Usage de la langue française

Richesse de la langue française

Academie française

L'Académie française, une institution à la légitimité parfois contestée

 

La langue française est l'héritière d'une longue histoire. Pour ne remonter qu'à la Renaissance, où elle a pris le pas sur le latin dans le domaine de l'administration et de la justice, avec l'ordonnance de Villers Cotteret (1539), elle s'est enrichie au XVIe siècle de nombreux italianismes. Puis, au tournant des XVIe et XVIIe siècles, elle a fait l'objet, grâce à des personnalités comme Malherbe et Vaugelas, d'un certain nombre de réformes qui l'ont rendue claire et précise. La création de l'Académie française en 1635 a pérennisé cette situation, de sorte que le français est devenu un vecteur puissant du rayonnement de la France aux XVIIe et XVIIIe siècles. Bien qu'il soit difficile d'expliquer avec certitude pourquoi le français est précis, on peut supposer que la richesse du vocabulaire, la diversité des modes et des temps des verbes avec notamment l'existence du subjonctif, l'articulation des prépositions, des articles et des substantifs dans les phrases et les diverses locutions, les accords de nombre et de genre, les règles d'accord du participe passé, la typographie, la ponctuation etc, tout cela rend cette langue précise.

Aujourd'hui, la langue française est une langue internationale parlée par environ 250 millions de locuteurs. C'est avec l'anglais l'une des deux seules langues au monde parlée sur les cinq continents. Le général de Gaulle a obtenu, lors de la création de l'ONU à la conférence de San Francisco en 1945, que le français soit retenu comme l'une des deux langues de travail des Nations unies. La langue française est aussi l'une des six langues officielles de l'Unesco, l'une des deux langues officielles du Comité International Olympique, et langue officielle de nombreuses autres organisations internationales. C'est une langue officielle de 29 pays dans le monde. On estime que le nombre de francophones pourrait atteindre 700 millions en 2050, essentiellement à cause de la croissance démographique de l'Afrique.

Le français est l'une des langues officielles du Vatican et la langue de la diplomatie du Saint-Siège. 

La langue est le reflet d'une culture. Sans que nous en soyons bien conscients, elle modèle notre façon de penser. Elle peut aussi évoluer en fonction des manières de penser. Prenons l'exemple du mot « physique » : au Moyen Âge, il signifiait l'étude de la nature au sens large, avec toute la richesse que contenait la théorie aristotélicienne de la causalité ; mais avec l'avènement de la science moderne, celle de Galilée, il a pris le sens de l'étude de certaines lois mathématiques qui en partie régissent l'univers. Avec ce changement de paradigme qu'a constitué la révolution copernicienne, la langue a évolué, comme l'a montré Michel Foucault dans Les mots et les choses, lorsqu'il a introduit le concept d'epistémè.

Selon l'académicien Michel Serres, le français est la langue des pauvres.

Le propre d'un bon dictionnaire, disait Diderot, est de « changer la façon commune de penser ». Aujourd'hui, les défis écologiques auxquels est confrontée l'humanité sont appelés à avoir une influence profonde sur notre mode de pensée, et par voie de conséquence, sur les langues du monde. La langue française va évoluer, comme elle a toujours évolué.

Il faut ajouter que l'omniprésence de l'anglais dans le monde des affaires ne favorise pas la diversité linguistique. Or plusieurs études montrent que la perte de diversité linguistique que l'on observe actuellement a un impact négatif sur la biodiversité.

Les locuteurs francophones ont une responsabilité dans la transmission de ce patrimoine linguistique aux générations futures. Nous devons transmettre une langue aussi claire et précise que celle que nous avons reçue de nos ancêtres. Ayons donc la préoccupation constante de cultiver une langue soutenue, surtout à l'écrit, pour exprimer avec exactitude les idées de notre époque.

Comme le disait Paul VI, « Le français permet la magistrature de l'essentiel ».

 

Difficultés les plus courantes

Suite à / au / aux :

La locution « Suite à » est une ellipse de « comme suite à » ou de « pour faire suite à » : suite à votre courrier du... Elle devrait être réservée à la correspondance administrative et commerciale. Même dans ce cas, il est recommandé d'employer d'autres expressions : en réponse à (un courrier de la personne), ou les expressions complètes comme suite à, pour faire suite à (un courrier que l'on a envoyé ou un entretien).

Équivalents :

Dans tous les autres cas, et surtout à l'écrit, la locution « suite à » appartient au langage relâché. Il est recommandé d'employer « à la suite de »,  « après » (après un long..., après de nombreux...) ; on préférera aussi, en fonction du contexte :

  • « à cause de », « pour cause de » : lorsqu'il y a explicitement une relation de cause à effet avec un résultat négatif ou neutre ;
  • « grâce à », « à la faveur de » : en cas de relation de cause à effet avec un résultat bénéfique (grâce aux conseils...) ;
  • « en raison de »« par suite de »« du fait de » : en cas de relation de cause à effet ;
  • « en conséquence de » : en cas de relation de cause à effet avec un côté solennel, comme par exemple dans « en conséquence de la proclamation » ;
  • « faute de » : en cas de manque (d'argent, de place...) ;
  • « compte tenu de » : compte tenu de la situation difficile... ;
  • « dans la foulée de » : dans la foulée de ce succès ;
  • « par » : créé par un décret (en cas d'effet instantané seulement) ;
  • « dû à », « consécutif à », « causé par »,  « induit par », « occasionné par » (dommages occasionnés par un orage) : après un substantif ;
  • « conformément à » : à la volonté, au souhait, au vœu, aux exigences, aux recommandations... ;
  • « par la suite », « ensuite » : plutôt que suite à cela ;
  • « en vertu de » : en vertu de la loi, en vertu du traité ;
  • « à l'issue de » : achevé à l'issue d'une période de travaux ;
  • « d'après » : d'après une idée, d'après les observations ;
  • « selon » : selon la volonté, selon la proposition ;
  • « au vu de » : au vu du manque d'entretien, au vu de l'importance, au vu de ses performances ;
  • « devant » : devant le succès grandissant ;
  • « malgré » : malgré les reproches, il persiste ;
  • « sous » : sous l'influence, sous la pression ;
  • « sur » : sur la demande, sur les ordres, sur la recommandation, sur l'exemple, sur l'insistance, sur les conseils, sur l'initiative, sur la suggestion ;
  • « face à » : face à une menace ;
  • « pour » : condamné pour meutre ; 
  • « dans le cadre de » : dans le cadre d'un processus ;
  • « sous l'effet de » : sous l'effet de pluies torrentielles, de vents, de contraintes...;
  • « du fait de » : du fait de son passé, du fait de l'importance, du fait de la nécessité ;
  • « fort de » : fort de cette expérience, fort de ce succès, fort de cette victoire.

Nota : ne pas se laisser influencer par les communiqués des agents des sociétés de transports en commun, comme « suite à un incident dans la station... » ; on devrait dire « par suite d'un incident... », ou « à cause d'un incident... ».

Références :

  • Académie française : rubrique Dire, ne pas dire, rubrique Questions de langue ;
  • OQLF ;
  • Maurice Grévisse, Le français correct, Guide pratique des difficultés, 6e édition revue par Michèle Le noble-Pinson ;
  • Pièges et difficultés de la langue française ;
  • Mission linguistique francophone ;
  • Signalé comme difficulté par le Larousse en ligne ;
  • Grévisse et Goosse, Bon Usage, 15e éd., § 1073, b, 11
  • Absent du Petit Robert 2014.

 

En charge de :

Origine :

L'expression « en charge de » est un anglicisme syntaxique, un calque de l'anglo-américain « in charge of ». Myriam de Beaulieu, interprète à l'ONU, considère qu'il s'agit bien d'un anglicisme à éviter. L'Académie française et l'Office Québécois de la Langue Française (OQLF) considèrent que « en charge de » est une faute de français.

Équivalents :

On lui préférera les expressions « chargé de », en parlant d'une tâche, ou « responsable de », en parlant d'une organisation. Par exemple, on parlera du ministère chargé de l'agriculture. A la place de « en charge du portefeuille », on dira « titulaire du portefeuille ». Quelquefois, si « en charge » n'est pas suivi d'un complément d'objet, on dira « en fonctions », ou « en poste ». Plus rarement,  « en charge de » peut exprimer l'idée de supporter sans qu'il y ait de responsabilité ; dans ce cas, employer l'expression. « porte la charge ».

Il faut absolument éviter de faire suivre « en charge de » d'un verbe à l'infinitif : « en charge de concevoir » est fautif, il faut écrire « chargé de concevoir ». La tournure « il devint en charge de... » est à proscrire absolument. Il faut écrire : « il prit la responsabilité de... ». De même, « il a été mis en charge de... » est à proscrire absolument, il faut écrire « il a été nommé responsable de... ».

La tournure « a en charge le » est également fautive. Il faut lui préférer la tournure « a la charge de », ou « a la responsabilité de ».

 

Références :

  • Académie française ;
  • OQLF ;
  • Mission linguistique francophone ;
  • Myriam de Beaulieu ;
  • Ne figure pas dans le Larousse ;
  • Est mentionné comme critiqué dans le Petit Robert 2014.

 

En termes de :

Origine :

« En termes de » est un calque de la locution anglaise « in terms of ». Il s'agit donc d'un anglicisme syntaxique.

Équivalents :

« En termes de » signifie en principe « dans le vocabulaire de » : en termes de diplomatie.

Dans les autres cas, et selon le contexte, il faut employer

  • « en matière de » : référence en matière d'urbanisme... ; standard en matière de ;
  • « sur le plan de » : sur le plan de la qualité ; meilleur, efficace, performant, compétitif, précis, spécifique sur le plan de ; avantages, atouts sur le plan de ; évaluer, comparer, valider sur le plan de ; impact sur le plan de ; standard sur le plan de ;
  • « relativement à » : premier pays relativement au PIB ;
  • « dans le domaine de » : exigences dans le domaine de l'écologie ;
  • « en ce qui a trait à » : décrire en ce qui a trait à, réputation en ce qui a trait à ;
  • « en ce qui concerne » : exigences, obligations, garanties en ce qui concerne ; équivalent, conforme en ce qui concerne ;
  • « au regard de » : au regard du droit ; reconnaissance au regard de ; première ville au regard de la population ;
  • « quant à » : différents quant à ; inefficace, injuste, préoccupant, discutable, médiocre, incertain, insuffisant, inexact quant à ; pauvreté quant à ; débattu quant à ; conséquences graves quant à ;
  • « pour ce qui est de » : première ville pour ce qui est de la population ; en début de phrase ;
  • « du point de vue de » : améliorer, optimiser, raisonner du point de vue de ; adapté, approprié du point de vue de ; âge d'or du point de vue de ;
  • « concernant » : décisions, choix concernant ; modifications concernant ; en début de phrase ;
  • « s'agissant de » : s'agissant des questions posées ; en début de phrase ;
  • « sous l'angle de » : expliquer, étudier, analyser, appréhender sous l'angle..., sous l'angle des obligations ;
  • « dans une perspective » : dans une perspective de développement durable ;
  • « sur », « sous forme de » : effets, implications, impacts sur l'environnement sous forme de pollution ; comptabilisé sous forme...
  • « par » : deuxième ville du pays par le nombre d'habitants, plutôt que en termes de population.

Références :

  • Académie française ;
  • OQLF ;
  • Logilangue ;
  • Ne figure pas dans le Larousse.

 

Au final :

L'Académie française considère que « final » n'est pas un substantif, sauf dans la francisation du mot d'origine italienne finale (non recommandée par l'Académie française), mais un adjectif.

Équivalents :

Les expressions correctes sont « finalement », « ainsi », « pour finir », « à la fin », « en fin de compte », « au bout du compte », « in fine », « en dernier ressort », « en dernier lieu », « tout compte fait », « en dernière analyse », « enfin », « en définitive », « en somme », « somme toute », « tout bien considéré », « après mûre réflexion », « en conclusion », « pour conclure ». Pour une compétition sportive, on peut préciser « au classement final ».

Référence :

  • Académie française ;
  • Mission linguistique francophone ;
  • Non connu des dictionnaires courants.

 

Au plan :

Il faut dire : « sur le plan ».

Cela se traduit aussi dans certains cas par « au niveau » : au niveau international.

Exemples :

« sur le plan juridique », « sur le plan social ».

Référence :

  • Académie française.

 

Débuter suivi d'un complément d'objet direct

Le verbe débuter est intransitif, contrairement à commencer qui est transitif.

On dira « commencer une carrière littéraire » et non débuter une carrière littéraire, « commencer des études », « engager une collaboration », « entamer la saison », « commencer l'étude du piano », « ouvrir la séance », « lancer une campagne », « marquer le début d'un cycle ».

 

Références :

  • Académie française ;
  • Banque de dépannage linguistique
  • Larousse

Autres difficultés

Affabulation :

Dans le sens de mensonge, ne pas confondre affabulation et fabulation. On dira : « Ce ne sont que mensonges et fabulations ».

Références :

  • Académie française

 

Alternative (dans le sens de solution)

Alternative n'a pas, en français, le sens de solution, possibilité, qu'il a en anglais, mais le sens de choix entre deux solutions.

Une alternative est donc dans ce cas une solution, un choix, une option, une possibilité, une suggestion, une hypothèse, une méthode....

On ne doit pas dire une autre alternative, mais une autre solution, une autre possibilité.

On ne doit pas dire il a le choix entre deux alternatives : partir ou rester, mais il a le choix entre deux possibilités, partir ou rester, ou il est face à l'alternative de partir ou de rester.

Références :

  • Académie française ;
  • OQLF ;
  • Larousse.

 

Bénéficier à :

Un habitant bénéficie d'un logement agréable, mais on ne dit pas qu'un logement agréable bénéficie à un habitant.

Les bonnes tournures sont « profiter à » , « favoriser ».

Référence :

  • Académie française

 

Commémorer le centenaire :

C'est un pléonasme. On « célèbre un centenaire », ou on « fête un centenaire ». On émet un timbre-poste « à l'occasion du centenaire de... ».

 

De manière à ce que :

C'est un croisement entre « de manière à » et « de manière que » . Il faut dire « de manière que » , ou « de manière à + infinitif » .

Références :

  • Académie française
  • Littré
  • Larousse
  • Le Figaro.

 

Des fois :

Familier. Il faut préférer « parfois », « quelquefois », ou « par hasard ».

Référence :

  • Académie française.

 

Être en capacité de :

Les expressions correctes sont « avoir la capacité de », « être capable de », « être à même de », « être en mesure de », « être apte à », « avoir les moyens de », ou simplement « pouvoir ».

Références :

  • Académie française.

 

Faire :

L'emploi de faire est abusif dans les cas suivants :

  • « Faire sens » : calque de l'anglais make sense, dire plutôt « avoir du sens » ;
  • « Faire problème » : « poser un problème » (ne pas oublier le déterminant « un ») ;
  • « Faire débat » : « prêter à débat », « susciter le débat » , « être sujet à débat » , « faire l'objet de débats » ;
  • « Faire polémique » : « prêter à polémique », « susciter la polémique », « être sujet à polémique » , « déclencher une polémique » « créer la polémique » , « soulever la polémique » ;
  • « Faire mémoire » : « rappeler la mémoire », « rappeler ».

Référence :

  • Académie française.

 

Il s'en suit 

Le verbe est « ensuivre » en un seul mot ; il faut donc écrire « il s'ensuit » avec ensuit en un seul mot.

Par contre, au participe passé, il s'en est suivi est accepté.

Références :

  • Académie française
  • Larousse en ligne.

 

La deuxième ville la plus peuplée

On ne peut pas associer un nombre ordinal et un superlatif.

Il faut écrire : « la deuxième ville pour ce qui est de la population », « la deuxième ville par le nombre d'habitants » (et non en termes de population)

Référence :

  • OQLF, Banque de dépannage linguistique

 

La plus part

La plupart en un seul mot.

 

Les fouilles mettent à jour des vestiges

Dans ce cas, bien sûr, il faut écrire : « les fouilles mettent au jour des vestiges ».

 

Loin s'en faut

Cette locution est un croisement entre « loin de là », et « tant s'en faut », ou « il s'en faut de beaucoup ».

Les locutions correctes sont « loin de là », « tant s'en faut », « il s'en faut de beaucoup ».

Référence :

  • Académie française

 

Malgré que

Il faut dire « bien que » ou « quoique », suivis du subjonctif.

Selon l'Académie française, « malgré que » ne s'emploie dans la langue soutenue qu'avec le verbe avoir conjugué au subjonctif

Référence : http://www.academie-francaise.fr/la-langue-francaise/questions-de-langue#48_strong-em-malgr-que-em-strong

Bien que de nombreux écrivains aient employé « malgré que », l'Académie française recommande d'éviter cet emploi.

 

Ont étés :

Il faut écrire « ont été ».

 

Réfuter :

On réfute une proposition ou une argumentation.

Réfuter est parfois employé à tort à la place de « démentir ». Ne pas dire « réfuter son appartenance à une secte », mais « démentir son appartenance à une secte ».

 

Renseigner une information :

Au sens d'indiquer des informations dans un formulaire, l'emploi du verbe « renseigner » est incorrect.

Les verbes corrects sont : « remplir »  (un formulaire), « indiquer », « saisir »,  « fournir » (des informations), « déterminer », « définir », « documenter », « préciser », « spécifier », « détailler », « expliciter ».

Référence :

  • Mission linguistique francophone.

 

Se revendiquer :

Plutôt que « se revendiquer de », dire « se réclamer de ».

Plutôt que « se revendiquer comme héritier », dire « revendiquer l'héritage ».

Références :

  • Mission linguistique francophone
  • Wiktionnaire
  • Académie française
  • Forme pronominale absente du Larousse.

 

Stopper :

L'emploi de ce verbe issu de l'anglais doit être réservé à des actions qui évoquent le mouvement. Sinon, il faut préférer des verbes comme « arrêter », « cesser », « interrompre », « suspendre », « mettre fin à », « mettre un terme à ».

Exemples :

Cesser son activité, mettre fin à sa carrière, arrêter le massacre.

Référence :

  • Académie française.

Anglicismes

Anglicismes

La langue française est au contact des autres langues, et en particulier de l'anglo-américain, qui exerce une domination sur toutes les autres langues. Or, l'anglo-américain reflète la culture d'une économie libérale dont nous voyons aujourd'hui les limites avec la crise financière.

Bien sûr, les langues vivent et échangent entre elles des mots et des expressions. Cela peut contribuer à un certain enrichissement linguistique, comme cela s'est produit avec l'intégration dans la langue française de mots italiens à la Renaissance (environ 700 italianismes aujourd'hui). Mais dans certains cas cela peut entrainer un appauvrissement du vocabulaire si les mots traditionnels en viennent à être moins usités. Le lexique ci-dessous vise à y voir plus clair dans les apports de certains emprunts à l'anglo-américain, et surtout dans les excès de l'anglomanie à éviter.

Les anglicismes posent plusieurs types de problèmes :

  • problèmes morphologiques (graphie non conforme aux standards du français) ;
  • problèmes phonologiques (prononciation non conforme aux standards du français) ;
  • problèmes sémantiques (détournement de sens d'un mot français en raison d'un calque) ;
  • réduction de la diversité lexicale (un anglicisme à la signification floue remplaçant plusieurs mots français plus précis).

 

Acté

Équivalents :

Ce mot est polysémique. On dira plutôt « entériné », « décidé », « approuvé », « constaté », « entré dans l'usage »...

Références :

  • Myriam de Beaulieu.

 

Agenda

Définition :

Le mot « agenda », employé dans le sens de l'ordre du jour d'une réunion, est un anglicisme.

Équivalents :

Il faut dire l'« ordre du jour » de la réunion.

Références :

  • OQLF ;
  • Myriam de Beaulieu ;
  • Logilangue.

 

Asset management

Équivalents :

C'est la « gestion d'actifs » ou la « gestion de portefeuille ».

Références :

  • OQLF ;
  • Wikipédia.

 

Award

Équivalents :

« Récompense », « prix », « distinction », « trophée ».

 

Basé sur

Définition :

« Basé sur » indique l'idée de s'appuyer sur quelque chose.

Étymologie :

Il s'agit d'un calque de l'expression anglaise based on, et est donc un anglicisme sémantique.

Équivalents :

Les positions de l''Académie française et de l'OQLF divergent quelque peu sur « basé sur ». L'Académie française proscrit son usage, en lui préférant « fondé sur », « établi sur », etc., tandis que l'OQLF considère que « basé sur » est passé dans l'usage et n'est pas fautif.

Sans aller jusqu'à affirmer que l'usage de « basé sur » est fautif, on peut néanmoins remarquer qu'il est excessif, et que cela nuit au rendu de la nuance qui existe entre ce qui repose sur des hypothèses éventuellement contestables (basé sur), et ce qui est établi sur un fondement bien assuré (fondé sur). On conséquence, on conservera l'expression « basé sur », ou bien on lui préferera des expressions comme « reposant sur », « s'appuyant sur », « établi sur », « fondé sur », suivant le degré d'assurance que l'on attribue au fondement que l'on souhaite décrire. On peut aussi dire « s'inspirant » (une expérience par exemple).

Références :

  • Académie française ;
  • OQLF ;
  • Dictionnaire des pièges et difficultés de la langue française ;
  • Myriam de Beaulieu

 

Bashing

Étymologie :

À l'origine, ce mot a été connu des Français du fait qu'il a été employé par les Américains dans l'expression « French Bashing », désignant le ressentiment anti-français aux États-Unis à la suite de la prise de position de la France lors de la seconde guerre du Golfe en 2003.

Ce mot a ensuite été introduit en France à la une de certains journaux, à la suite de l'effondrement de la cote de popularité de François Hollande en 2012-2013 (le Hollande bashing), et semble lié à la politique spectacle.

Définition :

Il s'agit d'une attaque collective contre une cible déterminée, en général une personnalité, souvent politique, mais peut parfois s'appliquer à une communauté. On emploie souvent la cible objet de l'attaque devant le mot bashing : le Hollande bashing, le DSK bashing, le French bashing, etc. Le phénomène semble lié à l'amplification donnée par la Toile et les réseaux sociaux aux attaques contre une personnalité déterminée.

Équivalent :

Des équivalents sont « lynchage (médiatique) », « dénigrement », « acharnement », « attaque », « éreintement ».

L'avenir dira si l'emprunt survivra aux cibles qu'il désigne.

Référence :

  • Académie française.

 

Batch processing

Définition :

En informatique, le batch processing ou batch désigne un enchaînement automatique de programmes exécutés sur un ordinateur sans intervention d'un opérateur.

Équivalents :

L'expression en français est « traitement par lots ».

Références :

  • FranceTerme.

 

Benchmarking

Définition :

Technique de marketing ou de gestion de la qualité qui consiste à étudier et analyser les techniques de gestion, les modes d'organisation des autres entreprises afin de s'en inspirer et d'en tirer le meilleur.

Équivalents :

Les équivalents en français sont « étalonnage », « référenciation », ou « parangonnage »..

Références :

  • France Terme ;
  • Grand dictionnaire terminologique.

 

Best of

Définition :

Il s'agit d'un terme à la mode désignant en musique des morceaux choisis.

Équivalents :

On peut le remplacer par « compilation » (terme qui dépasse le domaine de la musique), pour des œuvres enregistrées, « florilège », « sélection » ou « anthologie » dans les autres cas. Un album best of est un « album compilation ».

Références :

  • Académie française ;
  • OQLF ;
  • Dictionnaire des pièges et difficultés de la langue française.

 

Big data

Équivalents :

Un équivalent a été proposé en 2014 par la DGLFLF : mégadonnées

Références :

  • FranceTerme.

 

Bluffant

Équivalents :

Ce mot peut signifier en français « impressionnant », « surprenant », « étonnant », « époustouflant », « stupéfiant », « remarquable », « épatant ».

 

Bluffé

Équivalents :

Ce mot peut signifier en français « impressionné », « surpris », « étonné », « emballé », « transporté », « esbroufé », « stupéfait », « subjugué », « épaté ».

 

Booster

Définition :

Ce mot avait à l'origine un sens dans le domaine de l'électricité : appareil pour accroître le voltage (1894) puis un sens dans le domaine de l'exploration spatiale : fusée d'appoint qui fournit une poussée supplémentaire au moment du décollage. Le verbe booster tend à se répandre dans le langage surtout parlé, au détriment de verbes plus traditionnels.

Équivalents :

On préférera les verbes : « stimuler », « dynamiser », « relancer », « doper », « motiver », « accélérer », « propulser », « renforcer », « revigorer », « démultiplier », « donner un coup de fouet », ou simplement « augmenter », selon le contexte.

Exemples : relancer les ventes, doper sa carrière, motiver quelqu'un, propulser dans les sondages...

« Booster » ne figure pas dans la neuvième édition du dictionnaire de l'Académie française.

Références :

  • Académie française ;
  • OQLF.

 

Brainstorming

Définition :

Technique de groupe destinée à stimuler l'imagination des participants en vue de leur faire produire le maximum d'idées dans le minimum de temps.

Équivalents :

  • Remue-méninges
  • Jus de cerveau sous-entend une durée de réflexion plus longue.

Références :

  • FranceTerme (pour brainstorming)

 

Break

Équivalents :

Il s'agit d'un terme un peu familier qui signifie en français « pause », « congé », « interruption », « arrêt ».

 

Briefer

Équivalents :

Les équivalents français « informer », « mettre au courant », « renseigner », « avertir », ou « alerter » permettent d'introduire les nuances nécessaires.

Références :

  • Académie française

 

Broker

Définition :

C'est une personne ou une entreprise qui sert d'intermédiaire pour une opération, le plus souvent financière, entre deux parties.

Équivalents :

Ce mot se traduit par « courtier » ou par « société de courtage ».

Références :

  • FranceTerme.

 

Browser

Définition :

Ce mot désigne un logiciel conçu pour consulter la Toile mondiale (World Wide Web).

Équivalents :

L'usage de l'équivalent en français « navigateur » s'est très largement répandu. Browser n'est presque plus utilisé, même par les professionnels de l'informatique.

Références :

  • FranceTerme.

 

Building

Équivalents :

On peut dire « bâtiment », « gratte-ciel », « tour », « immeuble », « construction ». Building évoque une grande hauteur, idée qui n'est pas forcément rendue par ces équivalents.

Références :

  • Dictionnaire des pièges et difficiultés de la langue française.

 

Burn out

Équivalents :

On peut dire tout simplement « surmenage » ou « épuisement ».

 

Business

Définition :

Le mot est apparu dans la langue française en 1884. Il a le sens d'affaires commerciales..

Équivalents :

En français, ce mot est familier. Il est à éviter dans la langue soutenue.
Il a plusieurs sens distincts :

  • « Affaire », ou « entreprise » : j'ai monté mon affaire ;
  • « Activité » ;
  • « Marché », lorsque celui est particulièrement rentable : c'est un marché lucratif ;
  • « Métier », quelquefois, comme dans l'expression core business.

Ce mot a un ensemble de dérivés :

  • business class : « classe affaires » dans les compagnies aériennes ;
  • businessman : peut toujours être remplacé par « homme d'affaires » ;
  • businesswoman : peut toujours être remplacé par « femme d'affaires » ;
  • business model : « modèle d'entreprise » ; à noter que le terme « modèle économique » en français s'applique plutôt aux modèles macroéconomiques.
  • business plan : « plan d'affaires », « plan de développement » ;
  • business process : terme informatique désignant un « processus métier » ;
  • business process management : terme informatique désignant la « gestion des processus métier ».

« Business » ne figure par dans la neuvième édition du dictionnaire de l'Académie française.

Références :

  • Académie française ;
  • Dictionnaire des pièges et difficultés de la langue française.

 

Buzz

Définition :

Le mot buzz désigne un « battage médiatique », ou un « engouement médiatique », en général provoqué ou amplifié par l'internet, ce qui le rend quelquefois difficile à traduire.

Équivalents :

On peut traduire ce terme par « bruit », « rumeur ». On a aussi proposé « ramdam ». « Créer le buzz » peut se traduire par « avoir un grand retentissement », « avoir un grand succès », « faire beaucoup parler de soi ». « Faire le buzz sur internet » peut se traduire par « faire grand bruit sur internet ».

Références :

  • Myriam de Beaulieu.

 

Call center

Définition :

C'est un ensemble d'agents utilisant des moyens de télécommunication et d'informatique pour assurer les contacts d'une entreprise avec sa clientèle.

Équivalents :

Le terme se traduit par « centre d'appel ».

Références :

  • FranceTerme.

 

Cameraman

Définition :

C'est un technicien qui a une caméra en main et qui la dirige lors de prises de vues pour le cinéma ou la télévision. En anglais, on dit camera operator. Cameraman est donc un faux anglicisme.

Équivalents :

L'équivalent en français est « cadreur ».

Références :

  • FranceTerme ;
  • Dictionnaire des pièges et difficultés de la langue française.

 

Cash

Ce mot est familier.

Équivalents :

A la place de « payer cash », on dira « payer comptant ».

A la place de « payer en cash », on dira « payer en espèces ».

Références :

  • Dictionnaire des pièges et difficultés de la langue française.

 

Casting

Définition :

Ce mot, surtout employé dans le monde du cinéma, a en français deux significations distinctes, qui peuvent le rendre ambigu :

  • phase de sélection des acteurs avant le tournage d'un film ;
  • ensemble des acteurs d'un film ou d'une pièce de théâtre.

Équivalents :

« Casting » ne figure pas dans la neuvième édition du dictionnaire de l'Académie française.

  • pour la phase de sélection des acteurs : « audition » ;
  • pour l'ensemble des acteurs : « distribution artistique », ou « distribution ».

On peut aussi parler dans certains cas de « choix des acteurs ».

Références :

  • Académie française.

 

Challenge

Étymologie :

Ce mot anglais provient de l'ancien français « chalonge ».

Équivalents :

Il peut désigner :

  • une épreuve sportive (challenge Yves du Manoir), on peut aussi l'écrire « chalenge » (avec un seul l) dans ce sens ;
  • un « défi ».

Références :

  • Académie française.

 

Challenger

Étymologie :

Ce mot vient de l'ancien français « chalongeor » ou « chalengeor ».

Équivalent :

Dans le domaine du sport, et compte tenu de l'étymologie, on peut le remplacer par la francisation « chalengeur », ou (plus fréquent) « challengeur ».

Dans d'autres domaines comme la politique, on peut parler d'« adversaire », de « rival », de « concurrent », de « compétiteur ».

Le terme « défieur » est employé au Canada.

Références :

  • Petit Robert et Larousse pour la francisation en challengeur (graphie avec deux l) ;
  • FranceTerme pour chalengeur (JO du 22/09/2000) : la graphie avec un seul l semble avoir du mal à passer ;
  • Grand Dictionnaire Terminologique pour défieur.

 

Clash

Équivalents :

On peut dire en français un « conflit », une « dispute », une « rupture », un « désaccord », un « accrochage », une « querelle », une « altercation », une « discorde », un « différend », une « dissension », une « bisbille », une « brouille », une « rixe », un « démêlé », une « escarmouche »une « prise de bec ».

Faire attention que clash fait partie du jargon du rap, et que dans ce contexte il est difficilement traduisible.

 

Cluster

Le terme « Cluster » a différentes significations en anglais, parmi lesquelles, en contexte de pandémie, celui de « foyer de contagion » ou plus simplement « foyer ».

Référence :

  • Académie française

 

Coach

Définition :

En français, le mot coach est beaucoup employé dans le monde de l'entreprise et du développement personnel pour désigner un professionnel qui accompagne une personne ou quelquefois une équipe.

Étymologie :

Le mot coach est devenu très à la mode. Il vient des États-Unis, où il était employé à l'origine dans le domaine du sport.

Équivalents :

Dans ce sens, la DGLFLF recommande l'emploi du mot « mentor » pour remplacer cet anglicisme. On peut également employer les mots « conseiller » ou « tuteur ».

Ce mot commence à être employé dans le domaine du sport, où le mot « entraîneur » est pourtant solidement établi. Pour une équipe nationale, on parle de « sélectionneur ».

Références :

  • Académie française.

 

Compléter (un formulaire, ses études,...)

Équivalents :

« Remplir » un formulaire, « faire » ses études, « poursuivre » ses études, « terminer », « achever », « finir », « parachever ».

Par contre, on peut compléter ses études supérieures par un doctorat.

Références :

  • Banque de dépannage linguistique de l'OQLF ;
  • Myriam de Beaulieu.

 

Consulting

Définition :

C'est une activité consistant à conseiller un client, à lui délivrer des recommandations.

Équivalents :

On dit « conseil » en français.

Références :

  • FranceTerme.

 

Container

Définition :

C'est un caisson métallique, en forme de parallélépipède et de dimensions normalisées, conçu pour le transport de marchandises par différents modes de transport, navires, chemin de fer, et camions. Le mot est aussi fréquemment employé dans d'autres sens.

Équivalents :

La forme francisée « conteneur» est aujourd'hui très répandue pour le caisson de dimensions normalisées.

Références :

  • Larousse ;
  • FranceTerme ;
  • Dictionnaire des pièges et difficultés de la langue française.

 

Cool

L'usage est fréquent à l'oral dans le registre familier.

Équivalents :

Dans la langue soutenue, on préférera « calme », « décontracté », « serein », etc. Plutôt que « il reste cool », on dira « il garde son calme ».

 

Core business

Équivalents :

On préférera les expressions « cœur de métier », « activité principale », ou « activité clé ».

 

Customiser

Définition :

Customiser désigne l'adaptation par le marchand de la marchandise au client et la fabrication sur mesure.

Étymologie :

De l’anglais to customize, « faire sur commande, personnaliser », dérivé de custom, « coutume, habitude », puis « clientèle », lui-même dérivé de l’ancien français custume.

Équivalents :

On dira « personnaliser », « adapter », « fabriquer sur mesure ».

Références :

  • OQLF ;
  • Myriam de Beaulieu.

 

Data center

Définition :

Un data center (littéralement centre de données) est un site sur lequel se trouvent regroupés certains équipements du système d’information d'une entreprise (ordinateurs centraux, serveurs, baies de stockage, équipements réseaux et de télécommunications, etc.).

Équivalents :

Les instances terminologiques officielles françaises ne proposent pas encore d'équivalent. L'Institut Canadien des Comptables Agréés propose « centre informatique ». Cette expression est fréquemment employée dans les ministères en France. Wikiédia propose « centre de traitement de données », expression trop longue pour passer dans l'usage. La traduction littérale « centre de données », plus courte, omet toutefois la dimension traitements de l'informatique, et n'est donc pas satisfaisante.

Références :

  • Grand dictionnaire terminologique (pour centre informatique).

 

Deadline

Équivalents :

Ce mot signifie en français « délai », « échéance », « date limite », « date butoir ».

Références :

  • Académie française.

 

Deal

Équivalents :

Accord, marché, arrangement, échange.

 

Dédié à

Définition :

A l'origine, le mot dédié était employé dans les cas suivants : un temple dédié à un dieu, une église dédiée à un saint, une œuvre dédiée à une personnalité.

Aujourd'hui cette tournure est de plus en plus employée comme équivalent de l'anglais « dedicated to », qui devrait ne concerner que des équipements informatiques. Dans ce sens, elle est fortement déconseillée par l'Académie française.

Équivalents :

Selon le contexte, on préférera : « consacré à », « affecté à »,  « alloué à », « destiné à », « réservé à » (dans le cas d'une exclusivité), « voué à », « attribué à » (quelqu'un), « dévolu à », « chargé de », « spécialisé dans », « appliqué à » (pour une solution).

Pour « dédié » seul, on peut dire « spécial », « spécialisé » (filiale spécialisée, équipe spécialisée...), « réservé à cet effet » (l'espace réservé à cet effet), ou « correspondant » (voir l'article correspondant plutôt que l'article dédié).

Plutôt que métier « dédié à la conception », on préférera métier « consistant à concevoir ».

Références :

  • OQLF.

 

Design

Définition :

En anglais, la première signification du mot design est « conception ». En français, cet anglicisme désigne, selon la définition mentionnée dans FranceTerme (journal officiel du 22 septembre 2000) le « travail sur l'aspect extérieur d'un produit industriel en vue d'un résultat esthétique s'accordant à des impératifs fonctionnels et commerciaux ». Il s'agit d'une discipline à part entière enseignée dans les universités. On l'applique aussi, par métonymie, au produit lui-même.

Étymologie :

Le mot vient du latin designare, venant de signum, signe, et signifiant « marquer d’un signe, dessiner, indiquer ». Il a donné en italien disegno, un des concepts majeurs de la théorie de l'art de la Renaissance signifiant à la fois dessin et projet, et en français les mots dessein (anciennement orthographié desseing), et dessin.

Équivalents :

Il est difficile de lui donner un équivalent en français. FranceTerme propose, pour la discipline, le mot « stylisme », pouvant s'appliquer à tous les domaines en général, et pas seulement au domaine de la mode. Lorsqu'il s'agit d'un produit, on peut imaginer des équivalents tels que « style », « forme »« apparence », « présentation », « ligne », « habillage » (pour un site internet).

On notera cependant que le mot design est quelquefois employé en français avec une signification différente, celle de «conception », notamment dans les secteurs de l'électronique et de l'informatique. En effet, dans le cadre du développement de composants électroniques ou de logiciels informatiques, il n'est le plus souvent nullement question de l'aspect extérieur des produits. On trouve aussi l'expression « design sonore », signifiant « conception sonore ».

Références :

  • FranceTerme pour stylisme.

 

Designer

Un « designer de mode » est un « styliste ». FranceTerme propose même ce terme pour tous les domaines. Le Grand dictionnaire terminologique de l'OQLF recommande « stylicien ».

 

Digital - Digitaliser

Étymologie :

Du latin classique digitalis : qui a la grosseur d'un doigt, venant de digitus : doigt, qui a donné en anglais  « digit » signifiant chiffre.

Équivalents :

  • Digital signifie « numérique » ;
  • Digitaliser signifie « numériser ».

Références :

  • Académie française ;
  • OQLF ;
  • Myriam de Beaulieu ;
  • Logilangue.

 

Dispatcher

Définition :

Le mot anglais n'a pas la même signification que celle qu'on lui donne en français. Il signifie plutôt expédier.

Équivalents :

Les équivalents en français sont « répartir », « orienter », « router », « distribuer », « ranger », « classer », « trier ».

Références :

  • OQLF ;
  • Dictionnaire des pièges et difficultés de la langue française.

 

Ecodesign

Définition :

L'ecodesign désigne la conception d'un produit en fonction de critères écologiques : économies d'énergie et de matières premières tout au long du cycle de vie.

Équivalents :

L'équivalent français est « écoconception ».

Références :

  • FranceTerme.

 

e-commerce

Définition :

En anglais, le préfixe e- est une abréviation de electronic.

Équivalents :

Le préfixe e- est déconseillé par les instances de terminologie. On préférera « commerce électronique », « commerce en ligne », ou « vente en ligne ».

Références :

  • FranceTerme.
  • OQLF

 

Framework

Définition :

En programmation informatique, un framework est un ensemble cohérent de composants structurels, qui sert à créer les fondations ainsi que les grandes lignes de tout ou d’une partie d'un logiciel.

Équivalents :

  • Environnement de développement, atelier de développement ? Attention il semble que la fiche FranceTerme introduise une confusion entre IDE (integrated development environment) et framework ; 
  • Cadre d'applications, proposé par l'Office Québécois de la Langue Française ;
  • Cadriciel, en usage depuis au moins 1997.

Références :

  • FranceTerme pour environnement de développement et atelier de développement (mais confusion entre IDE et framework) ;
  • Grand dictionnaire terminologique (OQLF) pour cadre d'applications.

 

Freelance

Définition :

Ce mot désigne une personne qui travaille à son compte. Il peut être employé comme nom ou comme adjectif.

Équivalents :

On pourra éviter cet anglicisme en employant, comme nom, « travailleur indépendant », comme adjectif « indépendant », ou l'expression « à son compte ».

Exemple : un journaliste indépendant.

 

Greenwashing

Définition :

Il s'agit d'un procédé utilisé par une organisation (entreprise, gouvernement, etc.) dans le but de se donner une image écologique responsable.

Équivalents :

On doit dire «  écoblanchiment » en français.

Références :

  • Grand dictionnaire terminologique.

 

Guest-star

Définition :

Personnalité qui apparaît dans un journal télévisé, une émission, un film ou dans un épisode d’une série téléviése, généralement pour seulement quelques scènes ou encore personnalité invitée à participer à une émission de radio..

Équivalents :

L'équivalent français est « vedette invitée ».

Références :

  • Grand dictionnaire terminologique.

 

Hardware

Définition :

Ce mot employé dans les milieux informatiques désigne les équipements matériels (serveurs...) par opposition aux logiciels.

Équivalents :

L'équivalent français est « matériel ».

Références :

  • FranceTerme ;
  • Grand dictionnaire terminologique ;
  • Dictionnaire des pièges et difficultés de la langue française.

 

Help desk

Définition :

Ce mot correspond au service chargé de répondre aux demandes d'assistance émanant des utilisateurs de produits ou de services. Le mot anglais est assez répandu dans les milieux informatiques.

Équivalents :

On peut dire en français « centre d'assistance » (recommandé en France par la DGLFLF, et au Canada par l'OQLF), ou simplement, par métonymie, « assistance ».

Références :

  • FranceTerme ;
  • Grand dictionnaire terminologique.

 

Hoax

Définition :

Un hoax est un courrier électronique (courriel) tendant à faire croire à son destinataire des choses erronées, comme par exemple qu'un virus risque de se propager sur son ordinateur. Il l'invite à prévenir les membres de son carnet d'adresse.

Équivalents :

L'équivalent en français est « Canular informatique » ou simplement « canular ».

Références :

  • Inconnu du Larousse ;
  • FranceTerme ;
  • Grand dictionnaire terminologique.

 

Hold-up

Définition :

Un hold-up est un vol à main armée dans une banque ou dans un magasin généralement dans le but d'y dérober de l'argent ou des objets de valeur.

Équivalents :

« Hold-up » commence à être vieilli. Le terme désormais le plus souvent employé dans les médias est « braquage ». L'auteur d'un braquage est un « braqueur ». On peut dire aussi « attaque à main armée »

Références :

  • Le Dictionnaire des pièges et difficultés de la langue française recommande « attaque à main armée ».
  • Le dictionnaire Larousse admet « braquage », mais le considère comme populaire.
  • Le dictionnaire de l'Académie française connaît « hold-up » mais ne connaît pas « braquage » dans le sens d'attaque à main armée.

 

Hotline

Définition :

Une hotline est un service d'« assistance téléphonique ».

Équivalents :

On peut aussi parler de « téléassistance », « ligne d'appel », de « numéro d'appel », de « numéro d'urgence », ou de « numéro vert » dans le cas d'un service gratuit.

Un hotliner peut être appelé un « téléassistant ».

Références :

  • FranceTerme, pour téléassistance ;
  • Grand dictionnaire terminologique, pour service d'assistance téléphonique.

 

Hub

Définition :

Point d'embarquement ou de débarquement de voyageurs ou de marchandises assurant de multiples correspondances entre diverses compagnies de transport d'un même réseau ou l'interconnexion entre différents réseaux ou modes de transport.

Équivalents :

On a le choix entre « pôle », « plateforme », « plaque tournante », « pivot ».

Référence :

  • Académie française / FranceTerme, journal officiel du 12/02/2006.
  • OQLF pour plaque tournante.

 

Indoor

Équivalents :

« en salle »

 

Impacter

Équivalents :

« affecter », « avoir un impact sur », « toucher », « heurter », « ébranler », « perturber », « déstabiliser »

 

Initier

Équivalents :

« commencer », « lancer », « inaugurer », « amorcer », « engager », « entamer », « marque le début de », « mettre sur pied », « mettre en place », « prendre l'initiative de », « être à l'origine de », « impulser ».

Référence :

  • OQLF ;
  • Myriam de Beaulieu.
  • Nota : le dictionnaire Larousse admet ce nouveau sens.

 

IT

Définition :

« IT » correspond aux initiales de Information Technology. Ce sigle est très prisé des publicitaires du secteur informatique, bien qu'il soit totalement méconnu du grand public.

Équivalents :

« Informatique » bien sûr, mot-valise, contraction de information et automatique, inventé en 1962 par Philippe Dreyfus, ancien directeur du centre national de calcul électronique de Bull. Le mot informatique a été validé par le général de Gaulle, et est passé dans d'autres langues, dont notamment l'anglais (informatics, moins usité que IT), l'allemand (Informatik), l'espagnol (Informática), et l'italien (informatica).

Pourquoi se priver d'employer ce mot, alors que les anglo-saxons, pourtant experts de ce domaine, n'ont pas de mot simple pour désigner cette discipline : Information Technology, Computer Science et Data Processing sont bien longs et compliqués !

 

Job

Équivalents :

Mot familier en français, pouvant être remplacé le plus souvent par « emploi », « poste », « travail », ou quelquefois « métier ».

Exemples :

J'ai retrouvé un emploi ; j'ai changé de poste ; je fais bien mon travail ; je connais mon métier...

 

Joint venture

Définition :

Ce terme désigne une entreprise détenue à parts variables par deux entreprises ou plus.

Équivalents :

On utilise de plus en plus le mot « coentreprise ».

Références :

  • FranceTerme ;
  • Grand dictionnaire terminologique.

 

Kidnapping

Étymologie :

En anglais kid veut dire « chevreau », d'où « enfant, gosse ».

Équivalents :

En raison de son étymologie, ce mot ne devrait s'employer qu'à propos d'un enlèvement d'enfant. On préférera « enlèvement », « rapt », ou « séquestration » (ce dernier mot indique plus précisément l'idée de retenir enfermé).

A kidnapper, on préférera « enlever » ;

A kidnappeur, on préférera « ravisseur ».

Références :

  • Larousse ;
  • Dictionnaire des pièges et difficultés de la langue française.

 

Leader

Définition :

Mot aujourd'hui répandu en français désignant une personnalité qui possède généralement du charisme et qui se trouve à la tête d'une organisation ou d'un mouvement, ou occupe des responsabilités de direction. Le mot est souvent employé aussi au sujet d'entreprises ayant une position dominante sur un marché.

Équivalents :

Cet anglicisme est responsable d'une certaine réduction de la diversité lexicale.

Le mot peut être remplacé par « chef », « dirigeants » (lorsque par exemple il y a plusieurs leaders), « chef de file », « à la tête », « meneur », « patron »,  « responsable », « magnat » (d'un secteur), « cacique » (au XIXe siècle, en Espagne, ce mot désignait une personne qui, dans une région, exerçait une influence excessive sur les affaires politiques)...

Pour une « entreprise leader sur son marché », on peut dire numéro un, numéro deux... : Michelin est le numéro deux mondial du pneumatique. Plutôt que  « il devint leader du parti », on pourra dire : « il prit la direction du parti », ou « la tête du parti ».

Une semi-francisation en « leadeur » est possible, mais encore peu en usage.

« Leadership » peut être remplacé par « prééminence », « prédominance », « primauté », « mainmise  », « direction », « autorité », « aura », « supériorité », « suprématie ».

Plutôt que « sous le leadership », on dira « sous la houlette », « sous l'impulsion ».

Références :

  • Dictionnaire des pièges et difficultés de la langue française ;
  • Myriam de Beaulieu.

 

Live

Définition :

Ce mot à la mode du vocabulaire des médias renvoie en réalité à deux notions bien distinctes : un spectacle joué en présence de spectateurs (anglais concert live), ou bien une retransmission en temps réel, radiophonique, télévisée, ou diffusée par l'internet (anglais live broadcast).

Équivalents :

La langue française peut rendre compte de ces deux notions avec plus de précision grâce à des expressions bien établies :

  • « en public »: un enregistrement en public...
  • « en direct » : une émission en direct...

Références :

  • OQLF.

 

Login

Définition :

En anglais, « log in » signifie la connexion à un système informatique. En pratique, le mot est employé dans les milieux de l'informatique pour désigner le code qui identifie un utilisateur pour accéder à un système informatique. Ce code n'est généralement pas suffisant pour se connecter, car il faut en outre, le plus souvent, un mot de passe.

Équivalent :

L'équivalent en français est « identifiant ».

Exemple : l'utilisateur doit s'authentifier avec son identifiant et son mot de passe.

Références :

  • OQLF ;
  • FranceTerme.

 

Look

Équivalents :

On préférera les mots « allure », « style », « apparence », « dégaine », « accoutrement » selon le contexte.

 

Mail

Définition :

En français, le mot mail (prononcé [mai]) désigne une allée bordée d'arbres.

En anglais, ce mot signifie un courrier postal. Le courrier électronique est désigné par « e-mail » (e- est l'abréviation de electronic). En français, le mot mail (prononcé [meil]) est employé depuis quelques années pour désigner le courrier électronique en langage courant. Il s'agit donc d'un faux anglicisme. Il pose quelques problèmes du point de vue phonologique (diphtongue [ei] suivie de [l] inexistante dans la langue française) et morphologique.

Étymologie :

Il s'agit d'un emprunt à l'ancien français malle-poste, qui a désigné par métonymie le courrier contenu dans la malle. En anglais, le courrier électronique est désigné par « e-mail » (e- est l'abréviation de electronic). En français, le mot mail (prononcé [meil]) est employé depuis quelques années pour désigner le courrier électronique. Il s'agit donc d'un faux anglicisme.

Équivalents :

Le mot peut être remplacé par :

  • « courriel »: il s'agit d'un mot-valise formé à partir des mots courrier et électronique. En usage au Canada, le mot courriel a également été adopté en 2003 par la délégation générale à la langue française et aux langues de France pour remplacer le mot mail ; il est notamment en usage dans l'administration française (surtout sous forme écrite), et commence à être employé dans la langue soutenue, par un certain nombre de journaux ;
  • « Message électronique », ou « message » ;
  • « Courrier électronique » : expression un peu longue.

La francisation « mel » ou « mél » pour désigner le courrier électronique est incorrecte. Le symbole « Mél. », placé devant une adresse électronique dans une carte de visite ou sur une page écran, désigne l'adresse électronique (comme tél. devant un numéro de téléphone désigne un numéro de téléphone).

Références :

  • Académie française ;
  • OQLF (courriel) ;
  • FranceTerme (courriel) ;
  • BelTerme (courriel)
  • Logilangue.

 

Mailing list

Définition :

Ce mot désigne une liste d'adresses électroniques de destinataires de lettres d'information ou de courriels commerciaux.

Équivalent :

On emploiera avantageusement l'équivalent « liste de diffusion ».

Références :

  • FranceTerme.

 

Mug

Définition :

Ce mot désigne une grande tasse dont la forme et la capacité rappellent une chope.

Équivalents :

Les Canadiens emploient le mot « tasse » . On utilisera les mots « tasse », « godet » ou « chope ».

 

Newsletter

Définition :

Ce mot désigne un courrier électronique envoyé périodiquement à une liste de diffusion à des fins d'information. Le mot a été popularisé par la vague internet.

Équivalents :

La délégation générale à la langue française et aux langues de France recommande l'emploi de « lettre d'information ». Cependant, une lettre d'information pouvant aussi être sur support papier, on rencontre quelquefois le néologisme « infolettre », qui permet de lever cette ambiguïté.

Comme les destinataires de la lettre la reçoivent dans leur boîte de messagerie, il savent implicitement que c'est une lettre d'information électronique. Dans l'intitulé de la lettre d'information, on peut donc aussi employer des expressions qui rendent compte d'une caractéristique particulière de la lettre d'information. Par exemple, pour souligner la périodicité d'envoi de la lettre : lettre mensuelle (hebdomadaire...) ; pour souligner qu'il s'agit d'informations de veille : lettre de veille ; etc.

Références :

  • FranceTerme ;
  • Grand dictionnaire terminologique de l'OQLF.

 

Opérer au sens d'exploiter

Définition :

Le verbe opérer en français n'a pas un sens aussi large que le verbe to operate en anglais. En particulier, pour un réseau, une ligne de chemin de fer, on dira plutôt exploiter qu'opérer.

Équivalents :

« Exploiter » un réseau, « assurer » un vol, « être implanté » en Asie, « être présent » en Europe, « faire tourner » une usine, « gérer » des boutiques, « mener » ses opérations, « fonctionner » en hautes fréquences, « exercer » ses activités.

Références :

  • Académie française ;
  • Banque de dépannage linguistique.

 

Opportunité

Définition :

L'opportunité désigne le caractère de ce qui est opportun, de ce qui convient. Employé par métonymie dans le sens de circonstance favorable ou d'occasion, c'est un anglicisme sémantique, calque de l'anglais opportunity.

Équivalent :

On dira plutôt « occasion »,  « possibilité », « chance ». Au pluriel, on dira aussi « perspectives de carrière », « perspectives de développement », « perspectives commerciales »...

Exemples :

J'ai l'occasion de fêter mon anniversaire, c'est la dernière occasion pour, il profite de cette occasion pour...

Références :

  • Académie française ;
  • OQLF ;
  • Myriam de Beaulieu ;
  • Logilangue.

 

Outsourcing

Définition :

L'« outsourcing » désigne le transfert de tout ou partie d'une fonction d'une organisation (entreprise ou administration) vers un partenaire externe.

Équivalent :

En français, on le traduit par « externalisation ». Lorsqu'il s'agit d'une fonction d'exploitation informatique, on parle d'« infogérance ».

Références :

  • Larousse ;
  • FranceTerme ;
  • Grand dictionnaire terminologique.

 

Panel

Définition :

En anglais, le mot est employé dans le sens de « groupe de spécialistes », « table ronde ». Il a pris un sens quelquefois plus large en français. L'usage ne devrait se limiter qu'aux deux sens suivants :

 

  • échantillon permanent de population, interrogé régulièrement dans le cadre d'une enquête, d'un sondage, d'une étude de marché ;
  • réunion informelle de spécialistes pour discuter d'un problème en présence d'auditeurs qui ne peuvent participer à la discussion.

Équivalent :

On peut dire « échantillon », « gamme », « éventail » (de possibilités), « palette », « choix », « ensemble », « spectre », « étendue », « panoplie », « assortiment », « combinaison », « lot », « sélection », « jeu », « collection », « série » selon le contexte.

Références :

  • Myriam de Beaulieu ;
  • Logilangue.

 

People

Définition :

C'est une personne célèbre qui attire sur elle l'attention du public et des médias.

Étymologie :

Il s'agit d'un faux anglicisme. Se dit celebrities ou celebs en anglais.

Équivalent :

Célébrité.

 

Rating

Définition :

Le rating désigne d'une façon générale l'évaluation.

Équivalents :

Dans le langage des économistes, le mot désigne la notation d'une entreprise ou d'un Etat en fonction de ses performances économiques, sociales ou environnementales. On parle d'une « agence de notation », ou d'une « agence de notation sociale et environnementale », lorsqu'on tient compte de critères sociaux et environnementaux..

Références :

  • Larousse ;
  • FranceTerme ;
  • Grand dictionnaire terminologique.

 

Self-service

Définition :

C'est un service qui laisse à l'usager ou au client la faculté de choisir le(s) bien(s) ou service(s) exposé(s) ou présenté(s) et/ou de « se servir lui-même ». Par métonymie, l'expression désigne le point de vente lui-même. Initialement réservé à la restauration, l'usage se répand dans d'autres domaines : nettoyage, banque, transports en communs, vélos.

Équivalent :

Self-service est un peu vieilli dans la restauration, depuis que le choix des plats ne se fait plus à la chaîne. On préfère dorénavant à l'anglicisme l'équivalent « libre-service ».

Références :

  • Larousse.

 

Service Level Agreement (SLA)

Définition :

En informatique, le Service Level Agreement (SLA) est un document qui définit la qualité de service requise entre un prestataire et un client.

Équivalents :

On peut traduire cette expression par « convention de services » ou « contrat de services ».

Références :

  • Grand dictionnaire terminologique pour contrat de niveau de service.

 

Single Sign-On (SSO)

Définition :

Le Single Sign-On est une expression du vocabulaire informatique qui désigne la possibilité qu'a un utilisateur potentiel de plusieurs applications informatiques de s'authentifier (avec un identifiant et un mot de passe) de manière unique pour accéder à ces applications.

Équivalents :

L'équivalent en français, « authentification unique », est plus compréhensible pour un non-initié. L'authentication unique aura à l'avenir un impact important auprès du grand public en raison de la multiplication des téléprocédures administratives qui requièrent des procédures strictes de sécurité informatique. On peut parler aussi de « signature unique ».

Références :

  • Grand dictionnaire terminologique.

 

Soft

Définition :

Cet adjectif employé familièrement correspond à l'origine au vocabulaire pornographique.

Équivalents :

On utilisera plutôt « doux », « modéré », « souple » ou « adouci » : une version adoucie.

 

Stand by

Équivalents :

En stand by signifie en français « en attente », « en suspens ».

Référence :

  • Académie française

 

Supporter

Définition :

Le verbe supporter dans le sens de soutenir, encourager, appuyer une équipe dans le domaine du sport est un anglicisme. Il a donné le mot supporter, celui qui soutient une équipe sportive.

Équivalents :

Le verbe peut être remplacé par « soutenir », « favoriser », « étayer » (une thèse).

Le nom supporter peut être francisé en « supporteur ».

Il faut éviter l'usage du mot supporter dans d'autres domaines que le sport ; on parlera par exemple de « défenseur », de « partisan » : un ardent défenseur de Richard Wagner, un fervent partisan de la politique coloniale, un « sympathisant », un « admirateur », un « adepte ».

Références :

  • Larousse ;
  • Académie française ;
  • OQLF ;
  • Dictionnaire des pièges et difficultés de la langue française ;
  • Myriam de Beaulieu ;
  • Logilangue.

 

Surbooké

Définition :

Cet adjectif assez à la mode désigne une personne qui est surchargée de travail, et dont l'emploi du temps est très chargé. Familier.

Équivalents :

On doit dire « débordé » ou « surchargé ».

Références :

  • Larousse (familier) ;
  • Académie française.

 

Team

Équivalents :

Préférer : « équipe », ou dans certains sports (particulièrement les sports mécaniques, sport automobile et moto) : « écurie.

Références :

  • Inconnu du Larousse ;
  • Académie française.

 

Technologie

Définition :

Le mot « technologie » désigne à l'origine l'étude des techniques.

Étymologie : L'étymologie ne laisse en effet aucun doute : grec tekhnê, technique, et logos discours. Par exemple, l'encyclopédie de Diderot et d'Alembert constitue un travail technologique. Ce mot a pris sous l'influence de l'anglo-américain un sens voisin de celui du mot « technique ». C'est l'Américain John Bigelow qui lui a donné ce sens au millieu du XIXe siècle. Bigelow était influencé par l'ingénieur John Elster, auteur de The Paradise within the Reach of All Men, Without Labor, by Power of Nature and Machinery, qui voyait dans la technique une dimension religieuse. Ce sens s'est répandu avec le développement considérable des techniques de l'information et de la communication notamment. On l'emploie très fréquemment pour désigner une technique complexe, dans un sens mélioratif. On l'entend souvent par exemple dans la publicité. Cet usage est un anglicisme sémantique qui tend à se répandre.

Équivalents :

Il est préférable de conserver le mot classique « technique », qui convient dans bien des cas. Lorsque le mot « technologie » désigne un ensemble de techniques ainsi que les connaissances qui les accompagnent (par exemple : « la technologie nucléaire »), on pourra conserver le terme « technologie ». Il faut éviter l'emploi au pluriel.

Le mot technologie est aussi employé quelquefois pour désigner le « savoir-faire » d'une entreprise.

Références :

  • Dictionnaire des pièges et difficultés de la langue française.

 

Time-to-market

Équivalents :

On dira plutôt « délai de lancement », « délai de mise sur le marché », « temps de mise sur le marché », ou « délai de commercialisation ».

Références :

  • Inconnu du Larousse ;
  • Académie française / FranceTerme pour délai de lancement ;
  • OQLF pour temps de mise sur le marché.


 

Tracking

Équivalents :

En contexte de pandémie, tracking se traduit par « traçage numérique », on plus simplement « traçage ».

 

Trendy

Équivalents :

« Tendance » (familier), « à la page », « dans le vent », « en vogue », « à la mode », « moderne », « contemporain », « actuel ».

Références :

  • Inconnu du Larousse.

 

Triple bottom line

Définition :

Cette expression appartient au vocabulaire du développement durable. Elle désigne l'évaluation de la performance de l’entreprise sous trois angles : social, environnemental, économique.

Équivalents :

On la traduit en français par « triple bilan » ou par « rapport de développement durable ».

Références :

  • Grand dictionnaire terminologique, pour rapport de développement durable.

 

Truster

Définition :

Le nom « trust » signifie « groupe d'hommes d'affaires ou de compagnies organisés pour un profit commun ». Il a donné le verbe « truster ».

Étymologie :

De l'anglais trust, confiance. Le verbe anglais « to trust » signifie « faire confiance ».

Équivalents :

Ce mot est à éviter dans la langue soutenue. On dira « monopoliser », « accaparer » les premières places, « accumuler » les victoires.

Références :

  • Considéré comme familier par le Larousse.

Fautes de grammaire courantes

Convainquant

« Convainquant » correspond au participe présent du verbe « convaincre ». Comme adjectif, il faut écrire « convaincant ».

Une prestation convaincante.

 

Enjoindre quelqu'un

Le verbe enjoindre est transitif indirect, et non transitif direct. On enjoint quelque chose à quelqu'un, ou on enjoint à quelqu'un de faire quelque chose.

Références :

  • Académie française
  • Larousse
  • Wiktionnaire.

 

Mauvais accord du participe passé

  • Ils ont déclaré, et non ils ont déclarés ;
  • Ils sont déclarés, et non ils sont déclaré ;
  • Ils ont été déclarés, et non ils ont été déclaré.

 

Provoquant

Même règle que pour convainquant.

L'adjectif s'écrit provocant.

 

Qu'il aie

La troisième personne du singulier du subjonctif du verbe avoir s'écrit  « ait » : qu'il ait.

 

Certaines compagnies tel que Fujitsu

Dans l'expression « tel que », tel s'accorde en genre et en nombre avec le substantif qui précède.

Dans l'exemple ci-dessus, il faut donc écrire : « Certaines compagnies telles que Fujitsu »

Règles courantes de typographie

Voici quelques règles de typographie concernant les situations que l'on rencontre le plus souvent.

 

Espaces devant les signes de ponctuation : ; ! ?

Devant les signes de ponctuation en deux parties (: ; ! ?), il faut toujours insérer une espace.

Il n'y a pas d'espace devant les signes de ponctuation en une partie (. ,).

 

Espace devant le signe %

Devant le signe %, il faut insérer une espace.

Exemple : 50 %.

 

Guillemets français

Dans un texte en français, on doit utiliser les guillemets français : «  », et non les guillemets anglais (" ").

 

Titres des œuvres

Les titres des œuvres (livres, œuvres de musique, peintures, albums de musique, sculptures, films...) doivent figurer en italique.

À l'intérieur d'un album de musique, les titres des chansons figurent entre guillemets.

 

Usage du trait d'union

Quelques règles concernant l'usage du trait d'union :

  • Non-qualification (avec un nom), mais non qualifié (avec un adjectif) ;
  • Quasi-totalité (avec un nom), mais quasi total (avec un adjectif) ;
  • Arrière-plan ;
  • Avant-garde ;
  • Vis-à-vis ;
  • Bien-fondé ;
  • Centre-ville ;
  • hors pair (sans trait d'union).

 

Usage du point virgule dans une liste à puces

Liens utiles et bibliographie

Liens de référence

 

Anglicismes 

 

Forums

 

Autres liens utiles

 

Bibliographie

  • Jean Girodet, Pièges et difficultés de la langue française, dictionnaire Bordas ;