Descartes, que l'on veut toujours très sérieux sur son portrait, ce qui indique qu'il avait conscience de traiter de sujets graves (on dirait aujourd'hui complexe). Tous ceux qui croient cerner sa personnalité tiennent aujourd'hui un discours assez laudatif sur lui, estimant (sans imaginer le contexte) qu'il a eu raison de douter (doute cartésien). La raison en est que (ça ne veut rien dire : on voudrait éprimer la cause) presque personne n'a vraiment analysé toute son oeuvre. Après avoir pris conscience de la nature de ce doute (doute hyperbolique)
Tare originelle
Je l'emploie comme synonyme de péché originel, même si cela n'est pas validé par l'Eglise, car l'expression est mal acceptée par les parents qui ne comprennent pas ce que cela veut dire dasn le rituel du baptême des jeunes enfants, et sont amenés à déserter les lieux de culte malgré toutes leurs bonnes intentions affichées. Le dogme de l'immaculée conception emploie le mot péché : Marie a été conçue sans péché.
Synonyme : travers.
Technologie
Mot grandiloquent pour désigner souvent ce qui est simplement et depuis des siècles la technique. Ce n'est pas que je fasse de l'antiaméricanisme primaire, mais il est souvent inutile et pédant d'employer ce terme.
Télévision
Préférez plutôt les grandes chaînes nationales, même si vous avez beaucoup de mal à supporter l'image qu'elles donnent de la France à l'intérieur (no comment) et à l'extérieur de ses frontières (DSK). D'ailleurs, elles ne savent pas vraiment comment l'Europe s'est construite culturellement (Atlas de la culture occidentale : à consulter attentivement pour oublier les b^tises qu'on peut voir).
Théâtre
Le théâtre permet de restituer des scènes dans la société qui se passent à une époque donnée. Il le fait évidemment dans la langue de l'époque. Molière le faisait à merveille. Chantal Goya (La planète merveilleuse) restitue à merveille les scènes de la société pour les enfants.
Tolérance
C'est un mot parfois vidé de sa signification tant il est souvent employé dans la langue contemporaine. En d'autre termes, c'est le respect d'autrui, qui a comme corollaires le respect du sacré et la fraternité (ou amour du prochain : oui, c'est un peu ringard). À coup sûr, tout cela est nécessaire. Ceux qui emploient trop souvent le mot tolérance feraient bien de sonder leur conscience, et encore plus leur inconscient. Les psys y trouveront à l'avenir une utilité certaine sans qu'il y ait beaucoup de traités à écrire.
Traité
Je me demande si on appellera par ce nom ce que l'on écrira de fondamental pour le IIIe milléniare (principe de durabilité "universelle" connu seulement des grandes religions.
Trajectoire professionnelle
Principe fondamental : le plus court chemin d'un point à un autre est la droite.
Trouble
C'est la manifestation extérieure d'un désordre, dont les causes sont souvent inconnues. Saint Jean-Paul II souffrait de troubles liés à la maladie de Parkinson. Ces troubles ne l'ont pas empêché de faire de nombreux déplacements dans beaucoup de pays. Les troubles manifestés par ce pape nous interpellent sur l'origine de nos propres troubles. Pour un chrétien, la victoire sur le mal est la manifestation de la Résurrection de Jésus-Christ.
Valeur
Presque toujours pris dans un sens financier, très rarement moral. Dans ce dernier cas, quand on emploie le mot au pluriel (les valeurs), on ne sait pas très bien de quoi il s'agit, et on est presque toujours déçu.
Vert
Couleur de l'espérance (vertu théologale). Il y a même du vert dans le Livre de la Genèse. Il est désespérant qu'on utilise ce mot si souvent mal à propos.
Vertu
L'histoire enseigne que c'est un mot du domaine philosophique employé pour faire croire aux autres qu'on en a, sans en être intimement convaincu. En France, Robespierre illustre parfaitement cette situation. Les personnes dans ce cas sont plutôt des dictateurs que des républicains ou même des monarques.
Victoire
Souvent employé dans le domaine militaire (livres d'histoire), mais le mot émigre vers d'autres domaines pour dire que l'on réussit à atteindre ses objectifs. Quand on a obtenu une victoire, il y a toujours le risque de faire du triomphalisme : certaines confessions chrétiennes ont demandé que l'on écrive des oeuvres religieuses pour fêter une victoire (Te Deum de Dettingen de Haendel).
La victoire du 8 mai 1945 au niveau mondial a sans doute été plutôt une défaite pour l'Europe. Je pense qu'il faut lire le mythe de la bonne guerre pour s'en rendre compte.
Préférez le verbe l'emporter (tous domaines), plus élégant.
Vie humaine
Intimement liée à l'âme (on dit quelquefois aimer Dieu de toute son âme), l'Être (métaphysique).
Virtuel
Ce mot est utilisé à tort et à travers. C'est à se demander si la réalité existe, et si l'on n'a pas permuté le rêve et la réalité (au secours saint Sigmund !). C'est à y perdre son latin.
Vision
Dans le domaine politique, ce mot est quasiment sorti de l'usage. Comme le champ de vision excède toujours la durée d'un mandat, logiquement, cela ne peut intéresser quasiment personne.
Vous êtes bien gentil
Le dire à quelqu'un qui, se croyant le maître de l'univers parce qu'il a tant de bidules à son actif, et qu'il passe son temps à se mettre en valeur, vous reproche tout ce que vous faites (en plus il ne voit pas le millième .
Wikipédia
J'essaye, à mon modeste niveau, de faire de la Wikipédia francophone, non un magma anarcho-libertaire, mais un outil de discernement et d'espérance pour les générations futures. C'est surtout à elles que je pense, à mes enfants et à tous les enfants du monde.