Tous les gestes de solidarité doivent être salués.
Pour le Pr. Didier Raoult, la priorité du moment est de soigner, conformément au serment d'Hippocrate, même si on n'a pas une analyse académique complète de tous les aspects du traitement. Il fustige la « dictature morale » des « méthodologistes » et de leurs « réflexions purement mathématiques » dans le domaine de l’éthique médicale. (cf l'article « pour Didier Raoult, appliquer la methode de Tom est le fond du serment d'Hippocrate) ».:
L'offre de masques existe, mais est encore pour une grande part extérieure à l'Union européenne. Elle est entravée par la bureaucratie de l'’État, qui organise une pénurie qui à son tour, fait monter les prix. De même, l'État encadre inutilement le prix des gels hydroalcooliques (cf l'article « Libérez le marche des masques monsieur le président »). Pour assurer en urgence la fabrication de millions de masques lavables sur le territoire français, le projet Résilience est un groupement d’ampleur nationale qui rassemble des PME du textile, des entreprises d’insertion et des entreprises adaptées comme APF France ou Log’ins (cf.economie.gouv.fr).
Le collectif français « Makers For Life » né de l'initiative d'entrepreneurs nantais, de fabricants amateurs, de chercheurs, de professionnels de santé et d'ingénieurs a mis au point le MakAir, un respirateur artificiel destiné au traitement du COVID-19 (cf sur le site de l'université de Nantes : Le MmakAir, un respirateur artificiel dédié au-traitement du covid-19 prêt à entrer en essais cliniques)..
Le confinement est en soi une privation de liberté d'aller et venir, mais il y a aussi le problème du respect de la vie privée, en particulier pour le traçage envisagé au moyen d'applications sur téléphone mobile. Il existe des solutions en cours d'élaboration fondées sur la cryptographie (cf l'entretien avec Rand Hindi : « Refuser le contact tracing, c'est nous incarcérer nous-mêmes »).
Le ministre de l’agriculture Didier Guillaume a exhorté les Français disponibles à rejoindre « la grande armée de l’agriculture » le 24 mars, pour aider « celles et ceux qui vont nous permettre de nous nourrir de façon propre, saine, durable » (cf l'article de La Croix « Des volontaires nombreux pour l'armée de l'agriculture »)..
Le ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse et plusieurs médias audiovisuels et de la presse écrite se sont mobilisés pour proposer des programmes de qualité en lien avec les programmes scolaires. Il s'agit de l'opération Nation apprenante (eduscol.education.fr/).
Dans le secteur de l'agroalimentaire, il y a de nombreuses initiatives de solidarité vis-à-vis des personnels soignants et des plus démunis. Les chaînes logistiques ayant été très affectées (dans certains cas, chute du B to B), elles ont dû s'adapter aux nouvelles demandes du marché. Certaines entreprises (Savencia notamment) ont développé des outils numériques pour suivre les cas de Covid.
Dans le bâtiment travaux publics, où de nombreux chantiers sont arrêtés, l'Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP) a publié le 2 avril, avec l’accord du gouvernement, un guide de préconisations pour assurer la sécurité sanitaire sur les chantiers du BTP.
Philippe Juvin, professeur de médecine (anesthésie réanimation, puis médecine d'urgence) et chef de service des urgences de l'hôpital européen Georges-Pompidou (Paris) depuis 2012 dénonce « l’empilement des strates administratives », qui nuirait à la lutte contre le virus.
Références :
- Mark Samba, « Les chefs et petits chefs de l’administration qui nous entravent face à l’urgence devront répondre de leurs actions après cette crise », Atlantico, 2 avril 2020, lire en ligne
- Nicolas Gomont, « « On assiste à une hécatombe dans les maisons de retraite » et les Ehpad, dénonce Philippe Juvin », Radio classique, 8 avril 2020, lire en ligne.
Fin avril, la France est encore confrontée à une pénurie de tests de dépistage, contrairement à l'Allemagne qui a su anticiper en organisant très tôt des campagnes de dépistage massif, grâce notamment aux conseils du virologue Christian Drosten, codécouvreur de l'ADN du virus du SRAS en 2003 et directeur.de l'institut de virologie de l'hôpital universitaire de la Charité de Berlin.