Cela l'explique, mais cela le justftie-t-il dans le contexte actuel de crise écologique qui s'installe durablement en ce début de XXIe siècle (réchauffement climatique, extinction des espèces animales et végétales, raréfaction des ressources naturelles fossiles et métalliques...) ? Or là, justement, je ne suis pas convaincu de l'intérêt des mathématiques. Tel Descartes à son époque, je me prends à douter, mais d'une façon très différente de nos ancêtres des siècles passés. Mon esprit critique se réveille.
Un ensemble de faits d'actualité et un ensemble de lectures, que j'indique dans la page changement de paradigme de mon site, me laissent penser que le paradigme de la physique classique est dépassé, et que nous entrons dans un nouveau paradigme où l'explication des phénomènes par l'écologie tiendra une place centrale. Le théologien Jean-Claude Larchet pense en effet que, pour identifier les causes de la crise écologique actuelle, il faut remonter à la Renaissance du XVIe siècle, et considérer différents facteurs (il en décrit huit) tels que le rationalisme (cf Les fondements spirituels de la crise écologique). Dans cet ordre d'idées, les mathématiques peuvent rendre compte des aspects quantitatifs des phénomènes, mais pas des aspects qualitatifs. Or, lorsque l'on parle d'écologie, le qualitatif prime sur le quantitatif. En d'autres termes, il serait, selon moi, illusoire de croire que les mathématiques (de haut niveau s'entend) pourraient constituer une formation d'esprit adéquate pour résoudre tous les problèmes liés à la crise écologique, en tout cas telles qu'elles sont enseignées actuellement.
N'est-il pas réducteur de considérer avec Galilée que « La philosophie est écrite dans cet immense livre qui se tient toujours ouvert devant nos yeux, je veux dire l'Univers, mais on ne peut le comprendre si l'on ne s'applique d'abord à en comprendre la langue et à connaître les caractères avec lesquels il est écrit. Il est écrit dans la langue mathématique et ses caractères sont des triangles, des cercles et autres figures géométriques, sans le moyen desquels il est humainement impossible d'en comprendre un mot. Sans eux, c'est une errance vaine dans un labyrinthe obscur. ».(L'Essayeur, 1623) Il ne sera jamais possible d'appréhender les réalités des êtres vivants par les seules mathématiques, et encore moins de faire preuve de discernement dans les situations difficiles que l'on rencontre dans la vie !.La science moderne a introduit selon moi une vision réductrice du monde.