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Agriculture et alimentation

Des enjeux européens et mondiaux

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L'Union européenne est la première puissance agricole mondiale. La France est, quant à elle, la première puissance agricole de l'Union européenne, et le troisième exportateur mondial de produits agroalimentaires (en 2011), ex aequo avec le Brésil (source : site Momagri). Il faut qu'elle tienne son rang !

 

Respect des engagements internationaux de la France en matière de lutte contre le réchauffement climatique.

Le secteur agricole contribue fortement à l'effet de serre. En France, c'est même le secteur qui contribue le plus à ce phénomène (24 % des émissions en 1998) devant le transport routier (21 % des émissions), l'industrie manufacturière (21 %), le résidentiel tertiaire (18 %) et la transformation d'énergie (12 %)  (cf Jean-Marc JancoviciL'Avenir climatique, page 165).

Les trois gaz à effet de serre émis par le secteur de l'agriculture sont, par ordre d'importance dans le secteur agricole (les chiffres sont donnés en équivalent CO2) :

Il y a va de la crédibilité de la France sur la scène internationale de tout mettre en œuvre pour réduire ces émissions, et plus généralement de réduire l'impact environnemental de l'agriculture.

Revalorisation du revenu des agriculteurs

En Europe, dans le cadre de la politique agricole commune, il existe des mécanismes de subventions aux agriculteurs qui ont des pratiques agricoles respectueuses de l'environnement. Si le système des bonnes pratiques agricoles venait à être réformé, il faut revoir le mécanisme des subventions pour que le revenu des agriculteurs soit sensiblement augmenté.

Une langue en partage

La France entretient, par l'intermédiaire de la langue française, des relations privilégiées avec de nombreux pays dans le monde, dont beaucoup de pays en développement et de pays les moins avancés, dans lesquels l'agriculture est un secteur économique très important pour ce qui est de la part dans le PIB et surtout pour la subsistance de la population. Il s'agit pour l'essentiel de pays africains, ainsi que de quelques pays d'Amérique et d'Asie. On estime que le nombre de locuteurs francophones dans le monde passera de 220 millions aujourd'hui à environ 500 millions en 2050, selon les projections actuelles, essentiellement à cause de la croissance démographique de l'Afrique. Autant de bouches à nourrir !

Accès à l'alimentation

Les enjeux pour les pays francophones développés (France, Canada francophone, Suisse francophone, et Belgique francophone essentiellement), sont l'accès à une alimentation saine. Pour les pays francophones en développement et les moins avancés, il s'agit souvent d'une question de survie, la sous-alimentation étant malheureusement le lot de beaucoup de pays en Afrique francophone, et d'une question de souveraineté alimentaire.

Accès à l'eau

Un autre enjeu crucial est celui de l'accès à l'eau, l'agriculture étant grande consommatrice d'eau douce. En effet, il faut plus de 1 000 tonnes d'eau pour produire une tonne de céréales (cela dépend évidemment des types de céréales). L'accès à l'eau est un grand problème dans beaucoup de pays d'Afrique, mais aussi dans des pays comme l'Inde.

Maintien d'une agriculture traditionnelle en Afrique

Face à la stratégie de grands groupes américains comme Monsanto, qui veulent imposer au monde une agriculture à base d'OGM (dont on ignore les conséquences sur le long terme), et à la stratégie d'accaparement des terres des Chinois, la France, avec ses partenaires européens, doit mener une politique d'influence et de codéloppement en Afrique visant à maintenir une agriculture traditionnelle dans ce continent, que l'on pourrait sans doute améliorer, une des conditions pour maintenir la souveraineté alimentaire de ces pays.

Ce qui existe

(à revoir en fonction du malaise des agriculteurs européens)

Il existe un Comité d'orientation pour des pratiques agricoles respectueuses de l'environnement (CORPEN), sous tutelle du ministère de l'agriculture et de l'alimentation et du ministère de la Transition écologique et solidaire (MTES), qui diffuse les bonnes pratiques agricoles en France ;

Il existe un wiki en français sur l'agriculture : https://wikiagri.fr/ édité par la petite société Data Pro solutions créée en 2011.

Il contient un certain nombre de dossiers très fouillés : https://wikiagri.fr/tags

Il y a un certain nombre de réflexions : https://wikiagri.fr/articles/reflexions

En particulier une réflexion sur la faim dans le monde : https://wikiagri.fr/articles/faim-dans-le-monde-les-mauvaises-nouvelles-saccumulent/19273

Le 20 janvier 2019, il y avait 23 007 agri-décideurs dans la communauté WikiAgri et ​4166 membres.

Quelles chances pour la France ?

Un nouveau paradigme

La réponse à ces enjeux mondiaux constitue pour la France une chance : celle de passer à un nouveau paradigme, correspondant dans les sciences de l'information à la gestion de ce que l'on appelle les informations non structurées (c'est-à-dire du texte, des images, du son...). C'est l'objet de ce que l'on appelle communément le web 2.0 (wikis, espaces numériques de travail, réseaux sociaux...).

Le passage à un modèle d'agroécologie

Le ministère de l'agriculture souhaite faire évoluer le modèle de l'agriculture intensive vers un modèle d'agroécologie. Une gestion adéquate des informations non structurées est une condition nécessaire pour que la France passe à un modèle d'agroécologie plus respectueux de l'environnement et plus équitable du point de vue social.

Revitaliser les territoires ruraux

La gestion des informations non structurées par l'intermédiaire d'une meilleure structuration des réseaux sociaux dans les petites communes est une condition nécessaire pour revitaliser les territoires ruraux, qui se sentent délaissés par le phénomène de mondialisation, comme on le voit avec la crise des gilets jaunes.

La France, pays des droits de l'homme

On entend souvent que la France est le pays des droits de l'homme. Dans la devise de la République, il y a ce beau mot de fraternité. Le premier des droits de l'homme, c'est de se nourrir, c'est l'accès à l'alimentation, mais il s'accompagne aussi d'une responsabilité, d'un devoir, pour ceux qui ont accès à l'alimentation, qui est de venir en aide aux plus pauvres qui souffrent de la faim. Michel Serres dit que le français est la langue des pauvres. Il faut que la France se montre à la hauteur de sa réputation, qu'elle vienne en aide aux pauvres, qu'elle soit leur porte-voix ! C'est ainsi que la France continuera d'être écoutée dans la communauté internationale.

Ministère de l'agriculture et de l'alimentation : le champ d'application, les outils possibles, les acteurs

Il faut simplifier les téléprocédures utilidées par les agriculteurs, en mettant en place un guichet unique, si ce n'est déjà fait.

ll faut rendre contraignant le respect de l'article 116 de la loi sur les Nouvelles Régulations Economiques (loi NRE), qui prévoit que les entreprises rendent compte des conséquences sociales et environnementales de leur activité, en prévoyant des sanctions financières pour les entreprises qui ne le respectent pas. Il faudrait sans doute faire au préalable un audit de la loi NRE dans son ensemble pour vérifier son bien-fondé. Cela dépasse le champ des entreprises agroalimentaires, mais l'audit pourrait être fait en priorité pour les enreprises de ce secteur..

Il serait très avantageux que le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation mette en œuvre les principes de responsabilité sociétale des organisations (norme ISO 26000), afin de s'assurer que les décisions publiques se font avec des préoccupations de développement durable, c'est-à-dire de respect de l'environnement, d'équité sociale, et de rentabilité financière. En effet, le domaine de l'agriculture est très lié à l'environnement.

L'AFNOR, l'ONIPPAM (Office National Interprofessionnel des Plantes à Parfum, Aromatiques et Médicinales) et le CIHEF (Comité Interprofessionnel des Huiles Essentielles Françaises) ont élaboré en 2008 la stratégie de développement durable de la filière française des huiles essentielles de lavandes et de lavandins (voir sur le site de FranceAgriMer, office sous tutelle du ministère chargé de l'agriculture). L'AFNOR a participé à l'élaboration de la norme ISO 26000. L'application de cette norme au ministère chargé de l'agriculture (comme dans les autres ministères) entre dans les attributions du responsable ministériel aux normes.

Le Plan ministériel administration exemplaire (PMAE) 2015-2020 a prévu pour la période 2015-2020 un certain nombre d'actions dans le cadre des achats. Au ministère chargé de l'agriculture, lors du renouvellement ou de la rédaction de nouveaux marchés publics, il est systématiquement étudié la possibilité de prendre en compte les critères sociaux et environnementaux, tant au niveau du besoin qu’au niveau des critères d’attribution des offres.

Il s'agit maintenant d'appliquer les critères environnementuax et sociaux (norme ISO 26000) à d'autres domaines, à savoir les politiques publiques : les bonnes pratiques agricoles, les biocarburants, la biomasse, les affaires juridiquesle plan régional de l'agriculture durable, le plan de développement de l'industrie agroalimentaire, la gestion de l'énergie dans les exploitations agricoles, le programme national pour l'alimentation, les circuits courts, le plan de développement durable de l'apiculture, les appellations d'origine contrôlée , la protection sociale des personnes non salariées des professions agricoles, peut-être la politique agricole commune, sont des sujets parmi d'autres où l'on a besoin de partager et de gérer des informations non structurées.

Ce sont des champs d'application potentielle pour le web participatif, c'est-à-dire une forme de web où l'on peut modifier le contenu : espaces numériques de travail (ENT) ou wikis plutôt que systèmes de gestion des connaissances ou gestion électronique de documents, qui sont de générations plus anciennes. Des wikis offrant des fonctionnalités de pages de discussion, de gestion d'historique, de publication d'actualités et de forums seraient très puissants et offriraient des possibilités de débats contradictoires pour résoudre les questions épineuses liées au développement durable.

La délégation au numérique et à la donnée (DND) coordonne l'action du ministère de l'Agriculture pour accompagner le développement du numérique, que ce soit dans le fonctionnement et les outils de l'administration (périmètre du PMAE) ou dans les politiques publiques dont le ministère a la charge.

Pour les questions liées au PMAE et aux politiques publiques, il faut impliquer le haut fonctionnaire au développement durable.

Pour les questions liées à la sécurité des systèmes d'information (norme ISO 27001) et à l'intelligence économique, qui sont liées aux problématiques de développement durable, il faut impliquer le haut fonctionnaire de défense et de sécurité (HFDS).

Mesures au niveau de l'Union européenne

La loi EGalim, censée protéger le revenu des agriculteurs, n'est pas appliquée par certains industriels ou distributeurs français. Il faut sanctionner sévèrement les distributeurs qui la transgressent comme l'a promis le ministre de l'économie Bruno Le Maire le 26 janvier 2024. Elle peut être aussi contournée en toute légalité par des distributeurs qui implantent des plateformes d'échange numériques en dehors de la France, en toute légalité, dans des pays de l'Union européenne qui n'ont pas de loi EGalim. Il faudrait donc imaginer une loi EGalim à l'échelle de l'Union européenne.

Les normes environnementales devraient être simplifiées pour aller à l'essentiel pour ce qui concerne les agriculteurs européens. Elles devraient s'appliquer à tous les produits agricoles ou agroalimentaires qui sont importés dans l'Union européenne. Le député LR Antoine Vermorel-Marques a fait une proposition de loi dans ce sens le 26 ja,vier 2024. Il faut conditionner les accords de libre-échange au respect des normes environnementales européennes, et abandonner définitivement toute idée d'accord de libre-échange entre l'UE et le Mercosur, dont le rapport coûts environnementaux / bénéfices économiques est défavorable selon de nombreux experts avec notamment le risque de déforestation de la forêt amazonienne : l'importation accrue de viande bovine, de volaille et de sucre entraînerait en effet une augmentation des surfaces cultivées en Amazonie..

Agriculture, alimentation, pêche et ruralité en général

Une application possible, pour la communauté internationale francophone cette fois, serait de créer une encyclopédie en ligne francophone de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et de la ruralité accessible sur la Toile à tous les francophones équipés d'un accès à Internet, dans la mesure où celle-ci ne ferait pas double emploi avec la Wikipédia francophone (on peut le penser étant donné que la Wikipédia est très occidentalo-centrée). L'objectif d'une telle encyclopédie, si elle était développée dans les pays d'Afrique francophone par exemple ou dans d'autres pays pauvres, serait de lutter contre la faim, de favoriser l'agriculture traditionnelle de ces pays, donc leur souveraineté alimentaire, grâce à un accès à l'Internet par smartphone (la recharge se faisant souvent par des groupes électrogènes dans les zones d'Afrique n'ayant pas accès au réseau électrique). Elle aurait logiquement tendance à freiner l'exode rural. Pour les pays francophones développés, l'avantage de cette encyclopédie serait de favoriser l'agroécologie, l'agriculture biologique ou durable, de revaloriser le métier d'agriculteur et de contribuer au développement des zones rurales oubliées de la mondialisation. En plus de l'espace encyclopédique, on pourrait envisager des forums, des dossiers sur l'actualité et les événements, une lettre d'informations etc.

Outre le Ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation (notamment la Direction générale de la Performance économique et environnementale des entreprises, mais aussi la DGAL, la DGER et la DPMA), les partenaires possibles d'un tel projet seraient les associations d'agriculteurs, l'association de consommateurs, de producteurs et d'artisans Nature et progrès, l'Académie d'agriculture de France, le Groupe interacadémique pour le développement-Agri (GID-Agri), l'Institut national de la recherche agronomique, FranceAgriMer, l'association nationale des industries alimentaires (Ania), l'hassociation des journalistes de l'agriculture et de l'alimentation, l'Agence française de développement, l'Organisation internationale de la francophonie (qui intervient au niveau international dans le développement local et solidaire et l'initiative Objectif 2030), les principales ONG de lutte contre la faim (CCFD-Terre solidaire et Action contre la faim) et l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) avec son Comité de la sécurité alimentaire mondial, qui a besoin de mieux prendre en compte les questions de nutrition.

Ruralité en France

On a pu constater, avec le mouvement des Gilets jaunes en France, que l'utilisation anarchique des réseaux sociaux peut engendrer de la violence. Il pourrait être très avantageux que les communes françaises utilisent des réseaux sociaux dans le cadre du Grand débat national souhaité par le président de la République, mais il faut au préalable qu'elles disposent d'un site internet. L'Association des maires de France et surtout l'Association des maires ruraux de France (pour les communes de moins de 3 500 habitants) sont sans doute les meilleures structures pour diffuser les bonnes pratiques dans ce domaine. Les communes rurales peuvent utiliser le service campagnol.fr pour créer leur site internet avec des moyens réduits. Des widgets (composants d'interface graphique) pré-programmés peuvent être intégrés au site de la commune, permettant l'affichage des comptes Facebook, Twitter… ou encore le panneau d’informations de la commune.

Les organisations qui se lancent dans une démarche de réseau social doivent fixer des objectifs et nommer un animateur de communauté (community manager en anglais).

Liens internet