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Vierge Marie

Place de la vierge Marie dans le christianisme

La Vierge Marie occupe une place importante dans le christianisme. Les catholiques et les orthodoxes lui vouent un culte particulier, appelé culte marial ou dévotion mariale. Ce culte est encore appelé « hyperdulie » selon la définition du concile de Trente. Les protestants lui accordent également une place importante, à cause de son exemplarité et de son rôle dans l'économie du salut, mais ne lui vouent pas un culte particulier, car elle n'apparaît pas beaucoup dans les évangiles, sauf dans les évangiles de l'enfance (chez Luc et Matthieu) et dans les évangiles apocryphes.

Dans l'histoire du christianisme, la Vierge Marie a occupé une place très importante aux XIIe-XIIIe siècles, avant la Réforme protestante, comme l'attestent l'existence de nombreuses cathédrales gothiques dédiées à la Vierge, construites à cette période de l'histoire. Au XIIIe siècle, La Légende dorée de Jacques de Voragine raconte, entre autres, la vie de la Vierge Marie, et a inspiré les artistes de la fin du Moyen Âge. Plus récemment, après la Révolution française, aux XIXe-XXe siècle, la Vierge Marie a donné lieu à des apparitions : Notre-Dame de La Salette (France, 1846), Lourdes (France, 1858), Fatima (Portugal, 1917), Kibeho (Rwanda, 1981-1989) pour les plus connues. Ces apparitions sont attestées par l'existence de pèlerinages mariaux.

Une expérience spirituelle

L'évangile dit : « Est-ce que la lampe est apportée pour être mise sous le boisseau ou sous le lit ? N'est-ce pas pour être mise sur le lampadaire ? Car rien n'est caché sinon pour être manifesté ; rien n'a été gardé secret sinon pour venir à la clarté. Si quelqu'un a des oreilles pour entendre, qu'il entende ! » (évangile selon saint Marc, 4, 21-23, le 31 janvier 2019).
 

Je suis allé en pèlerinage à Lourdes lorsque j'étais en quatrième (en 1971) et en seconde (en 1973), par le Fraternel (le Frat). J'ai de très bons souvenirs de ces pèlerinages. Cela n'a pas empêché que j'ai perdu la foi vers 1983, à la suite d'une expérience décevante.

Ma grand-mère, qui était très croyante, est allée à plusieurs reprises à Lourdes, et je sais, parce qu'elle me l'a dit ultérieurement, qu'elle a prié pour moi, en particulier pour que j'aie la chance de me marier. Un jour, elle m'a offert un petit aimant représentant la Vierge Marie, qu'elle a acheté à Lourdes, et qu'elle a fait bénir par un prêtre. Je l'ai placé dans ma voiture pour me protéger des accidents.

En 1991, lorsque j'ai connu ma future femme dans une chorale à Paris, j'ai vécu une expérience spirituelle liée à cet objet très particulier. En effet, j'ai découvert un jour dans ma voiture un second aimant, presque identique au premier, à l'exception d'une échancrure dans sa partie arrière. Il est peu probable que j'aie rêvé, car si ma grand-mère m'avait offert deux aimants, je m'en serais souvenu. Ce mystère a complètement échappé à ma raison, d'autant plus que j'ai une formation scientifique. Il m'a tellement bouleversé que j'ai retrouvé presque instantanément la foi et que j'ai demandé à ma future femme de l'épouser.

En juin 1996, alors que j'étais un peu brouillé avec mon beau-père, cette expérience m'est revenue à l'esprit et j'ai senti que je faisais du mal à ma femme. J'ai donc pris la résolution de me réconcilier avec mon beau-père, et je l'ai invité chez moi. C'est alors qu'il m'a demandé si Bull, où je travaillais alors sur l'interopérabilité des systèmes de Bull France, s'occupait du passage à l'an 2000. J'ai brusquement pris conscience de la dimension du problème, et j'ai alerté le groupe pour que l'on se mobilise dans l'entreprise.

Une relecture de la science

Cette expérience spirituelle m'a fait réfléchir sur les relations entre la science et la philosophie.

Le fait qu'un aimant puisse tenir sur une paroi métallique sans tomber montre que la gravitation universelle n'est pas la seule force de l'Univers. On pouvait déjà le comprendre au XIXe siècle lorsque Claude Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon, a défini une religion naturelle, qu'on appelle le saint-simonisme à partir de la théorie de la gravitation universelle de Newton.

Aujourd'hui, on sait qu'il existe quatre forces fondamentales :

  • la gravitation ;
  • l'électromagnétisme ;
  • l'interaction faible ;
  • l'interaction forte.

En l'état actuel de la science, il n'est donc pas possible de définir une religion naturelle qui s'appuierait sur un principe scientifique unique. La religion de Saint-Simon n'était que pure illusion. De plus, on sait depuis Einstein que la loi de gravitation définie par Newton n'est valable que pour les vitesses petites devant la vitesse de la lumière. La loi de gravitation n'est qu'une approximation de la relativité générale.

On ne pourra jamais remplacer les grandes religions par une religion uniquement fondée sur des principes scientifiques. Il s'agit d'un désir prométhéen, caractérisant l'homme démiurge qui n'accepte pas sa condition de créature. Comme l'homme qui mange le fruit défendu de l'arbre de la connaissance du bien et du mal dans le jardin d'Éden, l'homme cherche à abuser de sa liberté. Mais cela ne pourra jamais se produire, car la science ne décrira jamais que des phénomènes physiques, elle n'expliquera jamais comment les êtres humains font leurs choix de vie.

Une relecture de l'histoire des idées

Cette expérience spirituelle a engagé toutes les dimensions de ma vie, et m'a en particulier conduit par la suite, après l'an 2000, à faire une relecture de l'histoire des idées, en même temps que je contribuais à Wikipédia :